Chapitre Huit

2.1K 187 21
                                    

8.

Point de vue de Benjamin

La frontière entre la Fiorélie et l'Allemagne avait été traversée depuis deux jours. Nous étions en ce moment dans la voiture, en train de rouler en direction des montagnes, puisque nous devions les traverser pour aller en France. Bien entendu, on passait par les montagnes les plus petites, pour pouvoir traverser avec la voiture comme il se doit. 

Seulement, je devais m'arrêter à une station-service le plus rapidement possible. Je commençais à en manquer et je n'avais pas envie d'arrêter la voiture au bord de la route parce que nous étions en panne d'essence.

Malheureusement, même en le pensant, le réservoir était dorénavant vide.

-Putain... Jurais-je en sentant la voiture ralentir.

-Qu'est-ce qu'il se passe? Me demandait la princesse.

-On va tomber en panne. 

Je tournais le volant de sorte à ce que la voiture soit sur la voie de service. Comme prévu, il n'y avait bientôt plus aucun mouvement. 

-On fait quoi, maintenant? 

-On va pousser la voiture jusqu'à la station service la plus près.

-Quoi? Mais nous n'avons rien vu depuis des kilomètres! 

-Je sais, mais nous n'avons pas d'autre choix. Nous devons remplir le réservoir d'une façon ou d'une autre. Lui expliquais-je.

-Tu n'as pas un bidon qu'on peut remplir?

-Si.

-Mais pourquoi on y va pas à pieds?

-Parce qu'il est absolument hors de question que nous partions en laissant la voiture ici. On ne sait pas ce qu'il peut lui arriver et j'ai des choses importantes à l'intérieur du coffre. 

-Si c'est vraiment la surveillance le problème, je peux rester et toi, tu y vas...

-Mia, je ne vais pas te laisser seule ici. N'essaie pas d'envisager cette possibilité, c'est non. 

-Oh, mais je sais! Il n'y a pas des dépanneuses, dans le coin?

-Oui, mais pour ce faire, il faut un numéro de téléphone, que je n'ai malheureusement pas. Et je ne peux pas chercher, parce que je n'ai plus de réseau là où nous sommes.

-C'est nul.

-Oui, maintenant viens m'aider, on va pousser la voiture. 

-Tous les deux?

-Oui. C'est lourd, tout seul. 

Elle soufflait et on détachait nos ceintures. Je ramenais le levier de vitesse à la position neutre et ne remontait pas le frein à main. Je descendais de la voiture et allais me placer derrière le coffre.

-Qu'est-ce qu'il faut faire exactement?

-On pousse. À trois. Un. Deux. Trois!

On commençait à pousser la voiture et celle-ci avançait.

-C'est lourd! 

-La ferme, et continue de pousser. Dis-je. 

On passait de nombreuses minutes à pousser la voiture sans dire quoi que ce soit. 

-Ben? Tu peux pas au moins mettre de la musique pour rendre la tâche moins ennuyante? 

-Je ne sais pas si ce que j'ai va te plaire.

-Il faudrait d'abord que je sache ce que tu as pour en juger, non? 

-OK, arrête toi que je sorte mon téléphone. 

Princesse en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant