Chapitre Douze

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12.

Point de vue de Benjamin

Il faisait plus de vingt-huit degrés, c'était évident. Même avec la climatisation à fond dans la voiture, il faisait quand même très chaud. Je sentais des gouttes de sueur perler sur mon front et le soleil brûler sur la peau de mes bras. 

Ça faisait deux jours que nous avions quitté la montagne, et nous nous dirigions maintenant vers le sud de la France, comme le voulait la princesse. Nous allions y passer quelques jours avant de remonter vers le nord, en chemin vers Paris. De toute façon, il nous restait encore quelques semaines avant de devoir être à Paris, alors quelques jours là-bas ne pouvaient qu'être bienvenus. 

-Oh, tu prendras la prochaine sortie! Me dit-elle.

-Pourquoi celle-ci en particulier?

-C'est celle qui mène à Saint-Tropez! Je rêve de visiter cette ville depuis tellement longtemps! 

Je fronçais les sourcils. Elle avait quoi de spéciale, cette ville? J'actionnais tout de même le clignotant pour emprunter la sortie. Du coin de l'œil, je pouvais carrément voir ma co-pilote sautiller de joie.

-Qu'est-ce qu'il y a de si attrayant avec Saint-Tropez? Lui demandais-je. 

-Bah... Quand j'étais petite, avec mon père, à chaque été, on se tapait les films du gendarme avec Louis de Funès! 

-Attends, t'es en train de me dire que la seule raison pour laquelle tu veux aller dans cette ville c'est à cause d'un film qui est sorti il y a plus de cinquante ans? 

-Ça fait quoi qu'il soit sorti il y a cinquante ans? La qualité reste la même. 

-Oui, je ne dis pas le contraire, mais de là en faire la seule raison pour visiter la ville...

-C'est pas juste ça, je meurs de chaud ici. Je suis certaine qu'il fait mieux dehors. 

Sur ce point, elle avait sans doute raison. J'empruntais la sortie et nous nous retrouvions bientôt en train de rouler dans une rue de Saint-Tropez. Je passais quelques minutes à chercher une place pour garer la voiture avant de finalement pouvoir descendre. Je jetais rapidement un coup d'œil aux alentours. Il y avait énormément de gens. Je me tournais vers la princesse.

-Surtout, reste près de moi. Je n'ai pas envie de devoir te chercher parmi la foule. 

-À la limite, je vais pouvoir te repérer. Je ne risque pas de te perdre, quand même.

-Je suis sérieux, Mia. S'il le faut, tu me colles aux fesses. 

-Très bien. Soufflait-elle.

On s'avançait pour nous rendre sur une rue, qui était la plus dense. Je m'assurais qu'Amelia soit toujours à côté de moi. 

-Ben! Regarde! Ils y vendent des glaces! 

Je me sentais tirer par la main jusqu'à l'entrée d'une crèmerie. Je roulais des yeux, mais entrais tout de même à l'intérieur.

-Qu'est-ce que tu veux?

-Attends, je regarde ce qui est offert. 

Je consultais également ce que la place proposait, n'étant encore jamais venu ici. Je fixais mon choix sur deux parfums (donc deux boules): menthe et chocolat ainsi que pâte à biscuits. C'était bientôt à notre tour.

-Bonjour, ce sera quoi, pour vous?

-Je vais prendre une boule choco-noisette et une autre à la banane et au caramel anglais.

Princesse en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant