17.
Point de vue d'Amelia
Paris n'était plus qu'à quelques kilomètres. D'après Benjamin, nous devions y être dans une trentaine de minutes.
J'étais vraiment impatiente de poser les pieds sur le sol de la capitale française. Je n'y étais encore jamais allée et j'avais vraiment envie de voir cet endroit sur lequel j'avais lu tant de merveilles. Je sautillais pratiquement sur mon siège tellement j'avais hâte d'arriver.
-Merde. Jurait Benjamin.
Je constatais que nous étions derrière une voiture, qui elle était derrière une autre, et ainsi de suite. La file devait faire plusieurs kilomètres.
-Et voilà, il y a des embouteillages. Je ne sais pas nous en avons pour combien de temps. Dit Benjamin.
-Du coup, qu'est-ce qu'on fait?
-Bah rien, on ne peut pas bouger. Tout ce qu'on peut faire, c'est attendre de pouvoir avancer.
-Dis-moi, c'est toujours aussi long d'entrer à Paris en voiture?
-Oui, c'est pas pour rien qu'il y a autant de moyen de transports en commun par ici. Malgré les problèmes que ça peut avoir, ça reste utile.
On avançait très lentement. Quand il y avait un peu de mouvement, on arrivait à avancer d'à peu près cinq mètres à chaque fois. Au bout de deux heures, nous étions enfin en train de rouler dans les rues de Paris. Ma figure était pratiquement pressée contre la vitre tellement j'essayais d'observer les moindres détails. J'étais complètement émerveillée par la ville. Benjamin finit par arrêter la voiture devant un immeuble.
-Bon, on est chez moi. Me dit-il.
-Vraiment? C'est ici que tu vis?
-Oui. Tu veux entrer?
-Oui, je veux bien voir à quoi ressemble ton chez-toi.
On descendait de la voiture et Benjamin allait vider le contenu du coffre avant de fouiller dans l'une des poches de sa valise pour en sortir un trousseau de clé avec une plaque bleue. Il la collait contre un rond, j'entendais un bruit et il tirait la poignée, me laissant passer devant lui. La grille se refermait et Benjamin me faisait un signe de tête pour que je puisse le suivre.
-Je te préviens d'avance, il se peut qu'il y ait énormément de poussière, ça fait des mois que je ne suis pas rentré. Me dit-il en commençant à monter les marches.
-Je pourrais t'aider à nettoyer, si tu veux.
-Tu ne préfères pas visiter?
-Ça peut attendre, puisque tu ne veux pas que je te paie, j'ai trouvé une autre méthode pour te rendre ma part. Cette fois, tu n'as pas le droit de dire non.
-Mais tu sais nettoyer?
-Oui. J'ai dû faire le ménage dans ma chambre une année entière une fois parce que je n'étais pas assez organisée. C'est une longue histoire. Lui dis-je.
-D'accord... C'est comme tu veux.
On s'arrêtait finalement devant une porte. Benjamin attrapait une clé sur son trousseau et la glissait dans la serrure avant de la tourner et de pousser la porte.
-Bon, et bien, bienvenue dans mon humble demeure! Je sais que ce n'est pas pareil que ton château, mais moi ça me convient!
-Relaxe, Ben, je ne vais pas porter de jugement.
Je retirais mes chaussures avant de m'avancer et de jeter un coup d'œil à la pièce dans laquelle j'étais. En effet, c'était poussiéreux, et très sombre.
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Princesse en fuite
Fiksi RemajaLa princesse Amelia III de Fiorélie est l'héritière du trône de ce dit-pays. Elle doit officiellement devenir reine le jour de sa majorité. Pourtant, elle n'a pas l'impression d'avoir suffisamment vécu d'expériences pour bien diriger. Elle recherche...