Chapitre Vingt

1.8K 175 31
                                    

20.

Point de vue de Benjamin

Deux mois plus tard...

Coups. Droite. Gauche. Droite. Gauche. Coups de pieds. Toujours de plus en plus fort. Je donnais absolument tout ce que j'avais contre ce mannequin en mousse. Je sentais des gouttes de sueur perler sur mon front à cause de l'effort que j'y mettais, mais j'en faisais abstraction. Je me défoulais et ça m'apportait un peu de réconfort. 

Je terminais en donnant un coup encore plus fort que les autres, ce qui arrachait un cri venant du fond de mes poumons. Je m'asseyais ensuite au sol, respirant bruyamment pour rattraper le souffle qui me fuyait. Ironiquement, ça me faisait du bien, de manquer d'air. 

-Tu t'es beaucoup donné, aujourd'hui, à ce que je vois.

Je tournais la tête vers la personne qui m'avait parlé. Il s'agissait de Baptiste, l'un de mes collègues de travail.

Il y a maintenant plusieurs semaines, j'avais trouvé cet emploi dans une salle d'entraînement sportif. J'avais envoyé ma candidature et j'avais été retenu, parce qu'on avait vu mes capacités à m'entraîner et que mes anciens employeurs avaient donné une très bonne impression.

Je travaillais donc comme entraîneur ici depuis quelques semaines désormais, et mon salaire était si élevé qu'il m'aidait à pouvoir vivre convenablement. J'avais même beaucoup plus d'argent qu'avant! 

-Ouais, j'en avais besoin. Répondais-je.

-Garde un peu de force pour tout à l'heure, n'oublie pas que tu donnes un cours dans une heure.

-T'en fais pas, je vais m'en remettre. 

-C'est toi qui le sait, mais fais gaffe. Il faut que tu te montres motivé, pas fatigué.

Il me tendait une main que j'attrapais pour m'aider à me relever. Je retirais ce que j'avais sur les mains avant de sortir de cette salle pour aller dans la salle principale, là où se tenaient toutes les machines d'exercices et le bar à smoothies. On s'y dirigeait avant de s'asseoir sur deux tabourets. 

-Salut les gars! Alors, vous voulez quoi? Nous demandait Jeanne, ma collègue qui travaillait au bar.

-Donne moi le milkshake du jour. Lui demandait Baptiste.

-Tu veux quelque chose aussi, Ben? 

-Smoothie de la maison.

-Je vous fais ça!

Elle nous préparait nos boissons. Puisque nous travaillons ici, nous avions le droit à une boisson par jour gratuite. En quelques minutes, nous avions chacun nos boissons respectives et nous discutions tous les trois. Après un certain moment, je repérais certains de mes élèves.

-Bon, c'est pas tout, mais je dois vous laisser. Le devoir m'appelle! Leur dis-je.

-À demain! Me saluaient-ils.

J'allais dans ma salle et accueillais les gens au fur et à mesure qu'ils entraient. Quand je constatais que tout le monde était là, je commençais mon cours. Une heure plus tard, j'avais terminé et j'attendais que tout le monde soit parti pour aller dans les vestiaires des employés prendre mes affaires pour quitter. Je troquais mon short pour un jean, étant donné que le temps s'était rafraîchi. J'enfilais ensuite un pull. Je sortais mon téléphone et allais directement voir l'actualité en Fiorélie. C'était une habitude que j'avais prise ces derniers mois, de voir ce qu'il s'y passait, de voir comment Amelia se débrouillait maintenant. Je tombais directement sur quelque chose: elle était allée visiter une école primaire pour encourager les enfants à vouloir poursuivre leurs rêves. Elle avait également fait don de plus de deux milles euros. 

Princesse en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant