Ginny Weasley était tristement assise sur le bord de son lit d'enfance dans sa chambre. Elle était nostalgique des moments qu'elle avait pu partagé avec son petit ami, son frère et sa meilleure amie. Leurs rires, leurs réflexions, leurs moments ensemble, leurs après-midis toue les quatre semblaient si loin maintenant. Tout était parfait. Ils étaient si proches, et cette année tout a volé en éclat. Hermione avait radicalement changé de comportement - on ne sait pourquoi- et Ron devenait insupportable, se plaignant sans arrêt (Harry aurait cru revoir Dudley incarné en son ami quelques instants avant de reprendre ses esprits).
- Ginny...
La voix d'Harry retentit dans la pièce. Il se trouvait à l'entrebaillement de la chambre. Seule sa tête et la moitié de son corps apparaissait. L'air soucieux, il s'avança doucement vers sa petite amie et s'assit à côté d'elle. Le brun lui caressa tendrement le dos et la rapprocha doucement contre lui.
- Je sais que c'est dur, je le vis pareil que toi, déclara-t-il.
- Mais Ron n'est pas un membre de ta famille, rappela la rouquine.
- C'est comme s'il l'était, dit l'Élu en haussant légèrement les épaules.
- Harry ? Tu penses qu'un jour, tout ira mieux ? Demanda Ginny d'une petite voix.
Ce dernier ne répondit pas tout de suite et s'allongea lentement juste sur le lit double place de la jeune fille, qui le rejoint quelques secondes après. Le survivant plaça ses deux mains sous sa tête et invita sa petite amie à se mettre près de lui. Dans une position où ils se sentaient bien et tranquille, Harry répondit enfin :
- Un jour... Tout ira bien, assura-t-il après d'avoir déposé un baiser sur le front de la Gryffondor.
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- Quand cesseras-tu de me suivre, bon sang ?!
- Laisse moi réfléchir...
- Tu m'exaspères !
- Tiens, comme c'est nouveau.
- Par Merlin, laisse-moi tranquille !
- Sinon quoi ?
- Un magnifique sortilège du Saucission pour une durée indéterminée.
- Non mais je rêve, je vais me plaindre !
- Alors plains-toi mais lâche-moi !
- Oh, Miss s'énerve. Comme ça m'avait manqué.
- Je te le promets, je vais te tuer.
- Et je suis la cause de ça, quel honneur !
- Oh tais-toi, Ron, je n'en peux plus de toi.
- Si tu ne me supportais vraiment plus, tu m'aurais déjà tout d'abord... Fais la morale, sorti un proverbe, m'hurler dessus ainsi toutes les raisons de m'accuser à tort. Alors Hermione, qu'est ce qu'on trouve à dire ? Avoue, je te connais mieux que lui.
- Mais laisse Dean en dehors de tout ça ! Chuchota-t-elle en insistant sur le prénom.
- Il me semble avoir entendu mon prénom, intervint l'intéressé, arrivant par derrière.
- Salut, Dean, lâcha froidement le rouquin.
- Alors Hermione, ça te dirait de sortir un peu ? Il neige un peu dehors, je pense que cet après-midi, ce serait possible de faire toute sorte de forme avec la neige ! S'enthousiasma-t-il en ignorant le Weasley qui lui envoya un regard noir.
- Oh et bien pourquoi pas, oui ! Merci beaucoup Dean, souria-t-elle.
- Je peux te parler ou... Vous discutez ?
- Non, c'est bon. De toute façon j'ai quelque chose à faire, marmonna Ron en disparaissant dans le dortoir des garçons.
- Qu'est ce que tu avais à me dire ? Demanda curieusement la brune.
- Pas grand chose, je voulais juste qu'il parte.
- Pourquoi ça ? Même si je ne lui parle pas beaucoup, il a été mon... Meilleur ami malgré nos disputes et je suis tout de même attachée à lui... S'expliqua la Gryffondor.
- Tu ne trouves pas ça bizarre que comme par hasard depuis qu'il s'est disputé avec Harry et qu'il ne parle plus à Ginny, il revient soudainement vers toi ? Ne te laisse pas berner, Hermione. À toute à l'heure.
Et il la laissa planter ici, en plein milieu de la salle commune, en pleine réflexion. La brune était comme clouée au sol.
Comment pouvait-ce être possible ? Aurait-il fait ça ? En serait-il capable ? Un million de questions se bousculent dans sa tête. La voici tétanisée en plein milieu de cette salle, comme paralysée. Avait-il raison ? Tout semblait plus sombre autour d'elle. C'est donc ça, la réalité ? Ron reviendrait vers elle seulement parce qu'il se serait disputé avec Harry et Ginny. Non, elle ne voulait pas y croire. Il n'est pas comme ça. Elle le connait, enfin elle le pense. Quand il est énervé, il reste dans son coin, il ne vient pas aller chercher quelqu'un d'autre. Et pendant le tournoi des trois sorciers alors ? Il est bien resté avec Dean et Seamus, lui chuchota une voix intérieure. C'est vrai. Mais il ne s'était pas disputé avec eux. Pas qu'elle le sache. Mais alors, pourquoi Dean lui mentirait ? Il n'y aucune raison. Hermione ne voit plus rien de cohérent. Elle n'arrive plus à réfléchir correctement, trop de choses se bousculent dans sa tête. Peut-être devrait-elle les lister quelque part et y réfléchir plus tranquillement ? Non, c'est absurde. Elle est perdue.
- Si mes parents étaient là..., pensa Hermione. Ils auraient été là pour me rassurer, me consoler. Mon père m'aurait pris dans ses bras alors que ma mère me caresserait le dos en me parlant de sa douce voix. Elle me dirait que tout ira bien. Elle me conseillerait, m'écouterait pendant que papa essayerait de faire quelques blagues mais en vain, pas drôle du tout. Ensuite, maman m'aurait cuisiné un merveilleux fondant au chocolat pendant que papa m'aurait raconté des anecdotes sur son enfance ou son adolescence.
Des bourdonnements se font dans son nez et elle sent mes yeux se remplir de larmes. Sa vue devient floue et des perles salées comment à couler sur ses joues. La seconde suivante, Hermione coura rapidement jusque dans le dortoir des filles et s'enferme dans la salle de bain. Pourquoi c'est si dur ? On dit que la douleur par au fur et à mesure du temps. Cela faisait quatre mois, quatre mois et qu'elle pleure encore. Ne peut-on pas vivre une vie en paix ? Ça fait mal.
La brune aperçut une lame, bien qu'elle n'eut idée comment elle ait pu atterir ici. Ses pleurs ne cessant pas, elle l'attrapa de ses mains tremblantes. Elle en avait entendu parler, cela lui avait semblé stupide. Mais elle était si brisée à ce moment-là, elle n'en pouvait réellement plus. Hermione ne parvenait plus à réfléchir correctement. Alors, sans prendre conscience de son acte, elle passa la lame sur sa peau pâle et aperçut les premières gouttes de sang couler au sol.

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Ne me fuis pas
FanfictionPerdre ses parents est sans doute l'une des pires choses au monde, perdre ses amis l'est aussi. Voilà ce que la brillante Hermione Granger traverse lors de sa sixième année à l'école de sorcellerie Poudlard. Souhaitant épargner son chagrin à ses am...