Chapitre 47

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Excusez-moi du retard, quelques personnes de mon entourage ne sont pas au top de leur forme en ce moment. Je n'ai beaucoup eu de temps pour réfléchir et écrire cette fic' 💛

***

À la fin de l'après-midi, tout le monde rentra finalement au Terrier. Molly les accueilla chaleureusement avec un goûter préparé avec grand amour. Rien n'aurait pu leur faire plus plaisir ! Quoi de mieux ? Tous souriants, ils remercièrent la maîtresse des lieux et la complimentèrent. Elle était flattée, recevoir des avis positifs par rapport à sa cuisine était une des choses qui la rendaient heureuse. Après avoir jeté un sortilège pour que la vaisselle se fasse seule, elle laissa les quatre adolescents seuls dans le salon.

- Hermione, et si tu montais sur un balai avec nous la prochaine fois ? Proposa Harry.

- Quoi ? Moi ? Jamais ! Protesta cette dernière.

- Mais, pourquoi ? Insista-t-il.

- Tu le sais très bien.

La fratrie Weasley, complètement décontenancé, ne comprenait pas pourquoi brusquement le Potter avait dit cela à leur amie. Tous savaient qu'elle n'aimait pas voler sur un balai. Elle leur avait tellement répété les risques du Quidditch qu'ils les connaissaient tous par coeur, désormais. Hermione, elle, faisait tout pour ne pas accepter et garder un air colérique. Jamais elle ne montera sur un fichu balai ! Jamais !

- Mais c'était il y a tellement longtemps !

- Ça reste pourtant encore bien frais dans ma mémoire, répliqua sèchement la sixième année de Gryffondor.

En effet, après que leur premier cours de vol avait été pertubé par l'accident de Neville Londubat, les professeurs de Poudlard avaient décidé que cela serait remplacé. Il fallait tout de même que chaque élève sache voler sur un balai ! Deux semaines plus tard, les Gryffondors dont Harry, Ron et Hermuone ainsi que les Serpentards dont Drago, Crabbe et Goyle étaient de retour sur la pelouse à quelques centaines de mètres du stade de Quidditch. Les mêmes balais étaient posés à leur pied et chacun semblait être à la même place que la dernière fois. Madame Bibine, ses éternels cheveux gris en épis sur sa tête, ses yeux verts penchant vers le jaune qui nous faisaient penser à un rapace, se tenait au milieu de tous ces élèves.

- Bien. Après la chute de votre camarade, Londubat, il a été décidé que ce cours sera remplacé, commença-t-elle.

À l'entente du nom de Neville, toutes les têtes se retournèrent vers le jeune garçon. Avec ses cheveux bruns aplatis sur la tête, ses joues rosies et son air naïf, tout le monde semblait se moquer de lui. Ce dernier, plus que gêné d'avoir tous ces regards sur lui, se concentrait sur ses pieds et tentait de les ignorer. Il ne voulait pas avoir un autre accident devant les autres élèves après cela.

Pendant que Madame Bibine parlait, personne n'osa prononcer un mot, peut-être avaient-ils peur d'elle ? En tout cas, un grand silence régnait.

- Que tout le monde dise très distinctement et d'une voix assurée "Debout !", ordonna-t-elle.

Une multitude de paroles se faisaient entendre et le silence semblait n'avoir jamais existé. Une petite fille brune, qui semblait quand même légèrement plus âgée que ses camarades, répétait sans cesse ce mot, ce seul mot. "Debout". Mais rien n'y faisait, son balai ne bougeait pas. Il restait cloué au sol, comme s'il ne pouvait pas s'envoler. Désespérée et surtout déçue, la motivation de la Gryffondore baissa considérablement et on put voir son visage s'assombrir. Elle qui était si intelligente, qui avait les meilleures notes que tous les élèves de la classe, comment ne pouvait-elle pas faire lever un balai ? Un simple balai ? Elle était nulle, voilà ce qu'elle était. Elle sentit des larmes monter à ses yeux, mais non. Il ne fallait pas qu'elle pleure. Elle n'avait déjà pas d'amis, ce n'était pas le moment d'avoir la honte devant eux. Un jeune garçon, à côté d'elle, avait remarqué sa tristesse. Il ne l'aimait pas spécialement mais il ne la détestait pas non plus. Ce qu'il savait, c'est que son meilleur ami ne l'appréciait pas vraiment. Lui, il avait son balai en main depuis une vingtaine de secondes. Il jeta un rapide coup oeil aux autres élèves : certains avaient réussis, d'autres tentaient toujours. Calmement, il s'adressa à la jeune fille.

- Bonjour Hermione. Je suis Harry, Harry Potter.

- Je le sais, je t'ai croisé dans le train, répondit-elle après avoir sursauté.

- Tu as besoin d'aide ? Demanda-t-il gentiment.

- Ce n'est pas parce que tu es célèbre que tu es forcément meilleur que tout le monde ! S'exclama-t-elle. Alors je peux très bien me débrouiller toute seule !

- D'accord, céda le Potter, un peu vexé.

La discussion avec le jeune garçon l'avait troublé. Était-elle aussi nulle que ça ? Lui faisait-elle pitié pour qu'il lui vienne en aide ? Ou peut-être voulait-il simplement lui donner un coup de pouce parce qu'il est gentil ? Rapidement, la brune regretta son choix et ne sut comment lui adresser la parole. Il ne semblait pas vouloir la regarder à nouveau. Elle se tortura l'esprit à trouver plusieurs solutions mais aucune ne lui vint à l'esprit. Sinon, les idées n'étaient pas crédibles du tout. "Je dois être maudite !" s'exclama-t-elle. Elle prit son courage à deux mains et se tourna vers le jeune Harry Potter.

- Hum, excuse-moi ? Demanda-t-elle d'une petite voix.

Le garçon tourna la tête et la regarda d'un air interrogateur. Était-ce à lui qu'elle parlait ? Ne venait-elle pas de l'envoyer ballader ?

- Tu me parles ? S'étonna-t-il.

- Non, je parle aux arbres. Bien sûr que je te parle, s'exaspéra Hermione.

- Oh, répondit Harry, gêné. Qu'est ce qu'il y a ?

- Oui donc, commença la Gryffondore en reprenant son sérieux. Est-ce que tu veux bien m'aider, finalement ? Demanda-t-elle d'une petite voix.

- Bien sûr ! S'enthousiasma-t-il.

"Elle n'est pas méchante", constata Harry. Avec un grand sourire, il lui dit dans les moindres détails ce qu'il fallait faire. Être dans sa bulle, se concentrer sur le balai, ignorer les autres et surtout ne pas avoir peur. Après plusieurs essais, la Granger réussit enfin et le remercia chaleureusement. Harry lui souria simplement et fut interpelé par son ami, Ron.

- Maintenant que tout le monde a son balai entre ses mains, vous allez l'enfourcher, intervint Madame Bibine.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Chaque élève était sur leur balai, n'attendant plus que le départ. Peut-être que finalement, Hermione aimerait bien voler sur un balai.

- Vous allez donner un coup avec votre pied pour vous élancer. Et vous devez rester à une hauteur de vingt mètres ! Le premier que je vois dépasser cette limite, je le renvoie immédiatement dans sa salle commune et il ne mettra jamais les pieds dans une équipe de Quidditch ! Menaça-t-elle. Bien, à trois, un... Deux... TROIS !

D'un coup, une multitude de balai se levèrent. Tous les élèves souriaient et observaient leurs pieds décoller du sol. C'était comme s'ils étaient infiniment légers. C'était comme si leurs problèmes étaient restés par terre et qu'ils les abandonnaient. C'était comme s'ils seraient heureux jusqu'à la fin de leur vie. Hermione aimait la sensation de quitter le sol. Elle adorait même. Elle se pouvait se rapprocher du ciel et elle rêvait de voler près des nuages. Mais un horrible coup la rappela à la réalité. Un coup qui la fit tomber de son balai. Un coup donné par Drago Malefoy.

- Excusez-vous, Monsieur Malefoy ! S'indigna la professeure.

- Désolé, soupira-t-il avant de s'envoler en ricanant.

- Aidez votre camarade à remonter sur son balai, elle va tomber, par Merlin ! S'exclama-t-elle.

Hermione avait pu s'accrocher à son balai avec une de ses mains. Seulement, elle n'était pas forte et elle lâcha le manche de son balai quelques secondes plus tard. Il glissa sans qu'elle ne se rende compte, bien qu'elle s'y était accrochée de toutes ses forces. Personne ne semblait vouloir l'aider alors elle tomba. Elle tomba et heurta brusquement le sol. Elle put entendre sa tête cogner par terre puis plus rien.

Elle s'était réveillée sept jours plus tard et depuis, elle maudissait le balai.

Ne me fuis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant