Chapitre 24

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- Hermione ? Interpella le rouquin.

- Hm.

- Tu viens avec moi dehors ?

- Hm.

- Je t'attends dans le hall !

- Hm.

- Tu vas lâcher ce bouquin ?

- Hm.

- Hermione !

- Hein, quoi, qu'est ce qui se passe ? Sursauta-t-elle brusquement en manquant de tomber de son fauteuil.

- Je te demandais si tu voulais venir avec moi dehors, déclara-t-il en prenant une moue triste.

- Oh, euh, j'arrive, dit-elle, décontenancée de la réaction de son ami.

Satisfait, Ron attendit patiemment la Granger, un grand sourire aux lèvres. Emmitouflé dans un énorme manteau, une écharpe, un bonnet et des gants, il manquait de mourir asphyxié à cause de chalheur que procurait la cheminée de salle commune. Priant pour que la brune arrive vite, Ron se rappela qu'il avait oublié sa baguette.

Weasley monta rapidement dans son dortoir et attrapa sa baguette avant de redescendre, manquant de glisser des escaliers. Quand il arriva, Hermione venait d'apparaître.

- Allons-y, lança Ron d'une voix enjouée.

Granger ne put s'empêcher de sourire.

///\\\

Hermione semblait observer son reflet dans le lac gelé. C'était le premier Noël qu'elle ne passerait pas avec ses parents. Et bon sang, qu'est ce que c'était étrange. Ça vous donnait envie de pleurer jusqu'à la fin de vos jours. Harry la comprendrait, lui aussi n'a plus ses parents. Sauf que lui, c'était Voldemort lui-même qui avait mis fin à leurs jours. À elle, leurs identités restaient inconnus mais c'était sans aucun doute des mangemorts. Un jour, se promit-elle intérieurement, je vous vengerai, papa, maman. Perdue dans ses pensées, elle ne sursauta que quand un vent glacial la traversa. Ron, quant à lui, marmonnait des choses incompréhensibles avec sa baguette, un mince filet argenté apparaissant quelques fois avant de disparaitre. Il poussait des jurons presque inaudibles. La Gryffondor, qui était dos à lui, se retourna pour le voir et haussa un sourcil. Depuis quand s'entrainait-il à jeter des sortilèges ?

- Ron ? Que fais-tu ? Demanda-t-elle curieusement.

- Vois-tu, j'essaye de légèrement m'amuser mais je crois que ce n'est pas le bon moment, répondit ce dernier alors qu'un filet argenté disparaissait.

Il laissa échapper un "putain" qui n'échappa pas à son amie. Celle-ci lui adressa un regard noir qui lui rappelait horriblement le professeur McGonagall. Ne voulant pas l'affronter dans sa colère, le rouquin s'excusa vaguement avant de contituer de marmonner quelques mots.

- Spero Patronum, chuchota-t-il.

Encore raté. Il n'y arriverait donc jamais ? Pourtant, l'année dernière, grâce à l'armée de Dumbledore, il y était arrivé. Son patronus était un chien, du moins si c'était encore le même. Apparemment, il arrivait que les patronus changent et Ron avait bien envie de revoir son petit chien sauter joyeusement dans la neige de Poudlard. En voyant Hermione sourire, un vague sentiment de joie l'envahit et à ce moment-ci, un adorable petit animal à quatre pattes apparut à l'extrémité de la baguette du Weasley. Le chien gambadait gaiement et manqua de faire tomber Hermione quelque fois. Le contact entre un patronus et un être humain était faible mais suffisant pour déstabiliser les gens. Plusieurs rires échappèrent des bouches des deux adolescents qui ne pouvaient que faire cela en présence de patronus. Ce sortilège pouvait répendre la bonne humeur et la joie si rapidement...

- À toi, Hermignonne ! Lança gaiement le rouquin.

- Je n'arrive pas à utiliser ce sortilège Ron, tu le sais bien, répondit cette dernière avec un sourire triste.

- Mais tu as déjà réussi à en produire un, s'exclama le jeune homme.

- Une seule fois.

- Oui mais tu l'as déjà fait apparaître !

- Ouais, marmonna-t-elle.

- Pense à un souvenir heureux.

- Ce n'est pas facile ces temps-ci.

Boum.
Retour à la réalité.
Le petit chien qui courait dans la neige disparut aussitôt et Ron qui s'était montré si souriant, si chalheureux, si joyeux, s'éteignit soudainement. Voldemort qui était de retour, la mort des parents d'Hermione, une dispite entre lui avec son meilleur ami et sa soeur. La tristesse l'envahit soudainement en prenant compte des récents événements. On aurait dit que les détraqueurs etaient là.

<<'Manquerait plus que Dumbledore meurt, pensa sinistrement Ron>>.

Mais un jour, tout s'arrangera.
Du moins, il l'espère.

///\\\

Hermione lisait tranquillement son livre l'Histoire de Poudlard de Bathilda Tourdesac pour la énième fois dans la salle commune de Gryffondor qui n'avait jamais été aussi chaleureuse. Ses cheveux bruns étaient emmêlés, comme à leur habitude, venant chatouiller ses joues sur lesquelles apparaissaient quelques tâches de rousseur. Les yeux de la jeune fille parcouraient à grande vitesse les lignes de gauche à droite, les sourcils légèrement froncés, signe de concentration. Elle ne semblait pas avoir remarquer le jeune homme entrer dans la pièce. Il semblait faire un mètre quatre vingt de hauteur, dominant ainsi la plupart de ses camarades. Il avait les cheveux roux ainsi que des yeux bleus qui ne reflétaient que du malice, comme si il avait une énorme blague en tête et qu'il n'attendait qu'à la raconter. C'était Ronald, couramment appelé Ron, Weasley, sans surprise.

Ron posa son regard vers son amie qui bouquinait calmement. Un sourire idiot apparut sur son visage et il sentit son coeur battre un peu plus et un peu plus fort. Certain de ne pas être pris sur le fait, le rouquin se posa sur une table juste derrière lui et contempla la jeune fille.

<< Qu'est-ce qu'elle est belle, pensa-t-il >>.

Ne me fuis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant