Le soir fut l'occasion de discuter et de partager les anecdotes de la journée. Les potins allaient bon train. Les argentés attendirent d'être au complet avant de chercher une table. Au menu salade de légumes du jardin préparée par les apprentis cuisiniers, et galette de riz au miel.
« La carafe est vide. Indiqua Lanïane en s'asseyant. Celle-ci aussi.
- C'est bon je m'en occupe. Pauline se leva.
- Attends je viens avec toi, dit Ora en prenant la deuxième cruche.
- J'ai une faim de loup, se lamenta Edouard.
- Moi, encore plus que toi, s'exclama son petit frère. Je pourrais manger la table même.
- Ne te gènes pas pour nous, vas-y, le taquina Edouard.
- Ah, ah, très drôle. Antoine lui donna un coup dans le bras.
- T'as qu'à pas dire n'importe quoi aussi. Deuxième coup.
- Même pas mal.
- Déjà en train de vous taper dessus, interrogea Ora de retour.
- Eh j'ai rien fait moi ! Se défendit Edouard. C'est lui qui me frappe.
- Il a surement une bonne raison, rétorqua Pauline.
- Quoi !? S'offusqua ce dernier.
- C'est vrai. Renchérit Manon.
- Totalement, Lanïane. Il est tellement mimi.
- Bande de méchantes ! Edouard leur tira la langue.
- C'est bon tu peux continuer ma pupuce. Tu en étais à ton Monsieur Rodriguez, récapitula Ora en appuyant sur le monsieur.
- Arrête de te moquer. Je rejoins direct le camp des opprimés.
- Et dire que je croyais finir seul dans ce camp, célébra Edouard levant les bras vers le ciel.
- Donc on était en cours avec Monsieur Rodriguez quand je sais plus trop comment on en est arrivés là, tu t'en souviens Nonon.
- Ça dépend de quoi tu parles Lanïane.
- Ben tu sais bien !
- Ah oui !
- C'est vrai ?!
- Non ...
- Si c'est bon. Donc on papotait avec le prof et tout.
- Sympa le cours. Petite séance de discussion. Pas trop fatiguée j'espère mon cœur.
- Non ça va, en convint-elle. On parlait de comment on se voyait dans dix ans côté travail et côté vie amoureuse. Et là y a quelqu'un qui lui a demandé s'il envisageait d'avoir des enfants plus tard.
- Vraiment sans gêne, commenta Manon.
- Et là il a répondu que non. Donc on a commencé à demander pourquoi, à dire que c'était dommage. Il a dit qu'il avait déjà deux grandes filles et que c'était assez. Le choc !
- Pourquoi ? Interrogea Ora.
- Parce qu'on pensait qu'il était hyper jeune. Alors deux grandes filles ! Expliqua Manon.
- On pensait qu'il avait trente ans, peut-être trente-deux. Mais non. En fait il a une fille de vingt et un ans et une autre de dix-neuf ans.
- Effectivement c'est peu probable qu'il soit aussi jeune, raisonna Ora.
- En fait il approche de la cinquantaine alors qu'on était toutes en train de baver sur lui, soupira Manon.
- C'est vrai. Grand, élancé, intelligent et surtout avec des yeux bleus ...
VOUS LISEZ
Reliées - Face à la couronne arrachée
AdventureLa vie paisible de Tertrefeu s'acheva ce soir-là. Par ces quelques mots tracés sur ce papier froissé. Tous regardaient le messager, dubitatifs, puis finalement ahuris, abasourdis. A peine la nouvelle du renversement du précédant monarque propagée, q...