Le lendemain au petit déjeuner, Ora rapporta avec excitation sa découverte aux argentés. Tous réunis, elle prit garde à ce qu'aucune oreille distraite n'entende ce qu'elle avait à leur apprendre.
« Hé, attira-t-elle leur attention. J'ai fait une découverte hier soir.
- M Henri cache des gâteaux sous son lit ? Demanda Antoine.
- Non... Quoi ?
- Ben je ne sais pas, j'ai dit ce qui me passait par la tête.
- Ouais ben te donne pas la peine de réfléchir si c'est ça le résultat le résultat, le taquina Manon.
- Prends garde, si t'attaques à lui tu t'attaques à moi, dit théâtralement Edouard.
- C'est pour ça que tu le fais tout le temps ? le tacla Lanïane.
- Au temps pour moi, vous pouvez l'attaquer, ça m'est égal.
- Donc tu disais Ora, dit Pauline en recentrant l'attention du groupe.
- J'ai trouvé ce qu'on cherchait... Le plan de la citadelle, murmura-t-elle, presque inaudible.
- Mais c'est trop bien, s'exclama Lanïane.
- Et alors ... s'enquirent les autres à l'unisson.
- Et alors, il y a effectivement une pièce secrète tu sais où. La carte indiquait qu'il s'agit d'archives. Des archives avec aucun moyen d'accès évident, ça m'étonnerait.
- Comment on peut faire pour y aller alors ? S'enquit Antoine.
- Excellente question, approuva Ora.
- Merci.
- C'est moi qui l'ai posée Edouard ! gronda Antoine.
- Je pense que le seul moyen d'y accéder et de passer par la salle d'archives où je travaillais hier soir. Le problème est qu'elle ait fermée à clé et que M Henri ne quitte jamais son trousseau de clé. Je suis presque sûr qu'il dort avec les clés autour de son cou.
- Vous vous êtes monté la tête pour rien. Il doit s'agir d'un grenier ou quelque chose comme ça. L'enquête s'arrête là, conclut Pauline rassurée que ses camardes cessassent de poursuivre des chimères.
- Ou sinon..., avança Ora.
- Tu dois y retourner comme la première fois, comprit Lanïane.
- Tu dois de te refaire coller par cette tarée, affirma en même temps Edouard.
- Non vous êtes malades, c'est trop risqué, s'opposa Pauline.
- Mais c'est le seul moyen d'être fixé, affirma Manon.
- Le prochain cours où elle fait preuve d'une injustice flagrante, je monte au créneau.
- Ouais, s'exclamèrent quasiment tous les argentés. »
L'occasion ne se fit pas trop attendre, une semaine tout au plus. Alors qu'Ora écrivait le discours demandé par Mme Whitmore au début de la classe, la professeure lui saisit le poigné avec ses ongles aiguisés.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? s'énerva-t-elle.
- Comment ? Interrogea Ora calmement.
- Vous avez de l'encre sur votre main ! Elle avait une capacité incroyable de trouver de nouveaux prétextes pour maltraiter les élèves qu'elle ne supportait pas.
- Je n'avais pas vu madame.
- Je n'avais pas vu madame, reprit Mme Whitmore d'une voix nasillarde. Ce n'est pas une excuse !
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Reliées - Face à la couronne arrachée
AdventureLa vie paisible de Tertrefeu s'acheva ce soir-là. Par ces quelques mots tracés sur ce papier froissé. Tous regardaient le messager, dubitatifs, puis finalement ahuris, abasourdis. A peine la nouvelle du renversement du précédant monarque propagée, q...