Chapitre 5

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Rosie s'extirpa de son sommeil avec beaucoup de mal, car le calme était si lourd qu'elle croyait un instant être le seul chalet des alentours. Elle se leva, enfila son gilet et courageusement elle ouvrit les volets. Elle poussa un cri à la fois émerveillé et effrayé quand elle ne distingua qu'un épais manteau de neige, la route avait complètement disparu, des flocons tombaient encore.

Elle referma la fenêtre, enfila ses bottes, excitée comme une enfant. Mais quand elle descendit l'escalier, elle vit l'inconnu d'hier adossé à la porte tasse de café à la main.

Bon sang elle l'avait oublié !

Il se retourna, la scruta de la tête aux pieds.

- bonjour vous avez bien dormi ? Lança-t-il en refermant la porte.

- oui et vous ? Dit-elle en tirant sur ses manches.

Il tiqua.

- mal mon sommeil a été perturbé.

Rosie oublia aussitôt l'idée d'aller dans la neige, pourtant elle en avait terriblement envie.

- c'est le lit ?

Il but une gorgée de son café et secoua négativement de la tête.

- non, il était confortable.

Il portait un pull blanc, cette fois-ci mais rien de ce qu'il aurait pu porter, enlevé de son charme ténébreux.

- ma voiture est enseveli sous la neige, je suis coincé ici encore pour un bon moment.

- je suis désolé pour vous. Déclara Rosie d'une voix irritée.

- je ne disais pas ça pour vous mademoiselle Horth.

Rosie haussa simplement des épaules et s'échappa dans la cuisine.

Elle y trouva sur la table une tasse fumante, elle s'arrêta au niveau de l'évier et regarda dehors.

- je vous ai préparé un chocolat chaud vous ne le buvez pas ?

- si bien sûr que si....

Sans un regard à son égard, elle s'était saisie de sa tasse et reporta son attention sur la couche de neige.

- écoutez on est coincé tous les deux ici, nous devrions nous calmer.

Rosie le regarda enfin.

- je suis parfaitement calme monsieur. Répliqua-t-elle posément.

Il leva un sourcil interrogateur.

- j'en doute, et je tiens à vous faire des excuses ce n'est pas exactement ce que je voulais dire.

Elle avait l'impression qu'il était sincère.

- j'accepte vos excuses.

Il hocha de la tête et son téléphone sonna, il s'éclipsa dans la salle à manger et revint à elle.

- allô ?

Rosie reporta son attention sur la vue de dehors.

- je suis bloqué dans le Michigan.

- parfaitement tu as très bien entendu. Dit-il d'un ton rogue.

- tu n'as qu'à te débrouiller seul, de toute façon je ne peux pas me déplacer ma voiture est coincée, ne me déçoit pas.

Rosie avait clairement entendu dans sa voix une menace.

Puis il raccrocha.

Elle inspira et avala une gorgée de son chocolat pour détendre sa gorge serrée.

- il va falloir que je me rende en ville. Dit-elle en se retournant.

- par ce temps ? Ce n'est pas prudent.

- je sais mais il me faut des provisions et puis ce n'est qu'à un kilomètre.

Il fronça des sourcils loin d'être en accord avec son idée.

- alors je vous accompagne.

Rosie ne voulait même pas rétorquer, ça ne serait pas raisonnable de sa part de jouer la grande fille alors que dehors il n'y avait aucun de point de repaire.

- très bien alors je vais m'habiller, je reviens.

Il la retint par le bras avant qu'elle ne franchisse la porte, sa doigts c'étaient resserrés sur sa peau.

- j'étais très sérieux tout à l'heure, ne m'en veuillez pas.

Rosie s'arrêta sur sa bouche et sa barbe bien entretenue.

- je ne vous en veux pas et puis après tout on ne se connaît pas.

Il relâcha son bras.

Rosie en profita pour s'éclipser, elle frotta son bras pour faire disparaître cette empreinte, pendant un instant elle avait oublié ses complexes sûrement dû à cette façon qu'il avait de la regarder, mais n'en demeurait pas moins prudente.

Elle enfila des vêtements chaud, se brossa les cheveux puis elle s'était fait une tresse en laissant quelques mèches folles sur le côté. Elle enfila son manteau rouge, une fois prête elle l'avait rejoint dans le salon. Il avait remis son manteau noir, aussitôt son visage reprit cette expression dure comme un ciel orageux.

- Dio mio ! S'écria l'homme.

Rosie s'arrêta de marcher et regarda autour d'elle.

- quoi ? Que se passe-t-il ?

Il resta impassible.

- rien, rien du tout allons-y

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant