Chapitre 8

90.2K 7.3K 408
                                    



Rosie se frotta les fesses avec de la pommade après son bains, elle grimaça en observa sa fesse gauche marquée d'un bleu.

Quelle idiote ! Se dit-elle en fronça des sourcils.

Elle se sentait honteuse.

Après avoir découvert la véritable identité de l'homme, elle s'était vautrée comme une idiote devant lui. Mais il s'était montré très gentleman, Rosie revoyait encore l'expression de son visage, cette inquiétude qui l'avait traversé.

Rosie enfila un pantalon pas trop serré et un pull, elle releva sa cheveux en chignon haut, et rejoignit le salon, elle le découvrit en train de faire du feu avec aisance, son ordinateur était allumé. Discrètement elle se glissa devant en traînant les pieds sur le sol. Des chiffres étaient inscrit un peu partout, comme du charabia incompréhensible.

Il se releva, en lui accordant un demi sourire.

- vous allez mieux ?

- oui je vous remercie.

Elle pointa son ordinateur.

- c'est quoi ces chiffres ?

Il reposa le tisonnier et vint se placer à côté d'elle.

- ce sont les chiffres de mon entreprise.

Rosie tira une chaise et s'installa.

- donc vous êtes un homme d'affaire ?

Il s'installa à côté d'elle avec large sourire.

- je savais bien que vous lisiez un magasine dans le magasin.

Elle s'empourpra.

- par contre vous auriez pu le cacher autre part que dans les rouleaux de papier le toilette.

Rosie se racla la gorge.

Voyant son mal l'aise, il reporta son attention sur l'écran.

- oui je suis un homme d'affaire pour répondre à votre question.

- et c'est dure ? Enfin je veux dire, ça fait longtemps que vous êtes un homme d'affaire ?

- depuis l'âge de vingt-huit ans.

- j'ai remarqué un petit accent, vous vivez à Chicago depuis longtemps ?

Il ne répondit pas toute suite, il la regardait pensivement.

- mon père est italien, ma mère américaine, j'ai vécu en Italie toute mon enfance puis nous sommes partis en Amérique quand j'avais dix-huit ans.

Elle buvait ses paroles comme un bon verre de vin, elle se languissait d'entendre la suite mais il semblait avoir fini de parler.

- il y a quelque chose qui me chiffonne l'esprit. Commença-t-il en croisant les bras.

- vous semblez ne pas me connaître, mais pourtant je suis venu à votre université pour parler d'économie.

Rosie se mit à réfléchir, mais rien de ses souvenirs lui rappelaient l'homme en face d'elle.

- c'était quand ?

- le dix-sept octobre 2015.

Rosie baissa les yeux rapidement, elle retint ses larmes en coupant son souffle.

- je n'étais pas là c'est peut-être pour ça.

- alors où étiez-vous mademoiselle Horth.

- avec mon père, ma mère était décédé en début de mois, je devais me tenir auprès de lui. Murmura-t-elle.

Il se redressa, elle ne perçut que le grincement de sa chaise.

- je suis vraiment désolé je....

Elle le stoppa de la main.

- non ne vous en faîtes pas je vais bien. Elle s'efforça d'étirer un sourire.

- comment vous sentez-vous ?

- elle me manque simplement....

Salvatore avait des liens catastrophiques avec sa mère, mais n'avait pas le droit de comparer sa mère à celle de la jeune femme. Il vit ses yeux brillaient, elle se retenait sûrement de fondre en larme. Curieusement, il se sentait agréablement bien en sa compagnie et ne désirait pas briser ce moment, il décida de tourner l'ordinateur dans sa direction.

- regardez vous voyez cette courbe ?

Elle renifla et regarda l'écran en secouant de la tête.

- non ? C'est de l'argent ?

Salvatore acquiesça et débuta une longue explication pour détourner la jeune femme de son chagrin. Quand se fut complètement chose faîtes, il en profita pour lui poser des questions personnelles en espérant qu'elle lui réponde.

- et vous avez un petit ami ?

- moi ? Un petit ami ? Non enfin. Dit-elle comme si sa question était inutile comme si l'évidence aurait dû le marquer.

Il n'en demeurait pas moins suspicieux sur ses agissements, sur cette façon qu'elle avait de se dénigrer elle-même.

- vous êtes très belle pourtant. Répliqua-t-il.

Elle s'empourpra de nouveau, il avait cessé de compter toutes les fois où son jolie visage c'était mit à rougir.

- et bien je préfère être seule on es jamais trop prudent...

Elle se leva puis reprit.

- vous devriez le savoir non ?

Il baissa les yeux sur son travail inachevé puis les releva.

- vous avez raison mademoiselle Horth... pardon pour mon indiscrétion, votre vie vous regarde et le mienne me regard.

Rosie attrapa son sandwich posé sur la petite table, elle déchira l'opercule et prit une bouchée pour se calmer, calmer ses angoisses et cette façon qu'il avait eu de finir la conversation. Comme si elle n'avait pas grand intérêt à ses yeux, qu'il n'avait pas envie de se confier à elle. Même s'ils étaient l'un pour l'autre des inconnus, elle avait quand même sentit le courant passer.

- vous avez déjà faim à cette heure ? Lança-t-il.

- et alors ! Qu'est ce que ça peut vous faire !

Elle pivota les talons pour rejoindre la cuisine mais il sauta de sa chaise pour la saisir par le bras.

- hé ! Ne me parler pas sur ce ton !

- ou sinon quoi ?

Sa bouche se déforma, elle baissa les yeux sur celle-ci puis les releva.

Il la relâcha, immédiatement, elle se faufila sur sa droite pour changer de trajectoire et monta se réfugier à l'étage. 

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant