Chapitre 26

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Rosie courait aussi vite qu'elle le pouvait alors que son père était derrière elle, quand elle arriva dans le service où il était, Rosie s'arrêta devant le guichet, les larmes au yeux. Elle s'imaginait le pire.

- Monsieur Cortezy a été admis hier je....

- Vous êtes de la famille ?

- Je suis...

- Mademoiselle Horth ?

Elle tourna la et découvrit le père de ce dernier avec en arrière plan...

Jenna.

- Comment va-t-il ? S'empressa de demander Rosie.

- Il a perdu connaissance pendant un bon moment, les médecin disent que c'est à cause du choc.

Rosie joint ses mains, le cœur sur le point de s'arrêter.

- Et il va bien.. je enfin il est vivant ?

- Oui, la voiture c'est retournée mais grâce au ciel, il est juste amoché, blessé au côte.

Rosie ferma les yeux, remerciant le seigneur.

- Pourquoi personne ne m'a prévenu ? Pourquoi il a fallut que mon père regarde les informations pour me le dire !

- Je suis désolé mademoiselle Horth mais vous n'étiez pas ma priorité.

Rosie avala douloureusement ses paroles.

- Je vais aller le voir pour...

Il la retint par le bras.

- Je préfère vous prévenir qu'il ne se souvient plus de grand chose.

Elle le dévisagea puis regarda son père. D'un regard il la poussa à y aller, Rosie récupéra son bras, et suivi l'infirmière en essuyant ses larmes.

Quand elle pénétra dans la chambre, Rosie retint au tréfonds de sa gorge, un cri de peur, il était là étendu sur le lit les yeux fermés, une entaille au niveau de son arcade. Elle avança prudemment, il ouvrit les yeux, Rosie resta immobile devant le lit alors qu'il la dévisager.

- On se connaît ?

Quand ses mots franchirent ses lèvres, Rosie se recula en renversant la carafe d'eau posé sur la table.

L'infirmière entra dans la chambre, Rosie s'en alla en courant et se retint au mur.

- Rosie ! S'écria son père.

Son cœur cessa de battre, les froids et austères murs de l'hôpital devenaient troubles, elle saisit la manche de son père.

- C'est temporaire ? Demanda-t-elle avec l'espoir que se soit un cauchemar et que bientôt, elle se réveillera.

- Nous l'ignorons encore. Répondit le père de ce dernier.

Il s'avança vers eux.

- Écoutez mademoiselle Horth, vous devriez oublier mon fils avant de souffrir.

Elle trouva la force de se redresser aidé par son père.

- Comment pouvez-vous me dire ça ? Vous n'avez pas de cœur ? Répliqua-t-elle du fond de sa gorge.

- Je dis simplement ce qui doit être dit et cet accident n'est pas plus mal, ça aidera Salvatore à vous oublier plus vite et se remettre sur la bonne voie.

- Hé ! Vous insinuez que ma fille et néfaste pour votre fils ! Gronda son père.

- Papa je t'en prie !

- Je dis simplement que votre fille va souffrir tôt ou tard ! Si la presse apprend qu'il a eu une liaison avec une étudiante, il mettra des mois à les faire taire !

Son père se rapprocha de cet accusateur les poings serrés.

- Papa allons-nous en je t'en prie ! Supplia-elle en tirant sur son bras.

Rosie sentit sa gorge se serrer, tout aller trop vite pour tout assimiler. Salvatore était à quelques mètres et il ne se souvenait plus d'elle. Elle croisa le regard de son ancienne fiancée, Rosie serra les dents et se mit devant elle.

- Pourquoi vous êtes ici ? Vous voulez le piéger c'est ça !

Elle ne répondit rien, se mit à sourire en poussant un faible rire hautain.

- En tout cas... Il se souvient de moi. Lâcha-t-elle enfin.

Une violente colère lui monta à la tête. Elle lui asséna une gifle si violente qu'elle perdit l'équilibre.

- Mon dieu Jenna !

Le père de Salvatore la poussa sur le côté pour venir à son secours.

Victor en profita pour tirer sa fille vers les ascenseurs.

Elle vacilla en se tenant maladroitement contre son père, elle laissa tomber un torrent de larmes, pendant le trajet qui fut interminable.

- Ne t'en fait pas chérie, laisse quelques jours s'écouler et il se souviendra j'en suis persuadé.

Même avec sa voix rassurante, Rosie perdait tout espoir.

Deux mois plus tard, la peine était toujours présente au creux de sa poitrine comme une douleur lancinante, elle défaisait ses cartons comme une âme en peine, ressentant la douleur que n'importe quelles femmes pouvaient ressentir dans cette situation. Salvatore était sortit de l'hôpital un mois après son accident et elle ne ressentait que de la culpabilité et de la tristesse. C'était de sa faute, elle en était sûre. Elle avait tout perdue en quelques minutes, elle devait maintenant s'en remettre à la peine d'avoir un instant crû au bonheur. Car en dépit de la douleur qu'elle avait ressenti quand il ne l'avait pas reconnu, celle de le voir avec Jenna, en première couverture d'un torchon qu'elle s'était forcée à acheter pour le regarder sur papier, lui avait arraché le cœur.

- Rosie où tu veux que je mette ceci ?

Elle se força à lui sourire en désignant le petit salon.

Elle le rejoignit sans trop en faire, les mains sur le ventre.

- Arrête de faire cette tête papa, je vais être bien ici et puis je suis à dix minutes de la maison.

Il posa la table basse en restant un instant plié au dessus, les mains appuyées sur le rebord.

- Tu n'es plus toute seule Rosalie c'est différent maintenant. 

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant