Chapitre 24

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Bonsoir,

Merci pour celles qui ont lus La prisonnière du roi sur kobo book j'espère qu'il vous a plu. Gros bisous et bonne lecture.


C'est main dans la main qu'ils se baladaient le long de la côte, Rosie admirait le paysage silencieusement alors qu'il était en pleine conversation téléphonique. Elle tentait de n'y prêter aucune attention mais hélas, sa voix s'élevait jusqu'à briser le chant des mouettes. Il l'attira à lui, en passant son bras autour de sa taille. Rosie en profita pour agripper sa chemise et poser sa tête contre son bras. Elle avait l'impression que plus rien n'exister.

- Tout va bien ? Demanda-t-elle une fois la conversation fini.

Il regardait droit devant lui, le front plissé.

- Tout va bien ne t'en fait pas.

Rosie n'était pas convaincu, mais ne dit rien, au risque de tout gâcher.

Ses doigts se pressèrent sur sa taille. Quand elle releva la tête, il semblait plus détendu.

- Salvatore !

Une voix féminine obligea leur arrêt. Une femme s'était approchée d'eux en agitant sa main.

Elle avala péniblement en découvrant l'allure et l'élégance de cette dernière.

- Christina qu'est ce que tu fais ici ?

Rosie lâcha sa prise sur l'homme. Et désirait qu'une seule chose... Se mettre en retrait et disparaître.

- Je passe un casting pour un défilé, tu n'as pas changé Salvatore toujours aussi beau.

Rosie serra les dents pour contenir sa jalousie.

- Toi non plus.

- Et qui est-ce ?

Il passa son bras autour de sa taille.

- C'est ma compagne Rosie.

Elle se recula et remontant le buste.

- Oh et bien félicitation Salvatore mais je pensais que tu étais fiancé ?

- Tu ne lis pas la presse ? Dit-il froidement.

Elle serra ses classeurs contre sa poitrine.

- Si bien sûr mais on n'est jamais sûr avec la presse.

Elle ricana nerveusement.

- Bon et bien j'y vais, je suis déjà en retard.

- Au revoir Christina et bonne chance pour ton casting.

Elle s'en alla vers la foule, en lui lançant un regard brûlant de malice.

Rosie était toujours rouge de colère alors qu'il avait repris son chemin sans même lui donner une explication.

- Une maitresse ? Demanda-t-elle enfin.

Il s'arrêta pour se mettre devant elle.

- Oui mais c'était il y a bien longtemps. Elle se passa nerveusement une main derrière son oreille.

- Combien il y en a ? Des centaines ?

Il se rembrunit, un éclair de colère dans les yeux.

- Je ne suis plus l'homme d'autre fois j'ai changé Rosie.

Il venait de confirmer son dire tout en contournant la question.

- Rosie regarde moi...

Elle releva les yeux pour les souder aux siens.

Il prit son visage entre ses mains.

- Il n'y a que toi qui compte à présent c'est compris ?

Rosie lutta contre le flot d'émotion qui parcourait son corps.

- Oui j'ai compris.

- Bien, alors embrasse moi.

Elle poussa sur ses pieds pour déposer ses lèvres contre les siennes.

Ses jambes étaient fébriles, son coeur battait si qu'elle le sentait dans ses tempes.

Le vent balaya ses cheveux pour les mettre en désordre, il s'écarta en souriant alors qu'elle n'y voyait plus clair. Il l'aida à les remettre correctement et reprit sa main pour continuer cette balade qui avait pour ainsi dire très mal débuté.

Il regarda sa montre et la fit tournoyer dans l'autre sens.

- Tu as faim ?

- Oui affreusement faim !

Il se pencha près de son oreille.

- Tant mieux parce que je connais un restaurant qui fait des merveilles.

Rosie esquissa un large sourire.

- J'ai hâte d'y être !

Il l'aida à remonter la côte, pour prendre une ruelle, un homme jouait de l'accordéon pour animer l'étroite rue qui était en pente. Rosie versa une larme, sans pouvoir cacher son bonheur.

Le restaurant n'avait rien avoir avec le glamour et le chic, il était simple, familiale.

- J'aime ce restaurant, il me rappel qui je suis et d'où je viens. Expliqua-t-il en tirant sa chaise pour qu'elle s'installe.

- Tu n'as pas été toujours riche c'est ça ?

Il se mit cette fois-ci en face d'elle.

- Non, j'ai tout fait de mes propre main, je n'ai jamais suivi l'avis de mon père ni de qui que ce soit et maintenant j'en suis extrêmement fier.

Rosie fut très attentive à son histoire, car en dépit du pouvoir qu'il tenait entre ses mains, il y avait derrière une histoire.

- Tu peux être fier de toi Salvatore tu le mérites.

Il sourit et prit sa main pour caresser l'intérieur de sa paume.

- J'ai de la chance aussi. Ajouta-t-il en sondant son regard au siens.

Elle ne dit rien, sachant qu'il finirait sa phrase après ce petit moment de silence.

- Je t'ai toi. Murmura ce dernier.

Rosie sentit une onde d'émotion la traverser encore tandis qu'il avait ramené sa main à ses lèvres.

Elle souhaitait maintenant que ça dure à jamais.

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant