Chapitre 16

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Rossi triait ses aliments complètement abasourdie par l'affection que son père donnait à cet homme en l'espace d'une heure. On aurait dit des vieux amis d'enfance se racontant de vieux souvenir.

Elle avait le plus grand mal à se concentrer. Cette voix profonde ne l'aidait pas, mais la laissait en proie d'une vague d'excitation.

- C'est délicieux Rosalie. Lança-t-il en l'obligeant à se redresser alors qu'elle était avachi sur sa chaise.

- Merci monsieur.

Son regard d'une intensité jusque-là insoupçonnée, l'enveloppa. Le pli dure de ses lèvres ferma tout à coup son visage.

- Rosie tiens de sa mère.

Elle détourna la tête vers son père, qui était sans doute partit dans ses souvenirs.

- Merci papa.

Il y avait eu un silence.

Puis son père les avait dévisagé tout les deux en souriant.

- parlons d'autre chose !

- justement.... commença le milliardaire en fouillant dans la poche de sa veste.

- tenez c'est pour vous.

Rosie suivit des yeux l'enveloppe qu'il tendait à son père. Son rythme cardiaque s'accéléra.

- qu'est-ce que c'est ? Demanda son père.

- oui qu'est-ce que c'est ? S'empressa de demander Rosie en réprimant son affolement.

- une invitation au salon du livre à New-York.

Son père ouvrit la bouche et laissa sa joie se transformer en un souffle.

- le salon du livre ? Celui de New-York ? Demanda-t-il en peinant à y croire.

Rosie lâcha sa fourchette et suivit leur échange en vacillant sur sa chaise.

- Oui vous avez une place VIP, un séjour d'une semaine tout ça à mes frais bien évidemment.

- hein ? Souffla Rosie.

- Oh oh mon dieu je ne sais pas quoi dire.

- alors ne dîtes rien et accepter, vous serez logé dans un hôtel et vous serez libre de faire tout ce que vous voulez.

Rosie s'étouffa sans n'avoir rien avalé.

- c'est après demain. Finit-il par dire en la regardant les yeux plissés.

Son père reposa l'enveloppe.

- quant à votre fille... j'avais dans l'idée de l'emmener une petite semaine en voyage.

Elle battit des paupières en croyant avoir très très mal entendue.

- Quoi ?

Il esquissa un largue sourire sans faire attention à elle.

- En Italie, vous acceptez ?

- Oh et bien si Rosie et d'accord je ne vois pas d'inconvénient.

Sur le point d'exposer son refus, il glissa une main sur sa cuisse.

Elle se redressa en écrasant ses doigts sur sa main de façon à pouvoir la retirer.

Peine perdue, il la glissa sur son genou.

Rosie sentit une chaleur naître au creux de ses seins.

- je suis sûr qu'elle est d'accord n'est-ce pas Rosie ?

Sa main se pressa sur son genou.

Elle se mordilla la lèvre et cette pression lui fit hocher de la tête.

Positivement.

- c'est parfait !

Il avait relâché sa cuisse.

Il prit son verre et le porta à ses lèvres, en prenant l'air satisfait.

Ils avaient recommencé à parler, mais leurs voix n'étaient plus qu'un écho.

À la fin du dîner, Rosie l'entendit murmurer son prénom à voix basse, elle comprit qu'il souhaitait qu'elle le raccompagne.

Aurait-elle la force d'aller jusqu'à sa voiture ?

Elle n'eut pas le choix, il la fit sortir de chez elle en lui prenant le coude.

Sans un mot, ils avaient traversés sa petite allée.

Quand il ouvrit sa portière, Rosie jeta un coup d'œil dans l'habitacle.

Il posa sa main sur la portière.

- Demain vous aurez le loisir de monter dedans.

Elle retint son souffle.

- j'espérais que tout ça ne soit qu'un mensonge.

Malgré la nuit, la lune se reflétait sur son visage et elle vit une étincelle pleine de promesses sensuels briller dans ses yeux.

- j'étais sérieux, vous allez venir avec moi en Italie.

Elle croisa les bras.

- vous dîtes ça comme si je n'avais pas le choix. Vous oubliez les cours, mon examen.

Ses longs doigts c'étaient plaqués sur ses joues. Il se penche pour souder son regard au siens.

- vous êtes l'une des plus brillante élève de votre promotion, nous savons tout les deux que vous obtiendrez votre diplôme sans grand mal.

Elle crispa un sourire, sur le point de rétorquer un mensonge, mais il la coupa d'un simple regard.

- demain, dix heure tapante sur votre perron, emmenez le nécessaire et soyez à l'heure.

Salvatore se retint de l'embrasser car son père regardait par la fenêtre. Il savait ce que l'homme ressentait à ce moment-là.

De la peur pour sa fille.

L'instinct paternelle.

Il rentra dans sa voiture le regard fixé sur elle.

Bientôt ils serons seuls comme au chalet, sans personne pour les déranger.

- bonne nuit Rosie.

Salvatore roula sans ménagement le plus loin possible de sa maison, frustré.

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant