Chapitre 13

89.4K 7.4K 361
                                    



- excusez-moi....

Rosie se faufila entre les chaises pour rejoindre Owen et Lydia, quand elle les vit, immédiatement Lydia leva sa main pour lui faire signe.

- enfin tu es là !

Elle l'enlaça tendrement.

Reprendre les cours était une bonne chose, ça lui permettra de combattre ses tracas.

- je suis ravis de te revoir Rosie.

Owen lui adressa un large sourire, elle se passa une mèche derrière son oreille.

- merci Owen.

Elle détourna les yeux alors que Lydia avait passé un bras sous le siens.

Si elle continuait les cours, c'était pour rendre fière son père, obtenir son diplôme. Faire perdurer cette lignée de diplômé, était pour elle une évidence mais elle n'était pas sûre d'y consacrer sa vie.

- pourquoi nous sommes tous ici ? Demanda-t-elle en balayant la salle d'un regard incrédule.

- des dirigeants de grande entreprise viennent pour nous faire partager leurs acquis et leurs sens du travail, tu sais économie blablabla.

Elle éclata de rire silencieusement, le petit tique de la jeune femme lui avait manqué. Lydia aimait mettre des expressions expéditif et très bizarre dans chacune de ses phrases.

Rosie reprit son sérieux quand les hommes étaient rentrés dans la salle avec un sérieux déconcertant.

Tous le monde resta silencieux, Rosie dut lever la tête pour apercevoir l'estrade en bas de l'arène.

Quand les questions avaient commencés à fuser dans la salle, elle avait prit des notes tout en mordillant son stylo.

Un grand débat c'était imposé, la plupart des filles se taisaient pour laisser la guerre des réponses aux hommes, mais Rosie leva la main.

Elle eut droit à la parole au bout de cinq minutes. Elle se leva et se lança une pointe de nervosité dans la voix.

- mais les courbes ne reste toujours pas invariable non ?

La plupart des bacheliers c'étaient retournée vers elle, gênée, elle posa une main sur sa nuque.

- c'est extrêmement intéressant mademoiselle veuillez développer.

Elle serra ses mains.

- et bien une fois on m'a montré une....

Rosie se coupa dans un souffle.

Elle voulait absolument être prise d'une violente hallucination, mais la silhouette qui avait monté l'estrade était bien réel et son arrivée fut ponctuée par des exclamations de stupéfaction.

Salvatore Cortezy s'était placé devant le pupitre, son regard était soudé au siens.

Son cœur palpitait assez fort pour que ses oreilles se mettent à bourdonner. Il n'avait plus l'air d'un homme perdu dans un refuge en pleine tempête, mais d'un homme fort, enveloppé d'une large couche d'autoritarisme.

Rosie plia ses genoux pour se glisser sur sa chaise.

- je vous en prie restez debout et continuez.

Sa voix était ferme mais délicate et très professionnelle.

Elle se redressa légèrement, elle remua la bouche mais aucun son n'était sortit.

Son regard s'intensifiait, il avait légèrement plissé ses sourcils.

Rosie était rouge de honte, fiévreuse.

Était-ce un hasard ?

- je.. désolé...

Elle récupéra ses affaires à la hâte et se faufila dans la rangé, elle trébucha mais s'était retenue à la rampe pour accourir à l'extérieur.

Salvatore sauta de l'estrade sans courir, il savait qu'il la rattraperait dans très peu de temps.

Quand il poussa la porte, il la vit accroupi par terre dans l'ascenseur, ramassant ses affaires, il accéléra le pas quand les portes étaient sur le point de se refermer.

Il passa un bras, pour qu'elles s'ouvrent.

- laissez moi vous aider.

Elle se releva au moment ou il se baissait, leurs têtes se cognèrent. La jeune femme vacilla contre la paroi.

- bon sang ! S'écria Salvatore en se touchant le front.

Rosie voyait trouble, sa tête lui faisait atrocement mal.

- vous allez bien ?

Elle battit des paupières pour reprendre ses esprits alors qu'il l'examinait.

Rosie n'en revenait pas de le voir ici, elle soutenait toujours l'idée d'une pure coïncidence.

- pourquoi vous êtes ici ? Lâcha-t-elle d'une voix blanche.

Il appuya sur le bouton d'arrêt, l'ascenseur se stoppa, Rosie ouvrit de grand yeux ronds.

- je suis venu pour vous voir.

Elle poussa un rire faussement amusé par la situation.

- me voir ? Moi ?

Il la dévisagea, avec calme et sérénité.

- effectivement je suis venu pour vous voir.

Rosie se colla contre la paroi.

- et pourquoi ?

Son bras aussi long soit-il se posa au dessus de sa tête.

- pour parler de notre baiser.

Elle secoua de la tête.

- il n'y a rien à dire monsieur Cortezy ce n'était qu'un simple baiser.

Sa bouche se rapprocha, elle ne pouvait pas se reculer, elle baissa les yeux sur sa cravate.

- vous m'avez pas réclamé mon numéro de téléphone. Réussit-elle à dire alors que ses lèvres étaient à quelques centimètres des siennes.

Elle remonta avec difficulté ses yeux dans les siens, il ne la regardait pas dans les yeux.

Il fixait sa bouche.

- parce que je n'avais pas besoin de vous le demander, j'obtiens toujours ce que je veux....

Il captura ses lèvres sans plus attendre, alors qu'elle avait mis des jours à l'oublier. Mais rien de ses souvenirs ressemblaient au baiser qu'il lui donnait, il y avait de la passion, un gout d'impatience. Il la souleva en attrapant ses hanches, elle s'accrocha à son cou. Langoureusement, il dévorait sa bouche sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, sa langue roulait passionnément contre la sienne. Il bascula sa tête en arrière, ses yeux brillaient d'appétit, sa mâchoire se contracta, Rosie était toujours perchée dans les airs et dans ses bras. Puis il la déposa sur le sol, la respiration saccadée, elle humecta ses lèvres.

- j'ai l'intention de vous revoir Rosie et très bientôt.

L'ascenseur s'ouvrit puis elle se trouva seule dans le petit l'habitacle.

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant