Chapitre 28

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Salvatore se laissa tomber dans son fauteuil, agacé après avoir dû subir un retour au travail quelque peu mouvementé. Il n'aimait pas les surprises, voir toutes ses personnes lui souhaiter un bon retour, lui avait serré le ventre de rage. Il les reconnaissait tous et pourtant son cerveau était court-circuiter. Il se frotta les tempes pour tenter de se souvenir, mais rien n'y faisait, il avait l'impression d'être un bon à rien. Il avait l'impression d'avoir perdu la moitié de sa vie.

Il ne savait même plus où il allait le jour de son accident. Il se leva pour regarder le paysage extérieur, il faisait beau pour un jour d'hiver, mais le cœur n'y était pas. Il baissa le regard sur le sol, en sachant au fond de lui que quelque chose n'allait pas, et c'est en fouillant dans sa poche qu'il en trouva la raison.

Il se remit dans son fauteuil en faisant disparaitre le bruit du téléphone de sa tête, pour se concentrer uniquement sur l'écrin. Quand il l'ouvrit il eut de nouveau mal à la tête, à force de réfléchir. Pourquoi avait-il ceci entre les mains alors qu'il n'avait pas la moindre envie d'épouser Jenna ?

N'ayant aucune réponse à sa question, il frappa du poing sur la table au moment où la porte s'ouvrit. Son premier geste fut de ranger l'écrin dans sa poche bien, décidé à trouver les réponses à ses questions lui-même.

Salvatore poussa une expiration déjà lassé en découvrant que ce n'était autre que Jenna en personne.

- Bonjour ! Alors se retour au travail ?

Elle se rapprocha de lui, Salvatore dut rassembler assez de maitrise de soi pour ne pas exploser.

- Pas comme je l'avais imaginé figure-toi.

Elle tenta une approche, mais depuis leur retrouvaille il ne désirait qu'une seule chose, qu'elle disparaisse de son champ de vison.

- Ton père nous invites à déjeuner se midi, j'ai hâte d'y être et de pouvoir enfin commencer les préparatifs du mariage.

Salvatore lui jeta un regard froid.

- J'ai peut-être oublié quelques instants de ma vie mais je n'ai pas oublié ta tromperie Jenna.

Elle se frotta les mains avant de faire un geste de la tête pour remettre ses cheveux en ordre.

- Oublions cette histoire Salvatore, j'ai fait une erreur mas c'est toi que j'aime.

Elle posa sa main sur sa joue, pour déposer un baiser sur sa bouche, Salvatore n'eut aucune réaction, il ressentait du dégout, plus rien ne l'attirait chez elle, alors qu'elle était dotée de courbes élégantes, voir trop minces.

- Arrête s'il te plaît laisse-moi respirer !

Il la fit reculer en saisissant ses épaules et se leva pour marcher dans son bureau les mains derrière la nuque.

- Tu connais mademoiselle Horth ? Demanda-t-il soudain sans savoir pourquoi.

Il fronça des sourcils en fixant les traits du carrelage.

- Euh non qui est-ce ?

Il ressentit dans la voix de cette dernière une légère pointe de nervosité.

Aussitôt il se retourna pour examiner l'expression de son visage.

- Vraiment ? Alors pourquoi ton visage me laisse croire le contraire ?

- C'est juste qu'elle est venue à l'hôpital te voir et je n'ai pas trop compris pourquoi.

Salvatore fronça davantage des sourcils.

- Et c'est tout ?

- Oui c'est tout.

Il secoua de la tête de haut en bas, l'esprit ailleurs.

- Laisse-moi s'il te plaît, j'ai besoin d'être seul maintenant. Ordonna-t-il rudement.

Quand la porte se referma, il prit une immense respiration, toujours à la recherche de réponse.

Il reprit l'écrin dans la poche de sa veste, ferma les rideaux de son bureau pour se plonger dans l'obscurité en essayant de se souvenir.

- Est-ce que c'est normal d'avoir tout le temps faim ? Demanda Rosie en essuyant le gel sur son ventre.

Sa gynécologue passa derrière son bureau en souriant.

- Oui c'est normal surtout quand on mange pour trois.

- Est-ce que c'est normal qu'elles bougent plus la nuit que dans la journée ?

Rosie descendit de la table et remis son pull.

- Ça dépend des bébés mademoiselle Horth mais c'est normal.

- Et est-ce que c'est normal que...

- Mademoiselle Horth. Coupa-t-elle d'une voix apaisante.

- Tout va très bien n'ayez pas peur, tout va très bien.

Rosie souffla en asseyant son gros postérieur sur la chaise.

- Pardon, je suis désolé c'est que... je suis nerveuse.

- Et il ne faut surtout pas que vous le soyez, dans votre intérêt comme pour celui de vos bébés.

Elle agita sa tête consciente qu'elle ne devait pas agir ainsi.

- Je peux vous posez une question ? Lança son médecin.

- Bien sûr.

- Cette grossesse n'était pas désirée n'est-ce pas ?

Rosie sentit son monde s'effondrer une énième fois.

- Elle n'était pas prévue surtout, je pensais que j'avais pris mes précautions, mais je vous assure je serais une bonne maman je les veux maintenant.

- Je n'ai jamais dit ça, je ne vous accuse en rien.

Elle se leva pour venir jusqu'à elle.

- Il faut penser uniquement à vous et laisser toutes les mauvaises ondes de côté d'accord ?

- Très bien docteur.

Elle lui gratifia un sourire satisfait et la raccompagna avec prudence jusqu'à la porte, comme si elle était une petite chose fragile.

Dans la l'ascenseur, Rosie regardait son échographie sur tout les angles possibles essayant de deviner comment elles étaient positionnées.

Quand elle sortit de l'ascenseur alors qu'elle rangeait son échographie, une main la retint par le bras.

- Mademoiselle Horth ?

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant