Chapitre 19

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Salvatore noua sa cravate, en essayant de deviner où en était la jeune femme. Il se retint de pénétrer dans la chambre pour l'aider. Il avait l'impression d'être seul dans sa maison, alors qu'elle se tenait à quelques mètres de lui. Mais le silence faisait rage.

Était-elle tombée ?

Un malaise ?

Il entreprit les cents pas en serrant et desserrant sa cravate un bon nombres de fois.

Enfin, elle parvient à lui, vêtue de cette robe qu'il avait mis des heures à choisir.

- bien... c'est maintenant que vous intervenez. Dit-elle les joues rosies.

Il la dévisagea, descendit ses yeux sur ses courbes.

Il dut avaler sa salive pour paraître détendu alors que son corps entièrement c'était tendu, comme un fil de fer.

Cette fois-ci, il desserra sa cravate entièrement.

- Venez Rosie... approchez.

Ses cheveux étaient tressés d'une manière peu commune, ses yeux étaient légèrement maquillés.

Elle se retourna, il vit son dos fin d'une couleur d'orée.

La tentation était trop forte.

Il posa sa main sur sa colonne vertébrale, en faisant mine de chercher la fermeture. Il sentit l'excitation au bout de ses doigts.

Il glissa la fermeture lentement.

Il effleura son sein, pour récupérer l'étole qui devait retomber derrière comme une écharpe.

- Voilà je crois que c'est bon.

Elle alla vers le grand miroir. Il vit ses joues rosir, elle s'admirait comme si elle se découvrait. Salvatore descendit ses yeux plus bas jusqu'à ses chaussures, elle était à croquer, il la désirait, beaucoup trop pour prendre le risque d'avancer vers elle.

- Vous êtes magnifique Rosie.

Son regard s'illumina et c'est dans le reflet du miroir qu'elle souda son regard au siens en esquissant un faible sourire.

Quand elle se retourna, ses seins enfermés dans la coupe de la robe eurent l'effet escompté sur lui. Salvatore détourna le regard sur l'horloge de son bureau.

- Nous allons pas tarder c'est bientôt l'heure.

Elle s'avança vers lui un peu trop vite, assez pour perdre l'équilibre et tomber dans ses bras, car il eut le réflexe de faire un pas en avant au risque de la voir s'écrouler devant lui et d'abimer une fois de plus son corps.

Elle se redressa à l'aide de sa main qui tenait la sienne. Il glissa son autre main au creux de ses reins, elle bougea ses lèvres sans que le moindre son y sorte.

- Et bien Rosie ça va allez ?

- Évitez de vous moquer s'il vous plaît, je n'ai pas l'habitude de marcher avec des talons.

Il se racla la gorge pour se retenir de rire.

Elle remit une mèche derrière son oreille et mit un large espace entre eux, elle lissa sa robe en se raclant la gorge à son tour.

- Alors où allons-nous ?

- C'est une surprise, vous n'aimez pas les surprises ?

- Si ! Justement j'adore ça !

Il plissa les yeux, puis la regarda d'un œil malicieux.

- Donc vous êtes certainement au courant ce que le mot surprise signifie ?

Elle affaissa ses épaules.

- Oui. Marmonna-t-elle.

Il remit sa cravate en place.

- Bien ! Alors allons-y avant que vous n'ayez plus d'ongle à ronger.

Rosie baissa les yeux et retira ses doigts qu'elle rongeait depuis le début de la soirée.

Il s'en saisit pour l'emporter avec lui. Dans son costume de soirée, il était tout simplement magnifique, il émanait une telle prestance qu'elle en eut le tournis.

Son cœur battait à la chamade. Sa main était sans aucun doute moite, et rien de la suite avait arrangé la situation.

Une fabuleuse limousine les attendait dans l'allée, quand elle leva la tête pour le regarder, ce dernier avait esquissé un large sourire. Elle fondit littéralement dans son regard intense.

Elle le suivit dans la limousine et dans cet instant merveilleux, elle ne put s'empêcher d'appréhender la suite. Ils étaient pour l'instant à l'abri des photographes, mais bientôt il faudra qu'elle se réveille et affronter la suite.

Avait-il une suite ?

Elle gonfla ses poumons pour respirer toute l'air qu'il pouvait y avoir dans l'habitacle.

- Tout va bien ?

- Oui pourquoi ?

Son visage était fermé, il la dévisageait les sourcils légèrement plissés.

- Vous aviez l'air absence.

- Oh non c'est juste que je n'ai pas l'habitude de tout ceci.

Elle feignit d'être intimidée pour qu'il cesse de douter. L'homme lui gratifia d'un demi sourire et reporta son attention sur la route. Elle baissa les yeux sur leur mains entrelacées, elle se demandait si elle était prête pour ça, prête à plonger dans l'inconnu, tête baissée au risque de se briser à l'atterrissage.

Elle suivit des yeux leur deux mains se lever dans l'apesanteur, avant qu'il pose l'intérieur de son poignet sur les plis de ses lèvres.

Elle ne savait même comment définir leur relation et ne comprenait comment il s'y prenait pour soulever en elle un désir insoupçonné. Au bout d'une heure de route sur une grande autoroute.

Elle regarda par la fenêtre et fronça des sourcils.

- Où somme nous ?

Il se pencha près de son oreille.

- à polignano a mare. Dit-il avec un accent Italie qui la fit divaguer.

Elle n'eut pas besoin de plus pour être éblouie. Elle avait hâte de connaître leur destination et le montra en tapotant sa main contre le siège en cuire.

- patience Il mio cuore. 

Naturellement il avait remarqué son impatience.

- je n'ai pas le droit à un petit indice.

Peine perdue, il secoua de la tête, bien décidé à ne pas craquer.

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant