Chapitre 11

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Ils s'étaient quittés, Rosie regagna sa chambre déçue de ne pas savoir pourquoi il avait brutalement changé de comportement.

Elle serra ses couvertures contre elle, en se demandant ce qu'il pouvait bien faire dans sa chambre.

Travaillait-il ?

Dormait-il ?

Elle tapa sur le lit et souffla.

Rosie se demandait pourquoi elle réagissait ainsi, peut-être parce qu'il lui avait parlé de sa mère avec tant de douceur qu'elle s'était sentie comprise et qu'elle avait pu en parler sans résistance. Il n'avait pas cherché à la consoler, mais à connaître sa mère, elle aurait pu lui en parler toute la nuit jusqu'à ce qu'il s'endorme d'ennuis.

Rosie espérait comprendre demain ce curieux changement de comportement.

Et le lendemain, Rosie s'était précipitée en bas pour faire un petit déjeuner bien copieux, mais quand elle passa la porte de la cuisine, elle poussa un faible cri de surprise quand elle le vit assis au bout de la table.

Immédiatement, elle serra les pans de son peignoir et cacha ses chaussettes hautes.

- bonjour ! S'écria-t-elle un peu trop enthousiaste.

- bonjour....

Sa voix était rauque, il se leva pour la rejoindre près de la porte.

- vous avez bien dormi monsieur ?

Son regard était impénétrable, mais Rosie s'en moquait elle voulait que ce moment s'arrête.

- très mal.

Son sourire en quête d'espoir c'était évanoui.

- pourquoi ? Bafouilla-t-elle.

Il serra sa mâchoire, elle leva la tête pour comprendre, puis soudain sa main c'était glissée contre son visage.

Son visage devint tout à coup fragile, de son pouce il caressa sa pommette.

Il s'inclina vers son visage.

- parce que j'ai oublié quelque chose hier soir.

Son souffle était chaud comme une caresse, son haleine était fraîche.

- a.. a bon ?

Elle posa une main timidement contre son torse et de là il captura ses lèvres, quand cette pression prit sa bouche, Rosie se laissa couler contre son corps comme si plus rien n'avait d'importance.

C'était comme un moment inévitable, qui serait peut-être une erreur après, mais elle voulait savourer le moment. Il caressa sa nuque et d'une légèreté, il avait approfondis son baiser en se passant son autre main sur son visage. Un flot de désir la submergea, elle tira sur sa chemise pour se tenir à lui. Mais la petite sonnette du chalet avait retentis, il s'arracha de ses lèvres avec un juron prononcé en italien.

Rosie fit fonctionner son cerveau a toute vitesse, il fallait qu'elle se reprenne. Elle se retint au mur pour aller ouvrir.

Un homme s'y présenta les sourcils froncés.

- Salvatore est-il ici ?

Son cœur fit un bond.

- Flynn ? Mais qu'est ce que tu fiches ici !

Rosie s'écarta de la porte pour s'effacer lentement.

- je viens te chercher avant que le monde s'écroule mon pote ! Eden fait n'importe quoi dans ton entreprise, quant à la presse ils sont à deux doigts de lancer un avis de recherche.

Elle comprit au même instant qu'il allait partir, son cœur se serra.

Il se retourna vers elle, l'air complètement perdu, hagard et à la fois en colère.

- il est temps pour vous de partir je crois que l'on a besoin de vous.

Rosie avait l'impression que sa gorge la brûler.

Il reporta son attention sur l'homme.

- laisse moi une minute !

- mais...

Il lui claqua la porte au nez.

- je ne vais pas vous laissez seule ici pas question !

Il la regardait à travers un éclair grisant.

Rosie se mit à réfléchir.

- oh non je ne reste pas, mon père vient me chercher dans l'après-midi.

Il ne bougea pas, elle détourna le visage.

- c'est vrai ce mensonge ?

- oui il vient je vous dis !

Il fit un grand pas vers elle pour lui agripper les épaules.

- Rosie je...

- non je vous en prie. Coupa Rosie en le poussant d'une main.

Mais ses efforts n'avaient servis à rien, car il se rapprocha davantage.

- il faut que vous partiez monsieur Cortezy vous avez entendu votre ami ?

Les doigts crispés sur ses avant-bras, il eut un rictus puis la relâcha brutalement.

C'est dans un silence pesant qu'il avait bouclé son sac, tout ce passa trop rapidement, ses lèvres étaient encore empreinte des siennes.

Puis le monde semblait s'écrouler autour d'elle, il avait passé le seuil de la porte, Rosie s'approcha pour refermer à contre cœur la porte, mais il se retourna violemment.

- vous n'avez qu'un mot a dire et je reste ! 

Éprise d'un MilliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant