Non sans inquiétude pour sa propre sécurité, Rosie tapota la route enneigée, sa cagette remplie de course commençait à peser son poids. Elle glissa légèrement, Rosie s'arrêta nette, pour reprendre calme et souffle.
- Pas de folie Rosie ! Se gronda-t-elle en avançant pas par pas.
Un bruit de voiture l'extirpa de sa concentration, les pneus firent un bruit brutal et aigu. Rosie arqua son dos quand son corps perdit l'équilibre et se remit droite avec difficulté, alors qu'elle fut martelée par des coups de pieds à l'intérieur de ses entrailles.
Quand elle reprit ses esprits, elle crut davantage les avoir perdus.
Un mirage ? Une hallucination ? Son cœur déjà bien amoché serait-il capable de supporter plus ?
La silhouette sa rapprocha, Rosie serra la cagette en jurant entre ses dents.
- Monsieur Cortezy il est vraiment préférable pour vous que vous trouviez vos réponses tout seul. Lança-t-elle d'une voix brisée alors qu'il se rapprochait d'elle, l'air furieux. Ce petit air qu'elle aimait tant.
- Je les ai trouvé !
Elle leva la tête et quand il fut près d'elle, trop près d'elle, elle avait l'impression qu'il avait changé.
- J'ai quelque chose que je trimbale avec moi depuis des mois et je sais maintenant pourquoi.
Elle jura voir des larmes aux coins des yeux.
Il posa ses mains sur son ventre et s'avança, Rosie en fit de même avec l'espoir qu'il lui dise ce qu'elle s'imaginait depuis des jours et des nuits.
Elle glissa, aussitôt il la retint en jurant en italien, la cagette tomba à terre.
- Je vais vous mettre à l'abris avant de continuer.
Comme dans ses souvenirs, il la souleva et reprit le même chemin que quand il avait affronté les dégâts de la tempête de neige. Elle avait l'impression de revivre cette scène qui avait fait battre son cœur à la chamade.
Elle agrippa son cou de ses doigts gelés par le froid et quand enfin il déposa sur canapé, elle le dévisagea submergée par l'inquiétude.
- Sache que je mettrais une vie entière à me faire pardonner s'il le faut.
Son cœur cessa de battre quand ses paroles franchirent ses lèvres.
D'une main hésitante, il toucha son ventre la respiration saccadée.
- Je me souviens maintenant, je sais se qu'il s'est passé.
Une larme roula sur sa joue, alors qu'il fixait son ventre.
- J'étais en retard pour ta remise de diplôme. Commença-t-il en riant à moitié fier de lui. Comme s'il s'en voulait et qu'à la fois il se sentait revivre de s'en souvenir.
- J'avais prévu de t'emmener au restaurant après.
Enfin il releva les yeux sur elle et toucha sa joue du bout de ses doigts.
- Tu sais pourquoi Amore ?
Elle se recula légèrement en arrière en touchant sa main pour être sûre de ne pas rêver.
- Non. Dit-elle les yeux fermés.
- Pour ceci...
Il sorti un petit écrin de sa poche et récupéra sa main pour l'ouvrir alors qu'il était agenouillé en face d'elle.
Cette fois-ci les émotions furent trop forte, elle se mit à pleurer en se cachant le visage.
- Cet accident est de ma faute !
Il prit immédiatement ses mains pour qu'elle le regarde.
- Non ! Jamais hé regarde moi !
Plaquant ses mains contre ses joues, elle fut obligée de le regarder.
- Ce n'étais pas de ta faute mais celle de mon père, je venais d'avoir une altercation avec lui. Expliqua-t-il les lèvres déformées par la colère.
- Rosie jamais je n'aurais pu t'oublier, sauf qu'il m'a fallut du temps.
Il baissa les yeux sur son ventre.
- Beaucoup trop de temps. Dit-il faiblement.
Elle prit sa main pour qu'il la pose contre ce dernier, à ce moment-là l'une d'entre elles lui donna un coup et c'est avec un souffle tremblant qu'il releva les yeux puis reprit l'écrin.
- Je vais me rattraper je vais me faire pardonner, épouse-moi Rosie laisse moi une chance.
Elle le dévisagea les larmes aux yeux, puis à son tour trouva la force de se mettre à genoux.
- Tu parles comme si tu avais fait quelques chose de mal, mais tu te trompes. Dit-elle en essayant d'étirer un sourire.
Elle posa sa main sur sa joue.
L'homme laissa glisser des larmes sur son visage, elle les essuya en embrassant ses lèvres.
- Je t'ai laissé seule Rosie alors que tu....
Il s'arrêta en touchant sa tempe.
Elle avait tellement mal au cœur de le voir ainsi, qu'elle l'enlaça.
- Je t'aime Salvatore.
Il la serra davantage.
- Je ne regrette pas d'être tombé ici même, dans ce chalet Amore, tu m'as aidé à aimer. Glissa-t-il contre oreille.
Rosie le serra plus fort.
- Comment ? Comment tu t'es souvenu ? Demanda-t-elle en le relâchant pour le regarder.
Il posa ses mains partout sur elle, baissa les yeux sur son ventre, se recula pour la soulever et la mettre sur le canapé.
- La vidéo tu te rappelles ?
L'émotion la fit pleurer et rire à la fois.
- Rosie... murmura-t-il en embrassant ses lèvres, ses yeux puis les courbes de sa mâchoire.
Elle inspira tout le bonheur qui animait la pièce toujours en larmes, heureuse enfin de le retrouver.
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Éprise d'un Milliardaire
Любовные романыRosie pensait pouvoir s'abandonner à un peu de solitude, et profiter du chalet que son amie lui a gentiment prêté. Mais quand une tempête fait rage dehors, un inconnu surgit à sa porte. Rosie doit se rendre à l'évidence, elle va devoir cohabiter ave...