Chapitre 6

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Les jours passent et nous sommes samedi. Exceptionnellement je ne vais pas rendre visite à ma petite soeur aujourd'hui.

Je vais au cinéma avec Mia et Manon. Elles voulaient que j'invite Maxime mais je n'en ai pas eu envie. Est-ce parce que je veux le garder pour moi seule ou bien parce que je ne voulais pas qu'elle me charrie tout l'après midi ? Peut être bien les deux après tout.

Il est 14h et je suis devant le cinéma depuis déjà 10 bonnes minutes à attendre les filles. Elles ne sont toujours pas là. J'espère qu'elles ne m'ont pas fait faux bond et quelles m'auraient prévenu si elles n'avaient pas pu venir.

Quand je me retourne je me retrouve en face de quelqu'un. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Mais j'aurais du m'en douter en ne voyant pas les filles arrivées. La personne qui se tient devant moi et bel et bien Maxime.

-Mais qu'est ce que tu fais ici toi ? Demandai-je.

- Et bah merci on dirait que ça te fait plaisir de me voir.

-Non ce n'est pas ça mais je devais voir Mia et Manon. Je suis sûre que cette idée stupide vient d'elles.

Je vois son visage se décomposer. Et mince !  Je ne voulais pas lui faire de peine en disant cela. Je suis ravie qu'il soit là.

- Je ne voulais pas te faire de mal hein.  Je suis heureuse de te voir c'est juste que j'aurais préféré que ce ne soit pas les filles qui manigance tout ça.

-Je comprends t'inquiète pas. Tu veux toujours aller voir un film ?

-Euh je sais plus trop.

- Viens on va se poser dans un café si tu veux.

J'accepte et nous partons en direction de "Chez Lola". C'est toujours dans ce lieu que nous venons  lui et moi. C'est un peu notre repère.

- Comment tu as su pour le cinéma alors ?

- Eh bien elles sont venues me voir à l'hôpital et m'ont dit que tu m'attendrais devant le cinéma à 14h.

-Elles commencent sérieusement à me soûler !

-Pourquoi ont-elles fait ça ? Me demande-t-il.

Je suis un peu mal à l'aise de lui dire mais après tout ce n'est rien.

- Elles se sont mis dans la tête de nous mettre ensemble mais je crois quelles n'ont pas encore très bien compris que ça ne marcherait pas.

-Pourquoi ça ne marcherait pas ?

-Eh bien je ne sais pas, enfin je ne pense pas que je t'intéresse. Tu vois notre relation comme celle d'un frère et d'une soeur non ? C'est toi qui me l'a dit.

-Oui c'est vrai. Me répondit-il gêné.

Nous discutons une grande partie de l'après midi. Nous sommes de plus en plus complice au fur et à mesure que nous nous voyons.

Je suis un peu perdue, voit-il vraiment notre relation comme celle de frère et soeur comme il me l'a dit 4 mois plus tôt ou cela a-t-il changé depuis ? S'est-il senti obligé de venir cet après-midi ou en avait-il envie ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne comprends plus rien à ce qu'il se passe ou ne se passe pas entre nous.

Quand nous sommes ensemble nous nous entendons à merveille comme des meilleurs amis et même quelque fois comme un couple. Beaucoup de personnes nous prennent d'ailleurs pour un couple dans la rue ou dans les lieux publics.

Il faudrait sûrement que nous mettions au clair la situation pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. Je crois que je ne le fais pas par peur de mettre enfin un mot sur notre relation.

J'aime le fait que nous ne sachions pas vraiment ce qu'il se passe. J'aime qu'on ne se prenne pas la tête. J'aime qu'on vive au jour le jour. Mais c'est vrai que ce serait sans doute mieux de savoir où tout cela nous mène. Que nous sachions tous les deux ce que pense l'autre afin qu'aucun de nous ne se fasse d'idée.

L'après midi se termine et je rentre à la maison. Je réponds aux différents messages de Mia et Manon et leur demande clairement d'arrêter de me mettre dans ce genre de situation. C'est très embarrassant même si n'est que Maxime.

J'aime énormément les filles, ce sont mes meilleures amies et je ne me vois pas sans elles. Mais je ne supporte plus quelles me fassent ce genre de coup. Ça devient pénible et lourd au bout d'un moment. Ce n'est pas la première fois qu'elles me font un truc de ce style. Je suis quasiment certaine qu'à ma place aucune d'elles n'aurait apprécié.

L'heure du dîner approche et je descend mettre la table. Papa et maman sont en train de préparer le repas. Je suis fan de leur couple. Quand un enfant est gravement malade, certains couples se séparent au contraire d'autres sont encore plus proche. Et c'est le cas de mes parents. Ils sont toujours en train de se soutenir l'un l'autre.

Déjà avant la maladie de Camille, mes parents m'étonnaient par leur complicité mais maintenant c'est encore plus incroyable. Ils ont toujours ressemblé à un jeune couple tout récent et fou amoureux. Et c'est ce que j'aime, c'est voir la passion qui les anime.

Nous passons à table et discutons un peu de Camille. Mais pour une fois, la discussion se concentre sur moi. Ça me fait bizarre.

J'espère que ma petite soeur ne m'en veut pas de ne pas être allée la voir aujourd'hui.

- Emma, on a quelque chose à te dire. Me dit papa.

-Je vous écoute.

- Ton père et moi aimerions nous retrouver. Depuis de longs mois nous ne nous voyons pratiquement plus. C'est pourquoi nous voudrions partir en vacances une semaine. Mais avant nous voulons ton avis et savoir si ça ne te pose pas de problèmes de rester seule une semaine.

-Bien sûr que non ça ne me pose aucun problème. Au contraire allez y partez. Vous en avez bien besoin.

Ils veulent partir la première semaine de la Toussaint et réaliser leur rêve qui est d'aller en Norvège. Ce voyage est donc dans 2 semaines.

Pour Camille, les médecins et infirmières s'occuperont bien d'elle. J'irais la voir le plus possible pour qu'elle ne soit pas toute seule toute la journée

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Chapitre un peu plus long que les autres. 1 000 mots au lieu de 600. J'étais inspirée ^^

Ce chapitre est plus concentré sur Emma et ne parle pas beaucoup de Camille. Il vous a plu quand même ?
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Et à parsemer des petites étoiles sur les chapitres.

Le combat de Camille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant