Chapitre 20

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Alexia.

Je regarde Enzo incrédule. Pourquoi dit il ça ?

-Non ça ne l'ai pas, je ne suis pas en couple avec toi !

-Je me fiche de savoir qui a raison ou qui a tort. Ce sont vos affaires. Ma chérie amène le dans la salle de bain et désinfecte ses plaies.

Je n'essaie pas d'argumenter et tire le brun dans les escaliers. Je suis les instructions de ma mère, et une fois dans la pièce je lui demande de s'asseoir sur le rebord de la baignoire. Il s'exécute tandis que je cherche un désinfectant. Je finis par le trouver et monte sur le plan de travail pour pouvoir l'attraper.

-Tu aurais pu me demander de l'aide je suis plus grand que toi, ricane Enzo dans mon dos.

-Toi tu en a déjà assez fait.

Je redescend de mon perchoir et me retourne vers lui.

-Je suis désolé Alex.

-Arrête ! Je sais pertinemment que tu t'en fiche ...

-Non, c'est pas vrai. Je sais pas ce qui m'a pris de dire ça. Je veux vraiment que l'on reparte sur de bonne base.

J'aimerais ne pas le croire, mais il à l'air sincère, car pour une fois il n'a pas ce petit sourire narquois ni ce malice habituel dans le regard. Je m'agenouille devant lui et commence à soigner les plaies que mon "copain" lui a infligé.

-Ça fait des années que j'y songe, tu me manque Alexia, notre complicité me manque et puis toutes ces soirées que l'on passait ensemble me manque. Même les fois où l'on regardais ta série préférée -que je déteste par dessus tout- me manquent. Je suis désolé de t'avoir fait souffrir, je m'en veux réellement.

Sans le vouloir quelques larmes roulaient le long de ma joue. À vrai dire il y a quelques jours je me serai juré de ne plus jamais lui adresser la parole, mais je suis trop gentille pour ça. Et puis après tout il me manque aussi. Sans que je n'ai le temps de répondre une chaleur que je reconnais malgré toute ses années m'envahit. Ses deux bras fort autour de mon corps frêle. D'une voix faible et tremblante j'arrive lui chuchoter quelques mots.

- Tu me manques aussi Enzo, malgré tout ce qui c'est passé.

Il resserré plus fermement ses bras autour de moi et je pleure d'autant plus. C'est fou comme je suis naïve, mon subconscient me hurle de me détacher de lui et de ne plus jamais lui adresser la parole, mais mon coeur lui ne veut plus être séparé de Enzo. Agressive, manipulatrice et méchante voilà ce que je devrais être mais non, fragile, naïve, beaucoup trop gentille c'est ce que je suis réellement.

-Reste dormir.

Il s'éloigne légèrement de moi et me regarde dans les yeux. Je ne sais pas pourquoi, ni comment ces mots sont sorties de ma bouche mais c'est trop tard pour les effacé.

-Alexia, ce n'est pas une bonne idée.

-Je sais.

Je fixe ses iris noisette et réfléchis à comment va se passer le reste de la soirée. Je suis beaucoup trop impulsive, enfin plus que d'habitude.

-Tu sais quoi ? Laissons passer un peu de temps avant de passer une nuit comme au bon vieux temps, je lui annonce hésitante.

-C'est ce à quoi je pensais.

Enzo me sourit et je le raccompagne à sa voiture, lui faisant un dernier câlin puis il quitte ma rue. Je me précipite dans ma chambre et me jette sur mon lit en repensant à la longue journée que j'ai passé.

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Deux semaines se sont écoulés depuis mon "rencard" avec Enzo, deux semaines que je fais semblant de ne pas être au courant de la relation qu'entretiens Julien avec cette fille. Malgré mon choix de nombreuse personnes s'en son rendu compte, je passe donc pour la pauvre fille de service. Vous savez cette fille naïve dont tout le monde à pitié, je les entend quotidiennement marmonner à seulement quelque mètre de moi "Tu pense qu'elle le sait ?", "La pauvre, si j'étais à sa place je serais anéanti.", "De toute façon elle ne méritait pas Julien.". Heureusement que Clara est à mes côtés, sinon je crois que je n'aurais pas pu tenir sans rien faire.

-Pourquoi tu ne le quitte pas ?

Je sursaute et me tourne vers la jolie blonde. Je lui ai finalement parler du pari, elle m'a d'abord crié dessus car je lui ai menti puis à essayer de savoir le pourquoi du comment. D'ailleurs elle ne comprend toujours pas ma façon d'agir, ni pourquoi je continue 'ce stupide jeu' comme elle aime l'appeler.

-Tu sais pourquoi.

-Ta rage de gagner n'est pas suffisante comme excuse Alex.

-Si elle l'ai.

Sans dire un mot de plus je pars m'isoler en attendant mon prochain cours.

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Enfin ! On y croyait plus à ce chapitre 20. Désormais je publierai très rarement je tiens à vous le confirmer. Je suis encore une fois désolée mais j'espère qu'il vous plaira 🙂
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08/11/2017
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Le pari d'un bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant