Partie 7:A friendchip for life

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La porte s'ouvre dans un grincement de porte mal graissée.

-Aller mesdemoiselles il est l'heure !

J'entends les deux autres filles se lever alors que je reste avachie sur mon lit sans aucune envie de me lever. Je sens une main sur mon épaule.

-Sarah, il faut que tu te réveilles sinon tu n'auras rien au déjeuné. Ils auront déjà tout mangé.

Je me frotte les yeux face à la lumière du jour. Brenda vient d'ouvrir les rideaux, le soleil matinal emplit la pièce de ses rayons. Ce sera très certainement une belle journée aujourd'hui. Alors que Sonia se débat avec sa chemise, Brenda l'aide en tirant d'une main ferme mais tendre sur le tissu. Elle agit un peu comme une petite maman. Toujours dans l'aide des autres. Elle soulève ma couverture et me tend mes vêtements. Mon dieu qu'il fait froid hors du lit. Vivement que l'été s'installe pour de bon. Je m'habille rapidement pour contrer ce froid humide de printemps. Sonia tend une brosse à Brenda afin que celle-ci lui brosse ses longs cheveux bruns et les noue en tresse.

-Tu veux que je te fasse des nattes aussi en vitesse avant de partir déjeuner ? me demande-t-elle. Tu auras l'air plus soignée comme cela.

J'accepte et ni une ni deux je me retrouve coiffée de petites tresses sur les côtés de la tête. Mes cheveux ne sont pas aussi longs que ceux de Sonia mais sont de la même couleur terre. Cette longue chevelure lui donne un air d'indienne pacifiste et donne à sa peau cuivrée un contraste des plus magnifiques. Mais les plus beaux sont ceux de Brenda qui ne semblent obéir à aucune loi de la physique. Des boucles très serrées s'échappent de sa tête comme pour vouloir conquérir le monde. Leurs couleurs aux reflets d'automne attirent chaleur et luminosité. Je n'avais jamais vu autrefois de pareille chevelure. Volumineuse et somptueuse, comme l'est Brenda lorsqu'elle fait son entrée dans une pièce. Ils semblent envahir l'espace par leurs prestances et de la foule de sensation que son tout dégage. Brenda ne fait pas de tresses dans ses cheveux rebels. Elle ne les brosse pas non plus. De toute façon, ils semblent indomptables alors autant les laisser tel quel. Ce qui ne semble pas déplaire à Brenda qui les affiche fièrement.

-Voilà ! C'est quand même mieux ainsi ! dit-elle.

-Vite ! Ou nous n'aurons plus rien ! vocifère Sonia en tirant Brenda par le bras.

 Brenda se met à rire et me fait signe de la suivre. J'aime sa façon de rire, elle a un rire tellement communicatif que tout en devient joyeux.

        Nous nous installons à table et je compris pourquoi elle voulait se dépêcher. L'ensemble du déjeuner est présenté et tout le monde se sert à sa convenance. Mais quand il n'y aura plus rien, ce ne sera plus la peine d'espérer quoi que ce soit. A moins que des miettes suffisent à combler l'appétit mais j'en doute. Elles ne s'assirent pas à côté de moi à cause du règlement et la classification par âge. Je me retrouve de nouveau à côté de la jeune fille à qui j'ai fait constater la veille que ma soupe devenait de glace. Elle me dévisage, certainement encore marquée par ma réflexion d'hier. Je ne sais pas comment je réagirais si j'avais été à sa place donc je ne lui en veux pas. Je ne veux pas non plus qu'elle me prenne pour une folle juste parce que je vois des choses que eux ne voit pas. Mais je ne sais pas comment entamer la conversation. Je ne suis pas très douée pour tout cela. Alors je me contente de manger simplement sans, cette fois-ci, me donner en spectacle. A mon grand soulagement, il ne se passe absolument rien durant ce déjeuné qui soit anormal. 

         Après le déjeuner et un brin de toilette, Brenda, Sonia et moi nous rendons dans le parc derrière la résidence. Ce n'est pas le même que celui que m'a montré Madame Romer, il s'agit d'un autre jardin bien moins fleuri mais qui, par conséquent, offre assez de place et d'étendue pour que les enfants courent dans tous les sens. Le parc est très vaste et épuré. Il n'y pas de module pour enfants comme dans les plaines de jeu mais ceux-ci trouvent l'amusement dans des jeux de cordes à sauter, de football ou de chat-perché. Il semblerait que ce soit dans ce jardin plus particulièrement que nous sommes autorisés à aller. Surement pour éviter que l'on ne piétine les monticules de fleurs durant les instants de jeu.

Névrose humaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant