Névrose humaine

Partie28: the godness of life

            Je me renferme sur moi-même, accroupie dans tous ces morceaux de verres qui me font des entailles profondes. Même si je ne souffre pas physiquement, j'ai la sensation de me détruire aux milieux de tous ces morceaux de moi. Je ne veux même plus les regarder, ils me font trop peur. Un sentiment que j'ai déjà ressentis dans un de mes cauchemars. Peut-être avais-je vu l'avenir quand j'ai rêvé de Maileen se jouant de moi, suivis de tous ces reflets de moi-même se payant ma tête. Je ne comprends pas, pourquoi donc suis-je punie au final ? Pour avoir eu peur ? Pour avoir écouté Brenda ou pour avoir préféré me la jouer perso ? Je crois que c'est bien plus que ça. Si je pleurs, ce n'est pas que parce que je suis seule encore une fois malgré tous les regards sur moi, ce n'est pas non plus car mes pieds sont percés, non, c'est aussi car j'avais foi en Maileen. Dois-je avoir foi en quelqu'un finalement ? Qui sera le prochain à me décevoir, me trahir ou me terroriser. Une fois de plus je regrette de ne pas être décédée. J'en ai marre de vivre dans le noir, dans l'inconnu, dans le néant.  Comme Brenda, je suis maudite pour n'avoir rien fait, rien demandé. Je ne savais pas que la cruauté n'était pas qu'humaine. Au final, personne n'est bon.

          Une main se pose sur mon épaule mais pour la première fois, je ne sursaute pas. Je l'ai vu arriver dans un millier d'exemplaires autour de moi. Il ne me dit rien, il se contente de me regarder. Je suppose, car seul apparait dans le miroir cette forme noire et brumeuse. Je n'ai pas envie de lui parler autant que je n'ai pas envie d'être ici. C'est mon enfer à moi.

-Que se passe-t-il Sarah ? finit-il par dire de sa voix grave.

Je ne réponds pas, je ne le regarde pas non plus. Il n'a plus qu'à s'en aller ou parler à l'un des autres moi, peut-être seront-ils plus bavards. C'est de sa faute tout cela, alors pourquoi ?

-Ecoute-moi, pourquoi ne veux-tu plus me voir ? Je te fais peur maintenant ? Moi qui t'ai offert la vie ?

-Vous ne me l'avez pas offert comme on offre un cadeau ! dis-je dans un ton d'affront, rompant mon silence. Vous me l'avez prolongé ! Mais je n'en veux plus ! Vous qui êtes la mort, reprenez-là.

-Etre dieu ne veut pas dire que l'on est magicien. Je ne peux pas te reprendre la vie.

-Encore cette histoire de cordon ? A d'autre, si vous le vouliez vraiment vous l'auriez déjà fait.

-Ton heure n'est pas encore venue... J'ai des projets pour toi.

-Parlons-en ! dis-je en me levant d'un bond l'affrontant du regard.

Ce n'est pas parce que je suis plus petite que je vais le laisser gâcher ma mort. Je n'ai plus rien à perdre de toute façon.

-Allez-vous enfin me dire à quoi tout cela rime ? J'en ai marre de tous vos mystères jamais résolus ! Ca n'amuse que vous. S'il m'avantageait vraiment, vous n'auriez pas peur de me le dire.

Il referme un instant ses yeux verts pour prendre une grande inspiration.

-Mais qui donc t'as mis une telle chose dans la tête Sarah ? Je ne suis pas ton ennemi.

-Alors dites le moi !

-Que crois-tu qu'il va se passer ?

-Vous ne m'aurez pas avec vos questions, vous évitez la réponse !

-Tu as beaucoup de caractères, ça me rappelle quelqu'un...

Je soupire d'embarra, il ne me dira rien...

-Tu me rappelles Brenda. dit-il en dégainant en clin d'œil qui me donne des frissons.

Ai-je bien entendu ?