Dream Remembers (En cours d'impression par Editeur)

Chapitre 6

La classe de l'option « Histoire d'Art » entra dans la salle, la professeure Mme Papetti se présenta et ordonna à tous les élèves de se présenter chacun leur tour. Cela ne surpris pas Cassie, étant donné qu'ils viennent tous d'options différentes, il faut bien appren-dre le nom de tous.

La petite amie du garçon au pull bleu débuta :

– Bonjour, je m'appelle Marie, je suis en terminale sept, et je viens de Londres. Sous ses paroles, des voix s'élevèrent. Cassie la regarda fixement, ses cheveux sont châtain clair, lisses, ses yeux sont d'un marron clair sable. Elle a la peau bronzée et le teint pétillant. Tous passèrent, Cassie se présenta en dernière, rien d'exceptionnel :

– Salut, je m'appelle Cassie, je suis en terminale quatre. J'habite ici depuis un an, je suis d'origine française, mais bon je pense que vous l'avez déjà tous remarqué avec mon accent. Le professeur les remercia.

On leur demanda de se mettre en groupe. Des regards se croisèrent dans la classe. Marie fit des gestes à Cassie pour la faire venir à sa table, à son grand étonnement. Elle prit son sac à main et parti s'asseoir à ses côtés. Quand le travail fut donné, Marie se retourna vers Cassie :

– Enchantée de te rencontrer Cassie, dit-elle tout en levant sa main en direction de celle de Cassie. Celle-ci accepta son geste et lui empoigna la main.

– C'est Marie c'est ça ? Tu fais partie de l'associa-

tion du lycée ? Cassie n'est pas sûre qu'elle soit nouvelle. 


– Oui, je la représente pendant les réunions et les cérémonies. C'est du boulot je te le dis, avoua-t-elle en se penchant légèrement en avant comme sur le coup de la charge des responsabilités. Mais bon cela m'encourage à rencontrer les gens.

– Oui, ça ne doit pas être simple de défendre des étudiants devant une assemblée d'adultes, déclara brusquement Cassie mal à l'aise en ne sachant pas quoi répondre. Surtout si tu viens tout juste d'arriver.

– Oui c'est pas faux. Dommage que je n'aie pas habité ici plutôt. Pourquoi as-tu pris cette option ? L'art t'inté- resse ?

– Oui beaucoup depuis toute petite. Je me rappelle avoir exposé un de mes dessins en grand format dans une expo. Cassie devint tout à coup enthousiaste, et cette dernière phrase était sortie si vite de sa bouche, comme une réplique apprise par cœur.

– Ah bon ? C'est dingue ça, tu dois vraiment avoir du talent. Où ça exactement ? Questionna Marie, également contente des débuts dans le milieu de l'Art de sa nouvelle amie. Marie est le genre de personne qui prend le devant, brise la glace. Avec son visage souriant et expressif elle doit souvent arriver à ses fins, se dit Cassie. Tandis qu'elle, elle déteste se mêler de trop auprès des gens, de peur qu'ils lui fassent du mal.

– Je ne sais... je ne sais plus. Tiens c'est étrange... répondit calmement Cassie, qui avait soudain un trou de mémoire, qu'elle aimerait tant combler. Mais rien ne vint, sa mémoire visuelle lui fit parvenir un souvenir de l'œuvre : une rose en noir et blanc revisitée de façon à la faire devenir combat- tante avec ses épines et attirantes avec ses magnifiques pétales.

Marie passa à autre chose et se mis au travail ainsi que les deux autres personnes du groupe. Mais Cassie resta là, dans ses pensées sans prendre la peine d'en sortir pour travailler. Quelque chose ne va pas, et ça, elle le reconnu de suite : ce bruit aigu perçu hier est revenu, moins fort certes, mais présent. Son travail non productif obligea Cassie à prendre des photos avec son téléphone du cours des élèves de son groupe. À son retour à la maison cette après-midi, elle se promit de tout reprendre, et travailler à son tour.

Le midi, Cassie se lança pour annoncer à ses amis comment s'est finalement déroulée sa soirée d'hier :

– Bon, comme vous le savez mon père est rentré hier et... commença délicatement Cassie.

– Oui « et... » crache le morceau Cass' on va pas te mordre ! s'exclama Drew toute souriante tandis qu'elle avale une tomate cerise.

– Il t'a acheté une voiture ? La moto t'appartient ? dit John tout enchanté d'imaginer la tête de son amie lorsque son père lui a tendu les clefs de son nouveau jouet.

– Oh non, rien de tout ça malheureusement Jo', répondit Cassie en riant.

– Bon et bien, j'ai fait un malaise dans le jardin hier après-midi, on m'a soignée à l'hôpital et j'ai pu rentrer le soir même, déclara Cassie essayant d'accentuer l'importance de ses derniers mots.

– Oh mon dieu, Cassie, mais c'est affreux, tu vas mieux ? Pourquoi tu ne nous en pas parlé avant, ce matin par exemple ? demandèrent ses deux amis l'un après l'autre.

– Je ne voulais pas vous faire paniquer, ce n'est rien de sérieux, regardez je vais bien, répondit Cassie avec le plus grand sourire possible.

– Remballe ton sourire ma chérie, on sait bien que tu n'as pas pour habitude de perdre connaissance, alors dis-nous qu'est-ce qu'il s'est passé ? dit John le ton sérieux et le regard ferme.

À vrai dire, Cassie ne sait pas non plus la raison : elle avait correctement mangé, rien ne la destinait à se retrouver à l'hôpital et pourtant... Simplement allongée sur son plaid dans son jardin, bien, le regard vague sur les hautes herbes qui l'entouraient, à écouter les mélodies qui se jouaient dans ses oreilles. Cela avait joué en sa défaveur. Alors elle répondit :

– Je ne sais pas c'est arrivé comme ça, c'était comme si je m'endormais dans un long sommeil mais à la place de ça je me suis retrouvée à l'hôpital. Elle n'évoqua pas volontairement le rêve étrange qu'elle fit, avec le jeune homme, car elle tentait de le comprendre d'abord avant de leur en parler.

– C'est sûrement dû au stress de la rentrée et rappelle-toi, dès le premier cours tu ne te sentais pas bien... annonça John perdu dans ses pensées.

– D'accord, on te remercie de nous en avoir parlé, tu sais on sera toujours là pour toi Cass' ne l'oublie pas, annonça Drew tandis que les larmes lui venaient aux yeux. Drew ne pouvait s'empêcher d'imaginer sa meilleure amie Cassie allongée dans un lit d'hôpital, inconsciente. Cassie prit alors ses deux amies dans ses bras et prononça avec un air serein « Tout va bien ».