Chapitre 18

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Le lendemain matin, Cassie fit une longue grasse matinée, heureuse d'avoir pu dormir tranquillement sans réveil, mais surtout sans rêve étrange. Maria, qui lisait le journal dans le salon proposa à Cassie d'aller faire un peu de shopping dans le grand centre commercial de la ville, ouvert ce dimanche. Cassie accepta volontiers. Le week-end débute plutôt bien.

Maria est d'une aide précieuse pour Cassie en ce qui concerne la mode. Elle sait exactement, quel habit lui correspondra ou non. Ce qui permet à Cassie de toujours bien s'habiller, avec goût et style qui lui sont propres. Maria a bien compris les exigences de sa fille depuis le temps : un style discret et simple, mais toujours des habits de bonne qualité et avec des petits détails qui rajoutent un plus à la tenue, sans plus. Cassie n'est pas une grande adepte de la mode. Cependant Maria est bien décidée à habiller comme il se doit sa fille unique et cela dès son plus jeune âge. C'est ainsi qu'elles partirent du centre commercial, avec une dizaine de sacs grands et petits portés par les mains de Cassie toute souriante.

Sur le parking, elle aperçut Marie la petite amie de Hugo. Heureusement, sa mère et elle a déjà démarré la voiture, prête à partir.

Bizarrement, Cassie ne sait pas comment prendre l'enthousiasme et la fraicheur de cette fille. Comme un air supérieur, prétentieux ou un élan de générosité ?

Sur la route elles évoquèrent la fin du premier tri- mestre de cours plutôt difficile. En effet, les résultats ne sont pas aux rendez-vous pour l'instant. Malgré le mal que se donne Cassie chaque soir à faire ses exercices et apprendre ses leçons. Dès qu'une musique populaire passe à la radio, Cassie monte le son à la recherche d'un soutien et d'une échappade. Elle n'aime pas parler de ses difficultés surtout avec sa mère.

La journée du dimanche passa à vive allure. Maria partit donner un coup de main à un ami au marché l'après-midi. Tandis que sa fille, resta à la maison, étudier ses cours dont son cours d'histoire de l'Art qu'elle dû reprendre plusieurs fois avant de com-prendre. Elle hésita même à appeler Marie qui lui avait glissé dans sa trousse son numéro à la fin du cours.

Quand elle boucla ses révisions, elle monta les escaliers et marcha jusqu'à sa chambre, pensive. Cassie n'est pas le genre de lycéenne à faire ses devoirs dans sa chambre. Pour elle, c'est son lieu à elle, là où lui vient toute son inspiration pour dessiner, l'endroit où elle peut se reposer, écouter de la musique et ne penser à rien.

Bousculant ses livres et cahiers sur son bureau qui sert de fourre-tout, elle reprit le manuscrit – toujours caché sous son lit – et l'emporta avec elle dans le jardin. Des nuages rendent la météo peu encourageante. Étalant le plaid violet par terre, elle regarda furtivement autour d'elle, comme pour guetter une intrusion.

Les autres pages du livre sont vierges, aucune écriture n'y paraît. C'est au fur à mesure que son cas évoluera que les pages se dévoileront. Pour l'instant elle doit continuer de saisir l'importance de sa condition et les conséquences.

« Des picotements au poignet sont à envisager, des traces de brûlures dans des cas extrêmes aussi. » Cassie crue ne plus savoir parler anglais ou, mal traduire. Restant bouche bée, elle retira ses mains blotties sous la couverture violette et regarda ses poignets, rien pour l'instant. L'air frais traverse le jardin, cela lui fait le plus grand bien.

Comment pourrait-elle expliquer ça à ses amis, ou encore à ses parents si jamais ils s'en aperçoivent ? Ils vont tous la prendre pour une dépressive ou pire encore, une suicidaire. L'unique chose dont elle est certaine, c'est que ce livre est essentiel pour elle, elle doit s'y accrocher. Lui seul peut l'aider, il lui révélera sûrement la manière de cacher ses symptômes, qu'elle ne peut contrôler et comprendre.

Dream Remembers (En cours d'impression par Editeur)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant