Chapitre 37 - Partie 1 : Piégée

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Je suis sincèrement désolée du temps d'attente de ce chapitre... :/ J'ai eu de gros problèmes avec mon ordinateur il y a peu, j'espère que vous ne m'en voulez pas... :'( A part ça, je vous souhaite une bonne lecture ! <3


J'ouvre les yeux avec une lenteur non-exagérée. La clarté du ciel gris perce dans la nuit noire. Je sens parfaitement les flocons glacés rencontrer mon visage avec brusquerie. Je suis un instant déboussolée. Comme une sensation de déjà vu. Puis la lumière se fait dans mon cerveau.. Hakan. Il doit être là. Une peur grandissante me terrasse. Et dire que tout est sa faute... Depuis le début... Je ne peux m'empêcher de ressentir de la rancœur à son égard. Même s'il n'a pas confirmé mes propos, je sais que c'est lui. Au fond de moi, une force étrange me l'assure. Je dois le fuir.

Je tourne la tête vers la gauche. Mon dos endolori contre la neige me fait grimacer. Je ne connais pas cet endroit. Je suis bel et bien dans la forêt, à mon plus grand dam, mais je ne reconnais pas les pins caractéristiques de chez moi. Ces troncs-là sont bien trop fins, trop lisses, trop grands.

Je commence à paniquer. Je n'ai aucune idée d'où je me trouve dans la forêt, un psychopathe veut probablement me livrer à mon père et je suis seule. Un frisson de peur et de froid me parcourt le corps.

Soudain, une main se referme sur mon bras droit et me tire pour me relever. Automatiquement, je me débats, surprise. J'ai beau essayer d'écarter cette personne de moi, je n'y arrive pas. Je suis toujours étendue dans la neige, dévoilée aux yeux de n'importe quel prédateur. Je ne suis pas en état de riposter.

Mais je continue de me défendre. Malheureusement, la prise se ressert sur mon poignet déjà fragile. Je hurle de douleur.

Il faut que je parte ; que je trouve une solution pour fuir, on me veut de mal. Je ne sais même pas qui m'agresse, j'ai peur de regarder. Peur de voir que ce soit Hakan, celui aussi brusque avec moi ; peur de voir la vérité en face. Je ne le veux pas, je n'ai aucune envie de continuer d'avancer sans lui, ce métamorphe qui a toujours été là pour moi. Mais tout n'était que comédie, que mensonge. Je le sais, maintenant. Et mon cœur se déchire rien qu'à cette constatation. Je veux juste fermer les yeux sur tout ça. Juste avoir des explications et partir. Juste fermer les yeux.

Mais malheureusement, je n'ai pas le choix. Je suis épuisée, aussi mentalement que physiquement, les heures de marche m'ont mise hors service, et les révélations m'ont anéantie. Alors même si j'ai peur, je le fais. Je lève la tête.

Le ciel sombre le devient encore plus lorsque le contraste apparaît. Ces yeux... Je les ai déjà vus...

Une personne est penchée sur moi, me serrant le poignet avec force. Et ce n'est pas Hakan. Mais alors, pas du tout.

Je suis obnubilée par la couleur de ses yeux. Je ne peux regarder autre chose. Un bleu clair, turquoise, éclatant dans le paysage sombre.

Mes organes font un bond gigantesque lorsque je comprends. Ce regard... est le même que le mien. Celui que je vois dans le miroir depuis dix-huit ans, à présent.

Soudain, ma mémoire me vient en aide. Je les ai vus autre part... Dans mon rêve. J'en suis persuadée. Et je suis aussi sûre d'une chose : si avant j'avais des doutes, ce n'est plus le cas maintenant. Mes rêves sont prémonitoires.

Stupéfiée par la situation, je n'ose même plus cligner des yeux. Ils restent ancrés dans ceux qui me font face. Je suis trop choquée pour bouger.

Après ce qu'il me semble des heures, je me secoue enfin. La personne qui me retient, a elle aussi, l'air surpris. Ses yeux ne quittent pas les miens. La pression sur mon poignet s'est même relâchée. C'est le moment de me défendre ;  même si je suis morte de trouille.

Les Elkatars [TERMINÉ ET EN RÉÉCRITURE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant