Chapitre 25 : Découverte du Rocher ?

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La vue d'Hakan me frappe comme la foudre aurait pu le faire. Ses yeux lancent eux-mêmes des éclairs, d'ailleurs. J'écarquille grands les miens, mais reste silencieuse. Une chose positive me rassure pendant un instant. Victor est de retour. J'ai longtemps cru qu'il m'avait laissée me débrouiller seule. Bien que je n'ai aucune idée de qui il est, où il est, et même s'il existe ; ça me rassure d'avoir une présence près de moi qui peut m'aider.

Mais pour le moment, c'est Hakan qui capte toute mon attention. Les traits de son visage sont figés dans la colère et ses poings sont serrés. Je sens que je vais me prendre un de ces savons...
Il m'agrippe les bras, à l'endroit exact où Léo les tenait dix secondes avant. Je retiens une grimace de douleur. Léo a serré tellement fort que je dois avoir des bleus. Hakan ne semble pas avoir vu qu'il me faisait mal. Il commence sa remontrance d'une voix grave et rapide.

- Tu étais passée où ?! Je me suis fait un sang-d'encre ! Tu as été plus qu'irresponsable ! Tu ne te rends pas compte dans quel état tu m'as mis...

Oh que si je m'en rends compte... Et j'en suis désolée. Le souvenir de la poubelle qui vole d'un coup de pied et le meuble à roulettes traversant la pièce sont là pour en attester.

Je garde cependant le silence. Tout ce que je pourrais dire se retournerait contre moi, de toute façon. Je me tais, donc, et me contente de figer mon regard sur le bout de mes baskets noires.

- Comment as-tu fait pour rentrer ? Par où es-tu passée ? continue-t-il, furieux.

Je me mords instinctivement la lèvre inférieure. Je ne peux pas lui dire que Léo m'a aidée... Le petit garçon va sûrement se faire punir. Ce n'est surement pas le meilleur moyen de le remercier pour m'avoir évitée de faire une syncope dans les tunnels.

Je me mets à bredouiller des paroles inintelligibles, en continuant de fixer le sol. Hakan me relève doucement le menton, ses doigts chauds laissant une empreinte bouillante lorsqu'il les enlève.

Je garde les yeux baissés, incapable de croiser son regard. Je l'ai déçu, je le sens. Je me sens honteuse... J'aurais peut-être mieux fait de m'évanouir dans les tunnels, en fin de compte.

Je sens sur mes paupières le regard brûlant d'Hakan qui me fixe en silence. Une sensation familière me parcourt la tête, celle qui me donne l'impression de fondre ou de me liquéfier sur place. Une force invisible me force à relever les yeux et croiser les yeux rouges étincelants d'Hakan.

Ses yeux perdent petit à petit leur éclat rouge, et redeviennent bordeaux. Sa fureur laisse brusquement la place à une grande douceur dans son regard. Il écarte une mèche de cheveux blonds qui cachent mon visage et la coince derrière mon oreille. Mes yeux sont rivés aux siens, il m'est impossible de quitter ses iris pailletées d'or.

- Arrête, murmuré-je.

- Arrêter quoi ? chuchote-il.

- Arrête de contrôler mes mouvements avec ton pouvoir, clarifié-je en continuant de fixer ses yeux.

Il les ferme un instant et les rouvre deux secondes après. Je retrouve soudainement le contrôle de mes yeux.

- J'étais obligé de le faire, tu ne voulais pas me regarder.

- Je suis désolée... Je ne voulais pas te mettre dans tous tes états, commencé-je.

Je croise enfin son regard de mon plein grès. La douceur se lisant dans ses yeux se transforme en inquiétude.

- Tu vas bien ? Tu saignes, je sens ton sang.

Je lui lance un sourire exaspérée. Je lui tends ma main gauche coupée par la pierre noire. Il m'attrape délicatement le poignet et tourne ma paume vers son visage. Un filet de sang séché parcourt ma main en diagonale de mon index à mon poignet.

Les Elkatars [TERMINÉ ET EN RÉÉCRITURE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant