Chapitre 36 : Éclaircissements sombres

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Coucou ! :) Bon, alors, j'ai une petite chose à dire. J'attends une avalanche de commentaires sur ce chapitre, parce que déjà d'une : j'ai publié à temps, et ça fait depuis un long moment que je n'avais pas fait ça XD Et de deux : ce chapitre est le fameux tournant décisif que prend l'histoire, alors je veux lire toutes vos réactions en direct !! x) Donc je vous en supplie, mettez toute votre énergie dans les commentaires, je veux absolument voir ça ! XDDD Bonne lecture ! <3



Sans un regard en arrière, je ferme la porte de ma chambre. Je ne suis plus qu'une boule de détermination, rien ni personne ne se mettra en travers de mon chemin.

Je me dirige à petits pas vers le tunnel. Je sais qu'il est près de minuit, que les Midas sont couchés, mais il y a toujours un métamorphe faisant office de garde près de l'entrée. Alors je couvre mes arrières.

Par chance, il semble s'être absenté au moment où je m'engouffre à l'intérieur.

L'obscurité ambiante ne me décourage pas. Au contraire, j'y trouve une part de réconfort, comme si je savais qu'une fois à l'extérieur, je ne pourrai plus faire demi-tour. Je serai coincée dans le noir sombre de la  nuit.

C'est maintenant que tout ce joue.

J'avance, pas par pas, mètre par mètre. Mes épaules ricochent sur la pierre autour de moi, mais je ne faiblis pas. Dans le noir, la tête haute, les sens optimisés au maximum, je me sens prête. Prête à tout faire, à tout combattre, à tout vivre. Je n'ai pas peur.

Arrivée dans la galerie où se rejoignent tous les tunnels, je ne m'arrête pas. Je me laisse toujours guider par mon instinct qui me dit de prendre le tunnel légèrement sur ma droite.

Je me souviens de Hakan, me disant de ne jamais y aller seule, sous peine de me perdre dans le labyrinthe de tunnels.

Là, c'est différent. Je sais où marcher pour ne pas me perdre, comme si quelqu'un me prenait par la main pour me sortir d'ici.

Quelques minutes plus tard, un courant d'air me signale que je suis presque arrivée au bout.

Lorsque je distingue un rai de lumière juste en dessous d'un morceau de roche qu'il faut pousser pour sortir, je ne perds pas mon temps. La seule chose que je crains, c'est que les Midas sentent que je suis partie et me rappellent à l'ordre. Sinon, pas de problèmes.

Puisant dans mes ressources de louve, je pousse le rocher, qui vient se glisser sur le côté.

La froideur de la nuit m'accueille avec une claque. Je ne pensais pas qu'il faisait aussi froid...

Un nuage blanc sort de ma bouche entrouverte lorsque je grelote. Et dire que les métamorphes loups ne sont pas censés craindre le froid... Encore une fois, je ne peux pas être normale ?

Je reprends dans ma paume la pierre qui m'a servi de clé et la dépose dans ma poche de manteau. Je remonte la fermeture éclair jusqu'en haut et enfouis mon menton dans le col.

Les mains dans les poches, je regarde à droite. Puis à gauche. Et enfin devant moi.

Le paysage est le même partout. Les arbres sont plongés dans la noirceur. Le vent glacial agite les épines des pins. Des claquements et des sifflements dans le lointain me retourne l'estomac, et je me mets à penser à ma chambre chaude que je viens de quitter. Il serait si facile d'y retourner... Mais je n'y fais rien.

Ma motivation se réveille enfin, et je repars. Je ne sais pas exactement où je vais, je ne fais que suivre des traces de pas sur le sol, qui m'ont l'air assez récentes.

Je marche dans la nuit noire, les nuages gris peuplant l'entièreté du ciel. Je ne pense plus à rien. Ni aux conséquences de mes actes, ni à la réaction des autres lorsqu'ils sauront que je suis partie du Rocher, ni à celle qu'aura Adriel quand il rentrera.

Les Elkatars [TERMINÉ ET EN RÉÉCRITURE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant