CHAPITRE 20

154 19 2
                                    

Chapitre 20

Voilà ce qui était convenu. Ils devaient se rendre à la grande usine d'importation des Falcone, où résidait Mario Falcone, le maitre de sa famille. Cette famille était encore la seule qui maintenait la pègre de Gotham, Salvatore Maroni étant mort sans descendance. L'exact opposé de Carmine, fondateur de sa famille, qui fut le père de Sophia. Cette dernière bien décidée à venger son père, courut à sa perte contre Double-Face. Elle laissa alors place à son frère benjamin, Mario Falcone. Un homme aux valeurs rimant avec honnêteté et loyauté, mais pour mener à bien sa famille et les créations de son père, il sut se montrer terrible, en bon mafieux. Mais ils ne sauraient y aller ainsi, dévoilant leur identité au terrible Mario Falcone. D'autant plus qu'ils s'attireraient ses foudres en l'accusant des meurtres, qu'il en soit l'auteur ou non. Pour rire, et sous l'effet de l'alcool, Lucy proposait de se déguiser, comme de vrai super-héros. Mais au lieu de faire rire, ils prirent cette option au sérieux. Et elle s'avère être une bonne idée qu'ils prirent très à cœur. 

Damian déposa le gros carton lourd sur son lit, et s'assit sur son drap. De ses deux mains, il ouvrit la boite. A l'intérieur, se trouvait l'ancien costume de son père, celui qui lui était confortable lorsqu'il n'avait pas encore dépassé la quarantaine. Celui qui comportait l'armure épaisse, la fameuse ceinture jaune avec tous les gadgets. Ainsi que le costume de Robin. Ce dernier était très significatif. Trois jeunes hommes sont passés dedans. Trois qui perdirent la vie dans ce costume. Lorsqu'il touchait le tissu rouge, un sentiment terriblement oppressant pesait sur sa personne. Il attrapa alors le masque noir qui était au fond du carton. Il avait des formes dramatiques, des pointes étirées et fines. Il décida alors de revêtir une partie de l'armure de Batman, ainsi que la cape à capuche et la ceinture, y ajoutant une partie du costume de Robin, et le masque. Ainsi, personne ne se doutera que derrière ce masque se cache Damian Wayne. Il ressemblait, trait pour trait, à un Chevalier Noir. 

Son costume lui ressemblait. Un jean, simple et brut, un chandail noir. Mais, surtout, un masque qui recouvrait tout son visage, blanc, sur lequel on avait dessiné, avec un nombre de détails époustouflants, un crâne, une tête de mort, un squelette, qui avait un regard terrifiant. Ainsi habillé, on ne le reconnaissait pas. Bien que son style lui reste propre, aucune parcelle de son visage, si ce n'est ces yeux, n'était dévoilée. Face à la glace de son entrée, il sortit de la poche arrière de son jean un paquet de cigarette et un briquet. Il pinça la clope entre ses lèvres et l'alluma. Il tira une première taf. Il s'empara alors du Glock 17 sur la table, le chargea de quelques munitions 9 mm qu'il s'était fourni facilement, et glissa l'arme à sa ceinture, dans son dos. Il cherchait un nom, il était évident que Lylle ne pouvait le représenter dans cette mer de requins. Et, soudainement, il se rappela qu'il avait toujours beaucoup de chance de la vie. Que, très souvent, il réussissait ce qu'il entreprenait. Mais, surtout, il aimait essayer, tenter le diable. En somme, il était très joueur. Il dû avouer que ce nom sonnait bien. 

Tous les deux portaient des vêtements plutôt similaires, bon exemple de leur similarité physique. Pour elle, c'était une brassière et un legging. Pour lui, c'était un tee-shirt et un pantalon. Ils avaient tous les deux une longue veste en cuir qui semblait tout droit sorti d'un de ses films d'agent secret. Le tout d'une même couleur noire uniforme. Lui, il avait revêtu un masque qui n'encadrait que sa mâchoire et remontant jusque son nez, d'une noirceur semblable à ses vêtements, marqué par des griffures féline. Quant à elle, un masque recouvrait le haut de son visage, démarrant de son nez et se finissant sur le haut de son crâne en deux petites oreilles de chat. Aux hanches de la jeune femme pendait un fouet doté de petits pics en fer au bout, une arme redoutablement douloureuse. Quant aux mains du jeune homme, elles se finissaient en de longs ongles acérés qui se refermaient comme la mâchoire terrifiante d'un monstre. Comme leur mère aimait les appeler, ils ressemblaient à deux petits chats noirs. 

Elle se regardait un instant dans le miroir. Ses cheveux roux attachés en queue de cheval n'empêchaient plus aucun de ses mouvements, et ne voilaient plus son visage. Ce dernier était masqué par de la dentelle noire condensée qui couvrait sa peau de belles arabesques et qui scindaient son visage en deux, recouvrant ses yeux et traçant une coupure en diagonale. Une cape rouge rubis se rattachait à son cou en une chainette dorée. Son corps, lui, était habillé d'un élégant body vert émeraude, un bustier rattaché à son cou par un voile en résille. Elle avait aussi chaussé des cuissardes plates afin de se battre facilement. Il faut avoir de vraies super-pouvoirs pour tenir un affrontement au pugilat avec des talons face aux hommes de mains redoutables des Falcone. A ce moment, elle se tourna vers son amie. Cette dernière avait tressé ces cheveux blond clair en deux nattes collées contre son crâne et reposant sur ses épaules. Elle avait revêtu une robe noire, à bretelles. Elle avait découpé les manches d'un vieux tee-shirt rayé rouge et vert et les avait glissés sur ses bras. Elle s'habilla également d'une veste en jean divisé en deux même couleur anis et écarlate, un as de pique dans le dos, le capuchon se finissant en pointe et le dos taillé comme une veste pie ornée de grelots. Elle y ajouta des bas résilles, et des bottines. Ses deux cuisses étaient serrées d'un garrot de cuir, d'un côté empli d'une rangée de lames, de l'autre un revolver. Elle avait peint son visage en blanc, ses lèvres en noir, et avait déposé sur son visage un masque en latex noir qui ressemblait étrangement au premier masque de sa mère. Du premier costume de sa mère. Toutes deux étaient très satisfaites de la fantaisie et de l'élégance de leurs costumes qui les représentaient bien. Et ainsi, on découvrit Deadly Poison et l'As de Pique.

Les enfants de Gotham -Tome 1 : La Relève-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant