vingt-trois décembre

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Ce matin, je me lève parce que je commence à m'ennuyer dans mes draps trop chaud ! De plus, j'ai le ventre qui crie famine, en même temps, je n'ai pas beaucoup mangé hier soir.

 Quand mes pères vont en soirée, il y a des bons et des mauvais côtés. Je peux regarder la télé jusqu'à l'heure que je veux et surtout chanter à tue-tête dans toute la maison sans que personne ne m'entende. Mais d'un autre côté je dois préparer mon repas c'est-à-dire des pâtes vu que je ne sais faire que ça. Je suis forte en pâtisserie pour les tartes et des gâteaux mais ça s'arrête là.

Quand je descends dans la cuisine, le silence est complet. Mes pères dorment encore, mais ça ne m'étonne pas beaucoup. Hier soir, je ne les ai pas entendu rentrer sachant que je me suis couché à minuit et demi du matin. Comme ils ont tendance à être doués en grâce matinée, quand ils rentrent de soirée, c'est une véritable catastrophe ! Ils ont la gueule de bois et sont épuisés.

 Je décide de petit déjeuner rapidement. Une fois que j'ai fini mon bol de céréales, je monte dans ma chambre. Je passe devant la boîte qui m'est destinée. Il ne reste plus que celle-là et celle de demain et après tout sera terminé. J'espère que l'inconnu me révélera son identité. 

Quand je pense à lui des sentiments assez contradictoires s'opposent en moi. C'est étrange. Je l'imagine facilement comme un garçon idéal, un beau blond avec des yeux où l'on peut se perdre et des bras réconfortants.

 Malheureusement, je ne connais aucun garçon susceptible de vouloir de moi. Sincèrement, qui voudrait être le petit copain d'une fille aussi timide que moi ? Il n'y a strictement personne...

 A part, peut-être, cette personne qui m'a envoyé ce calendrier qui égaye ma journée et chamboule ma vie de timide. 

L'envie me démange d'aller ouvrir le paquet. Il est enveloppé d'un papier crampons rouge à paillettes et attaché par un fin ruban doré. Sur son dessus, trône une rosace en ruban de papier cadeau. Comme  ce que l'on peut trouver sur les boîtes des bons chocolats de Noël.

 Je m'approche de ce magnifique emballage que je vais devoir abîmer. Au moment où je m'apprête à l'ouvrir, la nostalgie qu'il est l'avant-dernier que je reçois, ressurgit comme un cauchemar. Je suis comme pétrifiée par cette tristesse mélangée à de la curiosité pour cette personne si mystérieuse qui est pourtant si gentille avec moi. Mes sentiments sont si contradictoires, d'habitude tout est beaucoup plus simple. Un élan de courage me revient et j'en profite pour ouvrir délicatement le paquet. Toutefois, en ouvrant, je fais le vœu de monter sur scène et de chanter devant mon bienfaiteur afin de le remercier pour tout ce qu'il a fait pour moi. En ouvrant le paquet, je ne suis pas surprise de découvrir une simple enveloppe blanche qui est vierge.

Quand je l'ouvre le plus délicatement possible, ma première impression et qu'elle est vide. À force d'acharnement, je parviens après l'avoir secouée dans tous les sens, à en extirper une feuille cartonnée de forme rectangulaire.

Je la retourne,  et dès que je commence à lire, je fonds en larmes. Je ne peux pas les empêcher de couler. Évidemment, c'est ce moment-là qu'un de mes pères choisi pour rentrer, sans frapper bien sûr.

"Bah alors ma chérie" dit il en me voyant pleurer. Il me serre dans ses bras ce qui me réconforte pratiquement instantanément. 

Au bout d'un moment, il me demande avec son humour très subtil. "Pourquoi tu pleurais ? Un de tes admirateurs t'a demandé en mariage ?"

Si il savait que les admirateurs n'existent pas pour moi. Son humour est vraiment bizarre !

Quand il sort, je prends le temps de lire attentivement la lettre...

Amaïde,

Demain, va à cette adresse. N'oublie pas ta guitare et ton joli sourire. Surtout aie confiance.

Ces derniers mots résonant moi comme le son lointain dans le gong. Qu'il est gentil..

Marine260102


24 fenêtres et un rêve Où les histoires vivent. Découvrez maintenant