Liars say lies

Chapitre 17

Note de l'auteur :
Hello, hello !
Tout d'abord joyeux noël ( parce que c'est super important quand même noël ) ! J'espère que tout c'est bien passé et que vous avez pu profiter de votre famille ( et de manger avec excès les choses que l'on ne mange que pendant les fêtes ).
Je voulais poster samedi mais ma bêta que j'aime n'a pas eu le temps de corriger ce chapitre, donc je reviens aujourd'hui avec celui-ci un peu plus long que d'habitude. Enfin bref je vais vous laisser à votre lecture.
Bisous, bisous et à la semaine prochaine chers lecteurs 😘

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Mes pieds touchèrent enfin le sol, après de longues heures de route. Nous stationnons quelques mètres après l'entrée, sur une petite place où des commerçants commerçaient et des clients achetaient. Tout ce qu'il y a de plus normal à vrai dire. Je suivais sans broncher observant les alentours.
J'avoue m'être imaginé des licornes, des chevaux volants, des chats qui sourient et des lapins qui parlent, mais rien de tout cela en vue. De simples étales contenant des fruits, des légumes, certains même des vêtements.

 La mode était différente de la nôtre, toutes des femmes portaient des jupe ou des robes, plus ou moins courtes et plus ou moins élégantes. Quant aux hommes, ils étaient drôlement assortis à leurs femmes, ils portaient un costume de la même couleur, du même style. Je ne pus m'empêcher de sourire devant tant de ridicule.

Ezechiel, qui marchait à mes côtés, aperçut mon rictus et me demanda, amusé ce que j'avais.

- Pourquoi tous les hommes sont habillés à l'identique de leurs femmes ?

- Nous sommes dans un quartier très chic ici. La quintessence de la mode, c'est de s'habiller de la même façon que l'élu de son cœur... C'est une pratique étrange.

- Très étrange, ajoutai-je sur le ton de la rigolade.

Il essaya de rire mais ses côtes le faisaient souffrir. Je voulus l'aider, il m'assura que tout allait bien et qu'il allait se débrouiller. Je l'observais, admirant sa force.
Anthéa et son frère marchaient à la suite de leur passeur qui menait le groupe. Nous nous faufilâmes entre les étales marchands.
Veillant à ne bousculer personne, j'accélérai le pas pour rattraper les jumeaux.

- Eh, les interpellai-je, vous savez où nous allons ?

La chevelure rousse laissa place au visage constellée de taches de rousseur d'Anthéa. Icham, lui, ne prit même pas la peine de se retourner.

- Bien sûr ! On va au château, on va rencontrer la reine ! S'exclama-t-elle, euphorique à cette perspective.

Quelques passants s'étaient retournés. Elle avait capté leur attention qui jusque-là était portée sur autre chose. Ils se retournèrent, chuchotèrent, nous pointèrent du doigt sans aucune gêne. Je saisis au vol quelques bribes de phrases lancées à leur voisin.

- ...la saison des sélections... dit une femme blonde vêtue d'une longue robe rouge traînant jusque par terre.

- ...quel secteur aura de nouvelles recrues ? lança un homme arborant de magnifiques cheveux poivre et sel.

Cérémonie, dur, chance, choix, ces mots revinrent trop souvent à mon goût.
Tous les yeux étaient fixés sur nous à présent. De plus en plus de voix se firent entendre, c'était une cacophonie dans ma tête, c'était insoutenable. Je mis ma tête dans mes mains puis plus rien, plus aucun son, tous c'était calmés et avaient repris leur chemin.

Mes bottes pleines de boue et de sang foulèrent le sol de marbre du palais. Des hommes-statue de la taille d'une girafe entouraient la porte. Une porte qui menait directement à la reine m'avait précisé Anthéa. Information dont je me serais bien passée mais qui rendait complètement dingue cette dernière et la faisait sauter partout.