La journée suivante passa si lentement. J'avais l'impression que les minutes étaient remplacées par les heures.
Rester cloîtrée dans cette chambre me rendait complétement folle.
Je m'empiffrai des biscuits que j'avais réussis à emporter dans ma fuite. J'essayai de me raisonner et d'arrêter mais c'était ma seule occupation.
Je ne pouvais pas sortir, je ne voulais pas prendre ce risque.
Je devais attendre bien sagement la fin de la journée pour contacter Ezechiel et j'aviserai en suite.
J'avais toujours cette sensation que je pouvais avoir confiance en lui. Cette voix qui me hurlait constamment qu'il était quelqu'un de fiable ne pouvait que me convaincre.
La lune était bien haute dans le ciel et les étoiles brillait d'un éclat particulier. Je décrétai qu'il été l'heure de passe ce petit coup de fil.
A la troisième sonnerie il décrocha :
- Allô ?
- Coucou, dis-je timidement, c'est moi.
- Yvannah ?
- oui, est-ce qu'on pourrait se voir ?
Après quelques minutes de conversation, sans donner aucunes explications bien sûr, on se donna rendez-vous dans un café. Enfin, il me donna rendez-vous dans un café.
Je rassemblait le contenu de mon sac qui avait été vidé à même le sol et pliai bagage. Je claquai la porte et sortie de l'hôtel sans même me retourner. J'étais impatiente d'avoir un peu de compagnie.
Je cherchai mon chemin pendant un bon moment. Je n'avais vraiment qu'un sens de l'orientation peu développé.
J'allais abandonner quand j'aperçu de la lumière émaner d'un bar. Honnêtement je n'étais pas sûr d'être au bon endroit mais c'était le seul que j'avais trouvé.
J'entrai et commandai un café, même si je n'aime pas cela, il me permettra de garder l'œil ouvert toute la nuit.
J'étais assise à une table juste à côté de la fenêtre, comme hypnotisée par mon reflet, à la recherche d'un signe trahissant ma culpabilité. Mais rien. J'ai toujours cette air puéril et idiot inscrit sur le visage, pas celui menaçant d'une meurtrière, je regardai mes yeux avec plus d'intensité : eux avait changé. Ils étaient plus dur, glaçant. Je n'aimerais pas me croiser dans la rue.
Je vis quelqu'un passer devant la devanture du bar, trop plongé dans ma propre contemplation, je n'eus pas le temps de voir le visage de la personne.
La petite clochette de la porte tinta « qui pouvais vouloir venir boire quelque chose à cette heure-ci ? » pensai-je.
Je leva la tête pour voir le nouveau client. Je vis une paire d'yeux presque blanc me scruter, ils me rappelèrent les deux cercles qui m'avait fixaient lorsque je souffrais, plié en quatre dans la rue, le jour du drame. Je balayai de mon esprit les idées qui venaient d'y apparaitre. Il était là, juste devant moi, Ezechiel était là.
Je me levai d'un bond soulagée de le voir :
- Merci de t'être déplacé ! M'écriai-je.
J'aperçue du coin de l'œil, le serveur me regarder de travers, mais il semblait intéressé par l'événement qui venait de se produire et attendait la suite. Je me calmai immédiatement, je ne devais pas attirer l'attention sur moi.
Il s'assit juste en face de moi.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu as des problèmes ?
-Euh...Je ne peux pas rentrer chez moi...Puis j'ajoute précipitamment, mais je n'ai rien fait de mal !
- Si tu dis ça c'est que tu as justement fais quelque chose qui ne fallait pas, dit-il avec un petit sourire en coin.
Cet élan de confiance revint.
-Tu as raison, marmonnai-je. Je ne peux rien te raconter ici c'est trop important et des oreilles indiscrètes nous écoute, dis-je en fixant le serveur.
Il détourna les yeux et se remis à essuyer ses verres.
Ezechiel, lui, m'observait avec insistance, sans lâcher un mot. Son regard pesait sur moi et me mit vraiment mal à l'aise pour la première fois.
-Tu pourrais venir dormir chez moi cette nuit si tu ne sais pas où aller.
A l'annonce de cette proposition mes muscles se relâchèrent. On aurait dit qu'il avait lu dans mes pensées.
- Je n'ai même pas d'argent pour te payer, bafouillais-je.
- J'aurais refusé des sous de ta part même si tu en avait, dit-il en rigolant.
J'allais accepter sa proposition, mais je me rappelai que ça ne faisait que quelques temps à peine que l'on se connaissait et devais donc évidemment décliner sa proposition. Je ne le connais pas, ce n'est peut-être pas quelqu'un de bien, même si mon instinct me dit le contraire... je lui ai peut-être trop facilement accordée ma confiance. Il ajouta quelque chose qui me fit rapidement prendre ma décision :
- Que tu sois chez moi ou dehors ça reviens au même il y aura toujours des inconnus sauf que chez moi tu seras au chaud et auras un lit douillet, car oui en bon gentleman j'irai dormir sur le canapé et toi dans mon lit et je donnerais même une clef, si tu veux t'enfermer, on ne sait jamais...Le dangereux prédateur sexuel que je suis pourrait se réveiller et t'agresser pendant ton sommeil !
Je consenti d'un hochement de tête : je n'avais plus les moyens de payer ma chambre et je ne voulais pas dormir dehors. Le choix était vite fait.
Je me levai et lui demandai :
- Pourquoi fais-tu ça pour moi ?
-Tout ça t'arrange alors ne pose pas de question, dit-il en m'adressant un clin d'œil, t'as de beau yeux tu sais ?
Il éclata de rire, fier de ce qu'il venait de dire. J'étais gênée, personne depuis mon père ne m'avait fait de compliment. Je pouffai de rire comme une bécasse tout de même. Il possède un rire vraiment contagieux.
Après quelques rues, il m'indiqua l'entrée de sa maison. Elle possédait deux étages, un garage et la façade était entièrement blanche. Du lierre sortait de terre et grimpait jusqu'à une fenêtre.
Il chercha ses clefs et ouvrit la porte. J'eus un petit mouvement de recul. J'hésitais à rentrer.
Il me regarda et dit :
- Vas-y.
-Tu es sûr que je ne dérangerais personne ?
-Sûr puisqu'il n'y a personne, dit-il avec son fameux sourire malicieux qui était toujours affiché sur sa bouche, je vis seul.
-Tu vis vraiment seul ? Tout ça pour toi ?
-Mes parents ne sont jamais là, ils sont toujours en voyage d'affaire aux quatre coins du globe. Je fais un petit travail après les cours pour pouvoir me payer ce dont j'ai envie et qui ne rentre pas dans le budget que me donne mes parents... Bref rentre je commence à avoir froid et je voudrais que tu me raconte pourquoi tu ne peux pas rentrer chez toi.
- J'ai l'impression de m'imposer.
- Si je te l'ai proposé c'est que ça ne me dérange pas.
Il m'attrapa par la main et me tira à l'intérieur. A présent je ne pouvais plus faire marche arrière.

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Liars say lies
FantasyYvannah, jeune fille de 17 ans, ayant déjà dut affronter le douloureux décès de son père, aimant sa tranquillité et essayant de se fondre dans la masse, vit sa vie être chamboulée le jour où elle bouscula ce grand brun. Après une altercation violen...