Je me réveillai en sursaut vers deux heures trente du matin. Ma gorge me brûlait ainsi que ma tête, j'avais si mal ! Je me levai pour aller boire de l'eau et en mettre sur mon front. A multiple reprise je faillis tomber. Enfin arrivée dans la salle de bain, je plongeai la tête sous le robinet d'eau gelé. Je bus goulûment. Sans succès, ça n'apaisait pas mon mal. Je m'effondrai sur le carrelage froid, les larmes aux yeux, espérant que ça passe.
Après un moment qui m'as paru une éternité, ma migraine se dissipa et ma gorge s'apaisa aussi rapidement que c'était venu. Je pris appui sur mon coude puis, sur la paume de ma main, sans me précipiter. Je ne vais pas provoquer la douleur en duel.
Il n'y avait que le couloir qui me séparait de mon lit. Avec précaution, je mettais un pied devant l'autre, prenant appui sur les murs. Mes efforts pour ne pas réveiller Ezechiel furent peine perdu. Il était déjà là, au bout du couloir. Il me demanda :
- Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-là ?
- Désolé, je ne voulais pas te réveiller...je suis juste allée me passer de l'eau sur le visage j'avais trop chaud, mentis-je. Je n'avais pas envie qu'il s'occupe de moi.
- Tu es sûre que ça va ? Tu es toute pâle.
- Oui, sûre, merci. Bonne nuit.
Je tournai les talons et continuai mon expédition.
Des mains vinrent enlacer ma taille et me porter appuie. Je lui jetai un regard le remerciant, lui avait un air compatissant.
Il m'aida à m'allonger et me borda. Il resta assis sur le bord du lit en me caressant les cheveux. Il m'apportait tout ce réconfort dont j'avais tant besoin. Je ne mis pas longtemps à trouver le sommeil.
Nous étions vendredi, un beau vendredi ensoleillé. Je déjeunai seule, pour unique compagnie le chant des oiseaux. Cela qui me permit de réfléchir aux questions que je me posais, ça faisait une semaine déjà que j'étais chez Ezechiel. Il ne me redemanda pas d'explication. Je pense qu'il attend simplement que je lui explique de moi-même. Il me permettait de rester chez lui pour me cacher et ce, sans aucune contrepartie.
Je pris une longue douche chaude, qui délia toutes les tensions accumulées dans mes muscles. Je me brossai les cheveux avec un peigne qui était resté sur le bord du lavabo, je me lavai les dents avec du dentifrice emprunté à Ezechiel et mon doigt comme brosse à dents. Je n'avais pas pensé à prendre tout ça dans la précipitation. Lorsque je me penchai pour cracher le dentifrice, je remarquai que mes yeux éclaircissaient. De base, ayant les yeux marron tirant vers le noir et, les voir noisette dans le miroir me surpris. C'est impossible !
Je cherchai sur internet à l'aide de mon téléphone. Il ne disait rien sur ce sujet. Après maintes recherches sur divers sites, au nom plus farfelus les uns que les autre et, lorsque tu décris tes symptômes on te sort à tous les coups que c'est un cancer, je trouvai quelque chose qui tiens la route. Un changement de la pigmentation des yeux était parfois provoqué à cause d'une trop grande exposition au soleil. Les personnes ayant les yeux fragiles étant bien évidemment les plus touchées. Je ne sais pas si c'était vrai, mais cela me paraissait plausible. Je sais que j'ai les yeux sensibles et je passe pas mal de temps à l'extérieur, alors pourquoi pas. C'est donc peut-être tout à fait normal...
Après m'être plus ou moins rassurée, je sortis. Je ne pouvais plus rester dans cette maison. Un besoin d'air s'imposait à moi comme une évidence. Me munissant d'une paire de lunette de soleil qui fut la bienvenue, malgré le mauvais temps. Mes yeux me picotaient sans cesse, c'était vraiment insoutenable. Je ne pouvais m'empêcher de les frotter plusieurs fois par minute. Une capuche recouvrait la moitié de mon visage. Tout cet attirail ne me rendait pas vraiment discrète, mais il avait l'avantage de me dissimuler. Après tout, je suis peut-être déjà recherchée par la police.
Je marchai d'un bon pas, déambulant au hasard dans les rues. Bientôt je fus en face d'un parc. Je poussai la grille, foulai l'herbe fraîchement coupé, sentant l'odeur bien particulière qu'a l'air juste avant que la pluie ne pointe son nez, le gazouillement des oiseaux au loin, les bruits de la ville non loin de là. C'était tellement relaxant, j'avais besoin de cela.
Une grosse goutte vint s'écraser sur mon front. Je la laissai couler le long de mon nez, ne cherchant pas à l'arrêter. Elle finit sa course au coin de ma bouche. Bientôt une dizaine, une centaine, des milliers d'autres vinrent s'abattre autour et sur moi. Je virevoltai sous cette eau qui me donnait une impression de liberté. Une Liberté que je n'avais plus croisée depuis un moment
Les vêtements aussi trempés que mes cheveux je rentrai, plus que satisfaite.
Il n'était pas là. Je mangeai donc toute seule puis allai me mettre au lit.
Après avoir réfléchi longuement, je décidai de lui dire toute la vérité. Je la lui devais. Demain, au petit-déjeuner, il saura tout.
On sera samedi, il ne travaille pas, je suis sûre de le trouver.
Il s'était montré si patient. Il avait réussi à gagner ma confiance.
Au même instant j'entendis la porte d'entrée claquer.
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Aujourd'hui, ce n'est pas une mais deux publication.
Je ne trouvais pas le chapitre 8 assez bien pour être publier seul. Pour remédier à ça, qu'une solution : poster deux fois plus ! C'est les vacances alors soyons fous ! La semaine prochaine il y aura probablement aussi deux nouveaux chapitres.
J'espère que vous aimez, n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire et bientôt ♥
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Liars say lies
FantasyYvannah, jeune fille de 17 ans, ayant déjà dut affronter le douloureux décès de son père, aimant sa tranquillité et essayant de se fondre dans la masse, vit sa vie être chamboulée le jour où elle bouscula ce grand brun. Après une altercation violen...