Chapitre 18

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Enfin en 2017 ! Je vous souhaite tous pleins de bonnes choses : santé, bonheur, amitié, amour, travail, réussite dans les études et surtout de bonnes histoires à lire. 

Lisez, écrivez et amusez-vous.

Bonne année !  

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Le vent iodé me fouettait le visage. J'avais réellement besoin de me rafraîchir les idées pour faire un point sur toutes les questions que j'avais en tête. Icham avait raison, pourquoi nous avoir choisi nous plutôt que quelqu'un d'autre ? Avons-nous des capacités ou des aptitudes à quelque chose ?

Je marchais sur un gros rocher qui bordait la plage. J'écoutais le bruit des vagues qui s'écrasaient contre la plage de sable fin. Elles étaient complètement folles. Elles se déchaînaient, essayaient d'engloutir tout ce qu'elles pouvaient, noyant tout ce qui passait à portée de ses flots meurtriers. J'étais à présent sur le sable. Je sentais chaque grain se faufiler entre mes orteils, chatouiller la peau sensible du dessous des pieds. Malgré le fait que je savais que la mer risquait à tout instant de m'absorber je ne pus m'empêcher d'y plonger les pieds, c'était comme un besoin. Le contraste entre le sable tiède est l'eau gelée était saisissant. J'avais de l'eau jusqu'aux genoux mais je n'étais toujours pas satisfaite, il fallait que j'aille plus loin. Une main me retint au dernier moment.

J'aperçus les douces prunelles d'un homme mûr. J'avais la sensation de les avoir déjà vue mais son visage, lui, ne me disait rien.

- Tu devrais faire attention, la mer est dangereuse aujourd'hui.

- Oui vous avez raison je ne sais pas ce qu'il m'a pris...

- Oh tu sais je te comprends, l'infinité de cette étendu d'eau donne des envies d'évasion. Moi-même j'aimerais pouvoir partir alors comment te reprocher de penser à ce que je pense aussi. Mais surtout comment t'empêcher de penser ?

Je le regardais sans savoir quoi répondre. J'étais encore absorbée par le vide que j'avais réussi à obtenir au sein de mon crâne. Il s'esclaffa.

- Tu dois me prendre pour un fou !

Je me sentais un peu honteuse car j'avoue avoir eu cette pensée.

- Ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude que l'on pense ça de moi. Ne t'approche pas trop de la mer, reposes-toi bien, demain est un nouveau jour, dit-il en tournant les talons.

Je le remerciai timidement. Je remarquai qu'il était vêtu d'une simple chemise et d'un pantalon, il devait avoir vraiment froid.

Anthéa m'avait laissé le lit près de la fenêtre. Je précise que celle-ci n'avait pas de rideau. Chouette pour le réveil, il se fera en même temps que les coqs, à l'aube...

Je m'allongeai encore toute habillée sur le lit. Un ressort planté au milieu du dos.

- De belles nuits en perspective, marmonnai-je.

De l'agitation dans le lit voisin me fit taire, je n'avais pas vraiment envie de discuter si jamais elle se réveillait.

Je repensais au monsieur de tout à l'heure. Je me demandais bien qui pouvait-il être pour être venu à mon aide aussi charitablement.

Autour de la table du petit déjeuner, chacun discutait, racontant sa vie passée, son voyage... Enfin tous, surtout Iwa et Anthéa, qui parlait au nom d'Icham. C'est fou comme ces deux-là pouvaient parler ! Je pensais que le garçon aux cheveux corbeau serait réservé mais absolument pas, il est aussi bavard que la rousse. Ça deviendrait presque agaçant. En fait, c'est agaçant.

Liars say liesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant