Imprévues et conséquences...

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- Thom?

- Oh... J'ai dû m'endormir un peu non?

Etienne eu du mal à dissimuler son rire...

- Un peu... Bref. On atterrit. ceci dit....Je comprends: la plupart des passages ne sont que plaintes et pleures. Je n'imaginais pas Ernestine comme une pleureuse... Mais tu verras deux ou trois passages peuvent vraiment être utiles...

-Merci d'être là... Enfin... de m'aider quoi...

- Hé... c'est bon.... Tu ne vas pas passer d'un extrême à l'autre...

Les roues de l'avion avaient à peine stoppé leur course, que Madame Fontanès avait déjà fini de sortir ses multiples sacs. Étienne se levait pour la suivre, et Thomasine finissait encore de ranger tout ce qu'elle avait sortit pour le voyage et qu'elle n'avait pourtant pas utilisé... Les autres passagers, semblaient déjà prêt à démarrer leurs courses vers le tapis à valises... Plusieurs d'entre eux, semblaient calés dans les starting-blocks comme si c'était Adriana Karembeu qui allait débarqué sur le tapis roulant. Enfin les portes s'ouvrirent et la bousculade commença.

- C'est comme ça tout le temps? demanda Etienne à sa mère?

- Là c'est calme... J'espère que vous n'êtes pas trop fatigués... Il n'est que 9h00 du matin ici

- Non, au contraire, je me sens très bien.

- Après tout ce que tu as dormi... ahahahahah.... Moi, je devrais être épuisé mais ça va.

Il était temps de faire la connaissance de Thomas. Thomasine, avait envie de laisser tomber les valise, de courir à l'arrivée et de le rencontrer, qu'il lui dise tout. Tout  s'était tellement précipité ces derniers jours.

Leurs valises furent heureusement les premières à sortir. Elle précipita le pas jusqu'à la porte des arrivées. Étienne et sa mère échangèrent un regard. Il attrapa la valise de la psychologue dès qu'il vit sa première cheville se tordre à l'accélération du pas de son amie.

Mais une fois les portes passées, la surprise fut grande. Personne ne les attendait à la sortie.
 Devant la mine déçue de la jeune femme, Étienne se voulu rassurant:

- Ma mère m'a tellement parlé des embouteillage dans New-York que c'est à peine étonnant.

D'ailleurs, beaucoup d'autres passagers, semblaient attendre leurs hôtes ou parents New-Yorkais .

- Allez les enfants, je vous propose un bon café au starbuck pour patienter. Thomasine, tu pourrais rappeler Tomas pour savoir s'il est loin...

Elle composa le numéro mais tomba directement sur la messagerie.

"Ne t'en fais pas... ça se trouve il y a eu une panne de métro ou un truc du genre... Il est bizarre.... Mais loyal!! Il ne t'aurait pas laisser en plan. Il a besoin que la malédiction s'arrête. Il n'a pas envie de transmettre le fardeau à ses enfants."

Les mots d'Etienne était justes mais pour autant, ils ne la rassuraient pas. Il y avait un problème.

Ils restèrent une bonne heure assis au starbuck café, mais personne ne se présenta. Le téléphone de Thomasine resta desespérément calme et depuis le douzième appel, elle basculait directement sur la messagerie.

-Thom, on ferait mieux d'y aller maintenant. Il est peut-être très en retard: un enfant malade, une alerte attentat... ça peut être n'importe quoi.

Cette fois ci, les mots d'Étienne ne la rassuraient plus du tout, et lui-même ne semblait pas y croire. Sans même réfléchir, elle se leva et prit la direction des taxis. Étienne la retenu et la serra dans ses bras. Il lui murmura à l'oreil

"-ça va aller. Je te le promets. Tu n'es pas toute seule.

- Merci encore...

Ils sourirent quelques secondes mais Mme Fontanès d'un coup de mots, claqua la bulle autour d'eux.

- Dites les jeunes... C'est pas tout ça mais vous savez combien de temps il faut pour attrapper un taxi pour le centre ville?

Thomasine plongea son regard dans celui d'Etienne, sure d'y avoir lu, l'espace d'un instant  quelques doutes... Cela la surpris mais elle n'avait pas le temps de lui demander ce que cela voulait dire.

Une fois dehors, Ils furent saisi par le froid. Elle enfila l'écharpe rose de  sa mère. L'odeur de Pleasure d'Estée Lauder la saisie et la rassura quelques secondes. Sa mère avait toujours porté ce parfum et, petite, son doudou portait lui-même cette odeur.

Au bout de longues minutes, un taxi fut disponible pour eux. Dans un anglais parfait, Mme Fontanès indiqua l'adresse au chauffeur. Celui-ci eu l'air contrarié et un bref échange s'engagea entre les deux parties. L'anglais de Thomasine était trop imparfait, et l'anglais New-yorkais du taxi trop appuyé pour qu'elle ne saisisse tous les termes. Pour autant, le visage devenu soudainement blême de Mme Fontanès, ne lui échappa pas, lui.

Ce fut Etienne, plus calé en anglais qui lui indiqua la raison de la dispute.

- Il ne veut pas nous emmener à cette adresse...

- Pourquoi?

- Il y a eu une fusillade en bas de l'immeuble de Thomas. Le quartier est difficilement  atteignable.

- Demandez-lui de nous déposer à l'hôtel le plus proche. Ensuite, on ira voir ce qu'il se passe.



Le médaillon de MousselineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant