Le médaillon de Mousseline

Le début de l'histoire

Leur premier jour à New-York fut mouvementé. Arrivée à l'hôtel, Thomasine s'était empressée d'appeler son père. Elle n'avait pas pu retenir ses larmes et avait provoqué chez son père une vive inquiétude. Il avait été un peu rassuré par Madame Fontanès. 

Elle avait cependant réussi à négocié avec l'université pour laisser les jeunes gens intégrer le petit F2 qu'ils lui louaient à bas prix lorsqu'elle faisait faisait des interventions, mais elle promit également à la jeune fille de ne pas bouger de l'hôtel tant que Kate Parme ne l'aurait pas contacter. A midi, elle ordonna aux deux adolescents de sortir ne serait-ce que pour se nourrir. Après avoir acheter un hot-dog immangeable à un stand dans la rue, il acceptèrent de faire un tour à Central Park, ne serait-ce que pour voir le parc sous la neige. 

Le paysage de carte postal fit son oeuvre. Même si beaucoup de monde, avait déjà piétiné la neige immaculée, pendant quelques heures ce fut un moment de grâce. Le ciel bleu contrastait avec la blancheur de la neige et le rire des enfants qui faisaient des anges dans la poudreuse, les fit sourire. 

Il s'arrêtèrent dans un café bondé pour boire un chocolat à la guimauve, puis rentrèrent à pied jusqu'à leur hôtel. Lorsqu'elle récupéra sa clef, l'hôtelier tendit à la jeune fille un enveloppe cachetée.

- Un femme.. donné à vous... ce message.

 Elle se dépêchait de l'ouvrir.

"Thomasine,

Après ce drama, il serait bon que nous nous rencontrions. Dès que vous êtes rentrés, appelez moi, je vous rejoindrais au bar de votre hôtel."

Un numéro de téléphone y était inscrit. Elle se hâtait de le composer avant même d'expliquer quoi que ce soit à ses camarades d'infortune. 

- Hello?

- Kate? C'est Thomasine...

- Ah. Bonjour Thomasine. Tu es à l'hôtel?

- Oui, nous venons de rentrer.

- Ne bouge pas j'arrive.

Elle expliqua rapidement à ses deux comparses l'arrivée prochaine de Kate. Elle demanda à chacun, de la laisser seule avec elle. Elle se sentait coupable de les entrainer dans cette histoire folle, coupable de la mort de Thomas, de laisser deux enfants orphelins. Et malgré leur présences chaleureuses et nécessaires, elle se sentait seule. Même si elle ne connaissait pas Thomas, il était une partie de son secret et il avait emmener de précieuses informations avec lui.  Une partie de son histoire, de son secret s'était envolé. Mais ça, elle ne pouvait pas le raconter à eux, à ses amis, eux qui étaient là pourtant depuis le début, juste par amour... Mais elle pouvait jouer à l'adulte. 

Elle prétexta qu'après le meurtre de son mari, elle serait sans doute plus en confiance dans un tête à tête, ce que ne pouvait démentir Etienne et qui fini de convaincre sa mère. Ils remontèrent dans la chambre en lui faisant promettre de ne pas lâcher son portable.

Seule, maintenant au bar de l'hôtel, elle s'asseyait dans un divan confortable mais dans un axe qui lui permettait de surveiller les allées et venues de l'entrée.

Quand Kate entra, elle reconnu tout de suite la jeune femme qu'elle avait vu sur la carte de voeux de la concierge de la rue Jean Dolan. La robe noire et les yeux rougis, ne dénaturait en rien son beau visage d'américaine. Elle était d'une beauté impressionnante et elle comprenait ce que Thomas avait pu aimer chez elle.

D'un sourire forcé, elle s'approchait de la table de Thomasine et lui proposa un "hug" avant toute parole. Toutes les deux fondirent en larmes. Après quelques minutes, elles réussirent à se séparer et même à commander un café et un coca. Ce fut Kate qui commença à parler.