Chapitre huit

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PDV - Nil James.


Un vent glacial s'abattit dans les rues de Londres, et même une fine pluie commença à tomber violemment sur nos têtes. Nous étions toujours dans la même position depuis dix longues minutes. Je ne bougeai pas, du moins pas encore, je ne sais pas ce que j'attendais. La police ? Je secouai la tête. Non ! Si la police arrive et voit la scène, Liam serait directement embarqué.

Hors, il est hors de question qu'une chose pareille arrive, déjà parce que cet événement figurerait en première de couverture de tous les polaroids, que les journalistes prendraient un malin plaisir à commenter cet événement, mais aussi parce que Mark, nous tomberait sauvagement dessus et nous aurions de gros problèmes. Je risquerais même de perdre mon 'job' ! Ce qui est tout bêtement, impossible. Il me faut ce contrat pour parvenir à mener une vie à peu près normale.

La pluie dégoulinait sur mes cheveux blonds et fit coller ma robe rouge contre ma peau. Des millions de frissons, se propageaient dans mon corps quand je sentis les gouttelettes s'infiltrer dans ma nuque et ruisseler le long de mon dos.

Liam n'avait pas bougé d'un poil, la pluie avait beau lui courir sur le visage, pénétrer parmi ses blessures, il ne réagissait pas, toujours le regard fixé sur le quadragénaire. Celui-ci gémissait bruyamment en se tenant le ventre de ses grosses mains, une mare de sang s'étendait sur son épais corps, comme un lit.

Je frissonnai de tout mon être. Ce détail montrait à quel point Liam était brutale et sans pitié.

Ni une, ni deux. Je tirai sur son bras et l'emmenai le plus vite possible, loin de cette victime. J'avais une horrible impression, quelque chose de mauvais aller se produire. Le brun, se laissa totalement faire et me suivit docilement. Je ne réfléchis pas et sortie de notre ruelle. Par chance, aucun passant qui pouvait devenir très vite un témoin, ne se trouvait dans les parages.

J'appelai un taxi sans la moindre réflexion et une fois que celui-ci se gara devant nous, je poussai violemment Liam à l'intérieur. Le brun, ne réagit aucunement, mais me lança un regard plus que noir. Je ne baissai pas les yeux, mais déglutie tout de même péniblement devant ses iris d'un marron sombre, horriblement flippant.

Il annonça son adresse au chauffeur, dans un souffle quasi-inaudible. Celui-ci, démarra par la suite en trombe en voyant l'urgence. La luminosité était quasi nulle et par conséquence, le vieil homme ne pouvait pas se rendre compte, qu'il avait un des chanteurs d'un groupe mondialement connu, dans sa voiture.

Le trajet fut long et très calme. Personne ne décrocha un seul mot, même le chauffeur paraissait ne pas vouloir discuter. Il devait sûrement en avoir marre, on approchait bientôt des vingt-trois heures et sa journée de travail avait dû être horriblement épuisante.

Liam, son regard fixé sur le paysage, qui était désormais presque invisible pour l'œil humain, tellement l'obscurité était intense, ne prononça aucune parole. Il se contenta de serrer ses poings et de respirer bruyamment.

Une fois, arrivé à destination, je donnai un pourboire au conducteur et aidai Liam à sortir de la voiture. Il me donna un coup de coude plutôt violent qui me fit partir sur le côté, quand il fut sûr que le taxi soit parti.


_Dégage. Cracha-t-il.


Il détestait sérieusement tout contact humain. À chaque fois, que j'essayais de le tenir parce qu'il basculait en arrière ou qu'il n'arrivait pas à marcher, il me repoussait sur le côté ou me donnait des coups dans le ventre.

Pourtant, je n'arrivais pas à m'empêcher de vouloir l'aider même si, il me repoussait à chaque fois. Dans son état actuel, j'étais responsable de lui. S'il devait lui arriver quoique ce soit -en plus de ce qu'il avait déjà- tout retomberait sur moi. Mark s'en prendrait uniquement à moi. J'en suis persuadée.

Un Contrat (presque) Parfait • liamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant