Chapitre VI - Celui où mon oncle s'emporte sur ...

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Je confesse que je vous ai totalement oublié la semaine dernière, mais cette semaine promis je penserais à vous donner ce nouveau chapitre en tout cas voilà la partie 1. Au fait on vient de dépasser le quart du livre. Et il est possible que je le renomme.


Mon oncle suite à cette soirée fut légèrement plus présent à la maison. Je sentais étrangement de l'inquiétude chez lui quand il nous regardait. Il nous interrogeait constamment sur Kamélia, nos contacts avec elle ou les Blanktest. Quand je lui demandais si quelque chose n'allait pas ou s'il y avait quelque chose il hésitait avant d'affirmer que non.

Un soir néanmoins, avant de souper, il frappa à ma porte. Je fus surpris, qu'il soit à la maison, et qui plus est dans ma chambre. Malgré tous ses défauts je devais reconnaître qu'il nous avait toujours laissé notre intimité. Il ne fit même aucun commentaire sur le désordre et s'assit sur mon lit d'un air fatigué. Je craignais d'avoir fait une bêtise. Mais aucune ne l'avais jamais mené ici auparavant, d'habitude il se contentait de me crier de descendre. Et je n'en avais pas fait d'exceptionnellement grosse ces derniers temps.

- Dis-moi, cette Kaïa et toi, vous vous voyez souvent ?

- Oui, répondis-je surpris qu'il se souvienne de son prénom.

- C'est ta petite amie ?

Je me suis alors senti mal à l'aise. Allait-il me faire un sermon, commencer un cours, sur ce qu'il me permettait ou pas de faire et comment la chose fonctionne, avec plein d'anecdotes gênantes ? Fabien nous avait déjà parlé mille fois de tout cela. Et Christophe, le jour où il avait découvert que je sortais avec Adèle Maslin, presque deux ans plus tôt, nous avait fait un cours à Nicolas et moi sur les avantages de l'abstinence et les bienfaits des protections, ainsi que les maladies diverses et dégoûtantes qui pouvait découler d'un rapport non sécurisé, alors que j'avais douze ans bon sang ! Il avait quand même bien dû dire à Xavier que j'étais au point là-dessus, que mon oncle n'avait pas besoin de jouer les pères compréhensifs qu'on trouvait dans toutes les œuvres de fictions, ou pire, faire le père moralisateur, conservateur qui n'avait suivi aucun des conseils qu'il donnait et qu'on croisait partout à Firento.

- Non. Ce n'est qu'une amie, bafouillais-je.

Il me regarda dubitativement un long moment, avant de décider que je disais la vérité.

- Dans ce cas, j'aimerais que vous voyiez moins.

- Quoi !

C'était absolument injuste ! Si c'était parce que c'était une fille, il n'avait qu'à m'interdire d'aller en classe. Et si c'était parce qu'elle était noble, rien ne m'empêchait de me compromettre avec ces gens-là quand j'étais au château. De toute façon, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Il fréquentait bien une noble lui ! Et il ne s'est jamais préoccupé de mes fréquentations avant.

- Pourquoi ? finis-je par demander.

Je n'avais malheureusement pas le courage de ma sœur pour protester. De toute façon, la logique voulait qu'on ne puisse contrer des arguments qu'on ne connaissait pas.

Il hésita et choisit finalement de ne rien expliquer :

- Je te l'ordonne.

Je n'ai jamais eu d'explication plus poussées. Et je n'ai évidemment pas suivi son conseil. Pas plus que je n'ai protesté. De toute façon, on se réunissait chez Nicolas ou Kaïa s'il pleuvait. Il ne pouvait donc pas savoir si je la voyais encore. Et j'espérais que Nina ou Christophe ne faisait pas de rapport détaillé de mes fréquentations à mon oncle.

La pierre des mersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant