Lettre 4 : A mes frères et soeurs

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Aksel, Anne-Céline et Marie,

Beaucoup pense qu'être la plus jeune est un avantage. Je ne pense pas que se soit le cas. Je n'ai pas eu l'impression d'être privilégiée et j'ai longtemps été celle que vous faisiez tourner en bourrique. C'était sans doute affectueux, mais pas toujours agréable pour moi, je le ressentais comme une injustice.

Néanmoins on a passé d'excellents moments ensemble.

Aksel toi et moi on a toujours eu des relations compliqués enfant, parce qu'on a que 3 d'écart, qu'on est tout  ce qu'il y a de plus différents et qu'on a quand même partagé longtemps la même chambre, mais à côté de ça tu étais aussi celui avec lequel je jouais le plus. Et je regrette presque qu'aujourd'hui on ne parle quasiment plus, on ne partage presque plus rien. Certes on est l'antithèse l'un de l'autre, je ne comprendrais jamais tes goûts et tu ne comprendras jamais les miens, mais quand on aborde nos quelques points commun, j'ai l'impression que se lien entre nous se recréer discrètement, pour s'effacer au bout de quelques secondes et ça me fait de la peine.

Anne-Céline tu as sans doute été ce que sont toutes les grandes sœurs, tu t'es toujours occupé de moi, tu jouait avec mes amies et moi, nous créait des activités, encadrait nos sorties d'Halloween, alors même que toi tu étais une ado. Et au final tu es celle avec qui j'ai le plus partagé et celle avec qui même aujourd'hui je suis la plus proche. J'ai peut-être était un peu ingrate avec toi dans mon enfance, tu es toujours passé après Aksel et Marie, alors que tu as bien plus fait pour moi et je m'en excuse. Je te remercie même, d'être celle qui venait me consoler quand ça n'allait pas, de t'être occupé de moi, d'être simplement présente dans ma vie car tu es une grande sœur en or. 

Marie, nous ça a été différent. Je n'ai appris ton existence, je ne t'ai rencontré qu'à six ans, alors j'avais six années à rattraper et tu es devenue ma sœur préférée. En plus tu avais un travail, ton propre appartement, une indépendance financière qui pouvait me donner des vacances en ta compagnie sans aller trop loin. Et j'ai adoré nos moments ensembles. Mais tu n'as jamais vécu avec nous, tu ne comprend donc pas ce que j'ai vécu, tu ne le pourras jamais. On a tous eu une enfance compliqué et de nous toutes c'est toi qui a eu la pire, mais le fait que tu ne puisses pas voir que la mienne n'a pas été simple aussi m'a en partie éloigné de toi. Les années et nos peu de goûts communs aussi. Et c'est dommage, mais je ne le regrette pas, car on a malgré tout, toujours gardé une bonne relation.

Voilà, je n'ai pas grand chose d'autres à vous dire, à part peut-être que ma vie sans vous aurait été bien différente. 

Votre petite sœur. 

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