Blanc et noir

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Le repas du jour était pire que d'habitude. La viande avait la texture d'une semelle, les haricots étaient aussi durs que du caoutchouc et le dessert ressemblait plus à une diarrhée qu'à de la crème de noisette. Jane se leva soudain et courut jusqu'aux toilettes pour vomir. Luka la suivit.

"Il est si mauvais que ça ce repas ?

- Je sais pas ce qui m'arrive, je vomis tout les matins, j'ai des sauts d'humeur et j'ai une soudaine envie de manger des crêpes...

- Jane... ça ressemble à un début de grossesse.

- Tu crois !?

- Toi et Jam vous avez...

- Ça fait plusieurs semaines... On l'a fait plusieurs fois...

- Je peux aller te chercher un test mais je vais devoir le signaler auprès des autorités et tu va avoir besoin d'une autorisation. Je te rappelle que les naissances sont contrôlées. Et tu sera transférée dans le bunker réservé aux femmes enceintes.

- Je ne veux pas quitter le bunker !

- Alors tu peux essayer de cacher ça aux autorités... mais je te conseil d'aller le dire immédiatement. Je peux venir avec toi si tu veux.

- On fera ça plus tard... Je ne me sens pas d'y aller aujourd'hui.

- Comme tu veux. Mais le plus tôt sera le mieux."

Jane hocha la tête et alla boire un verre d'eau pour de rincer la bouche. Luka retourna dans la pièce commune.

Warson de son côté préparait ses valises. La suprême dirigeante organisait la réunion d'État annuelle et il était bien sûr obligé de s'y rendre.

"Catherine !! Mes comptes rendus  que je vous avais demandé de photocopier !?

- Vos comptes rendus ? Ils sont sur votre bureau..

- Je vous parle de de ceux de cette année. Pas ceux de l'année dernière.

- Il sont sur votre bureau...

- Celui qui est fait avec du bois ou celui de mon ordinateur ?

- De votre ordinateur.

- Catherine, si je n'ai pas mes comptes rendus dans dix minutes je peux vous assurer que je vous le ferai payer !! Je dois être à ma jeep dans un quart d'heure !!!"

La vielle femme courut imprimer les dossiers demandés tandis que Warson faisait sa valise.

"Catherine mes dossiers !!!

- Ils arrivent Monsieur Warson !!"

Elle arriva avec les dossiers et une tasse à café. Elle trébucha et renversa les dossiers par terre et le café dans la valise. Warson veut qu'il allait lui arracher les yeux.

"Catherine.......

- Vous allez être en retard Monsieur Warson...

- Je vais acheter des vêtements à la capitale. En attendant votre salaire sera revu à la baisse vielle femme.

- Mais...

- Et dorénavant je vous défend de courir avec un liquide dans les mains.

- Mais...

- À dans une semaine."

Il ramassa ses dossiers et courut jusqu'à sa jeep. Il ordonna à son chauffeur de conduire le plus vite possible jusqu'à la capitale. Il attrapa également son téléphone.

"Allo ? Oui Catherine. Non vous ne me manquez pas ! Bref ! Passez moi ma femme !

- Très bien monsieur Warson... "

Après quelques minutes, une voix faible raisonna à l autre bout du fil.

"Bruce...?

- Amy... Je suis content d'entendre ta voix... Je suis tellement désolé de ne pas être venu te voire ce mois ci...

- Ce n'est pas grave... je sais que tu fais tout ton possible pour nous aider...

- Comment vas-tu en ce moment ma chère...?

- Je suis très fatiguée...

- Je ne te réveille pas ?

- Si... Mais ce n'est pas grave.. tu m'as manqué aussi...

- Angela me fait toujours autant la tête...

- C'est une adolescente... Elle en veux au monde entier. Tu étais pareil à son âge.

- Si seulement elle comprenait...

- Je vais devoir te laisser mon chéri... Je t'aime..

- Moi aussi je t'aime Amy... Au revoir."

Il raccrocha et soupira. Sa femme lui manquait et lui manquait à tout ses devoirs. Le chauffeur se tourna vers lui.

"Tout va bien Monsieur Warson ?

- Oui oui... Dépêchez vous... on va être en retard... "

La jeep roula jusqu'à la capitale. La capitale était le seul endroit sans bunker. Cela ressemblait en tout point à une ville normale avec des magasins, des restaurants... Les employés étaient pour la plupart les habitants des bunkers voisins qui retournaient dans leurs camps le soir venu. Il alla s'acheter quelques vêtements de rechange dans les boutiques chic de la ville avant de se diriger vers son hôtel. Il avait confié la direction du camp à son premier lieutenant. Il espérait ne pas retrouver le camp en ruine à son retour. Il prit une douche et relut ses dossiers. Fort heureusement, Catherine avait prit les bons dossiers bien que les 150 feuilles étaient toutes mélangées.

Il commanda à manger et passa une bonne partie de la soirée à trier ses feuilles, les relire et corriger les fautes restantes. Une fois son travail fini, il devait être trois heures du matin. Il se fit du café bien serré. Il n'avait pas envie de dormir, sa femme lui manquait et le brouhaha de la capitale l'empêchait de fermer l'œil. Il prit un vieux livre dans la bibliothèque de l'hôtel et commença sa lecture en depis de l'ennui et de la fatigue que cette activité lui procurait.

Après deux bonnes heures de lecture, il finit par s'endormir le nez entre les pages. À son réveil, il était sept heure et largement temps d'y aller. Il pesta contre son manque de sommeil et se leva en quête d'un petit déjeuner. Le groom avait eu l'amabilité de lui déposer sur son bureau. Il mit des vêtements propres après avoir repris une douche. Il avala deux tartines à la confiture et un bol entier de café avant de courir vers sa jeep.

Il arriva à la réunion avec quelques minutes de retard. Les généraux et la suprême dirigeante durent retenir un rire en voyant l'homme arriver, haletant, mal rasé et coiffé. Il s'assit à sa place sans esquisser un sourire.

La suprême dirigeante se leva.

"Pour débuter cette réunion. J aimerai aborder le cas Sparks."

Warson jura intérieurement. Il n'avait pas dormi et à peine arrivé à la réunion, on abordait le sujet de son camp à lui. Après quelques minutes de résumés et félicitations de ses collègues, Warson reçu de la part de la suprême dirigeante une proposition d'augmentation.

"Je la refuse. Je suis suffisamment payé comme ça.

- Vous êtes sur, Bruce ? Demanda la suprême dirigeante.

- Tout à fait sur. Exécuter une jeune fille n est pas une bonne raison pour être augmenté.

- Si vous le dites. Maintenant j'aimerai que nous abordons le cas des rebelles."

Cette réunion s'annonçait horrible.



Bunker 8Où les histoires vivent. Découvrez maintenant