Dimanche 8 janvier

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Cher journal


 Bon, je suis définitivement en retard. Clairement, là, j'aurai pas fini de te raconter la fin du voyage en une fois. Donc la semaine prochaine, je vais essayer de tout écrire en quelques jours. Nan mais parce que là j'ai des choses à te dire. Mais c'est ma faute, je procrastine, je procrastine. Bon c'est parti.

Après s'être embrassés, on recula nos têtes, se regardant mutuellement. Personne ne parlait. Que dire ? On souriait bêtement, ne sachant quoi faire. Il me prit la main, et brisa le silence.

- Je... je pensais que tu me repousserais...

Je lui souris.

- Pourquoi je t'aurais repoussé ?

Son téléphone vibra. Il tâta sa poche, releva sa tête vers moi et soupira "plus tard".

- Je peux te demander une seule chose s'il te plaît ?

- Bien sûr.

- Est-ce que... ce qu'il s'est passé peut rester entre nous ? Tu sais, je ne suis plus avec Lucie depuis peu, et elle est à l'hôpital, tout ça... J'ai peur de passer pour un enculé.

- Oui, je comprends. Ne t'inquiètes pas. lui dis-je en serrant sa main.

Il sourit, simplement, et on décida de rentrer parce que bon, c'est mignon la neige, mais c'est froid.

 Nous traversâmes le couloir que nous avions emprunté plus tôt, ne faisant pas de bruits. On passa devant la salle où se trouvait Mme Gipelet et on l'entendit sangloter "Putain Jon, respire stp" On se regarda en souriant, puis traça notre route. Arrivés devant la secrétaire/hôtelière, on fit style de rien et on traversa vite le hall sans croiser son regard. On arriva finalement dans les dortoirs. Le téléphone d'Arthur vibra de nouveau. Il me dit alors qu'il devait appeler ses parents, qui s'inquiétaient de son état, pour leur dire que tout allait bien. Je lui dit qu'il n'y avait pas de soucis, que je l'attendrais dans ma chambre.

 On se sépara ici, et je me rendis dans ma chambre. Mon cœur battait tellement vite, c'était fou. Je m'allongeai sur mon lit, me saisit de mon carnet et y cocha les deux dernières cases "-Vivre un moment romantique dans la neige avec Arthur - L'embrasser". Hop ! Deux en un. Je sortis de ma valise le souvenir de mon escapade nocturne dans sa chambre en souriant. Je le sentis. Hmmm, Arthur, tu sens si bon.

 Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. Je devais avoir l'air idiote ! Je sentais que j'avais les joues en feu. Je me rendis dans la mini salle de bain, et constatai les dégâts. Mes cheveux emmêlés, mon visage tout rouge, mes yeux écarquillés. Wow, pas la peine de se présenter à Miss France là. Je me refis alors une beauté (vite fait bien fait) et appelai Charlotte, toujours sous l'emprise de l'excitation, pour lui raconter mes aventures. *BIIIIP. BIIIIP. BII-*

- Allô ?

- Coucouuuu !

- Oula, il s'est passé quoi pour que tu sois heureuse comme ça ?

Je lui racontai tout dans les moindres détails.

- Putain mais c'est géniaaaal ! Je suis trop contente pour toi mon lapin !

- Je suis beaucoup trop heureuse là, c'est incroyable. C'est tellement formidable ce qu'il m'arrive...

- Ouais... Par contre, j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer...

Mon journal d'amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant