Mercredi 4 janvier (suite)

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Cher journal,


J'essaye une fois de plus de t'écrire le maximum de choses aujourd'hui ! Continuons ! La boum...

Lise poussa la porte la première. Nous fîmes d'abord aveuglées par des lazers qui venaient de partout, puis ouvrîmes les yeux pour faire face à une piste de danse enflammés par la TOTALITE de nos camarades. Lise me pris par la main et courus jusqu'au centre pour se déhancher sur "Bailar" de Deorro, une musique qui bouge bien. Elle me fit signe de danser avec elle, et prise par l'ambiance, je me mis à danser (plutôt à gesticuler) à ses côtés. Tout le monde riait, dansait et chantait ensemble, c'était vraiment génial. Nous étions une classe soudée avec une ambiance de feu.

Tout en continuant à danser, je me mis à chercher du regard Arthur, pour tenter de pratiquer la danse de la séduction devant lui (ce qui consiste à bouger les fesses en criant des KIKIKIKIKIKIKIIII), mais ne le trouvai pas. Je fis signe à Lise que j'allais me rafraîchir au buffet (contenant exclusivement des jus de fruits et de l'eau, voyage scolaire oblige) puis me glissai entre les corps en mouvement de mes camarades. Je parvins enfin jusqu'à la petite table et me servis un verre de jus de pomme. Je m'adossai au mur à côté de la table, afin d'avoir une vue d'ensemble sur la piste de danse. Aucun Arthur en vue. Je cherchai alors Charlie, jusqu'à remarquer son corps déchaîné au milieu de la piste. Je fis des signes pour attirer son regard, mais rien n'y fit. Je posai alors mon verre (après avoir écrit mon prénom dessus) et sortis de la salle discrètement pour me rendre dans la chambre 186. Je traversai rapidement le hall, puis les escaliers et enfin les couloirs pour atterrir devant sa porte. J'allais toquer, quand je reconnus sa voix, énervée.

- Je t'ai déjà dis d'arrêter de m'appeler. C'est fini, nous deux. [...] Ne joue pas à la victime avec moi ! Je connais ton jeu par cœur, Lucie. (oh la pute, chuchotai-je) [...] Oui, je sais. Je sais. [...] Arrête de dire des choses comme ça. Tu trouveras d'autres mecs dans la vie, et tu le sais très bien. [...] Bien sûr que oui, ça me ferait du mal. Je ne veux pas te perdre. (je serrai les poings) [...] Non, pas du tout. C'est pas que je ne veux pas que tu meures que je t'aime, Lucie. Je t'ai déjà dit que c'était fini. [...] Mais arrête de dire ça ! Pourquoi ferais-tu une chose pareille ? Juste parce que je t'ai quittée ? Je te connais très bien, et tu es plus forte que ça. Dis-moi ce qui a causé ton effondrement. (mon cœur manqua une pulsation) [...] Quoi, pourquoi tu ne veux pas m'en parler ? [...] Ta véritable personnalité ? C'est-à-dire ? [...] Je ne sais pas trop quoi répondre à ça tu sais, après ce que tu m'as fait... Et pourquoi tu te rendrais compte aujourd'hui de ta véritable personnalité ? [...] Lucie, on ne peut pas changer en un claquement de doigt. Ta personnalité était, est et sera toujours la même. [...] Mais il y a pleins de gens qui t'aiment pour ce que tu es. [...] Non Lucie. J'en faisais partie. [...] Allô ? Lucie ? Putain.

J'entendis ses pas se rapprocher de la porte. Je fonçai dans les toilettes, à côté de sa chambre, me cacher. Je bloquai ma respiration. J'entendis ses pas dans le couloir s'arrêter, puis s'éloigner. Ouf. Je me regardai dans le miroir des toilettes. Cette garce essayait encore de l'avoir. Elle allait jamais s'arrêter ? Je cognai mon poing contre le lavabo. Au moins, elle ne lui avait pas dit ce qui l'avait poussé à faire une tentative de suicide. Ca aurait été ennuyeux autrement. Bon. Il fallait que j'y aille. Je fis mine de tirer la chasse des toilettes, au cas où quelqu'un passerait, puis sortis des toilettes pour retourner dans la salle. Arrivée dans le hall, j'aperçus Arthur devant la porte de la salle, où on entendait les rires des autres. Je m'approchai de lui. Il m'aperçut, et sourit.

Mon journal d'amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant