Vendredi 6 janvier

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Cher journal

Ca y est, je commence à rattraper mon retard ! Bon, continuons ;)

Arthur me regardait en souriant. Est-ce qu'il... Est-ce qu'il venait de dire que...?

- Enfin, si elle veut bien... rajouta-t-il, en se passant la main dans les cheveux, gêné.

Tout le monde me regarda alors, comme si j'allais prononcer la solution contre le cancer. Charlie, toujours pas mort sous les coups de Nobli, me regardait avec un grand sourire et les yeux écarquillés. CALMEZ VOUS. Je fis face à Arthur en lui tenant les mains.

- Ca me semble évident...

Il sourit de toutes ses dents et me serra dans ses bras. Tout le monde autour siffla et applaudit. On se serait cru dans une remise d'Oscar. Lise me regarda en me faisant un clin d'œil en mode "je te l'avais dit". Bref, comme tu l'auras compris journal, le voyage s'est super bien passé.

Enfin, on reconnut les bâtiments de notre ville, et malgré tous nos cris de joie, j'étais déçue d'être déjà revenue. Notre bus se gara, nous descendîmes tous puis prîmes nos bagages. Nos parents étaient là, nous attendaient, alors il fallait vite partir. Je croisai le regard d'Arthur, et par télépathie, on se dit que mieux ne valait pas de suite s'embrasser devant nos parents. Surtout les siens, après ce qu'il venait de subir.

On se fit la bise, tout en se chuchotant un petit je t'aime. Je dis au revoir à tous mes supers potes et m'approchai de mes parents. Ils voulurent me prendre dans leur bras. Yerk, hors de question. Je les évitai, rangeai ma valise et montai rapidement dans la voiture.

Arrivée chez moi, je sautai sur mon lit. C'était l'un des seuls à m'avoir manqué. Depuis mon déménagement dans cette ville, ma vie s'était tellement améliorée.
Je ne bougeais plus, mon cerveau recevait trop d'informations en même temps. Arthur, le voyage, puis Charlotte qui doit s'occuper de Lucie, la rentrée... Je baillai. Il était temps de dormir. Je fermai les yeux, mais mon portable vibra. Arthur ?

Je suis en bas de chez toi !

Charlotte ? Qu'est-ce qu'elle venait faire à cette heure-ci devant chez moi ? Je descendis les escaliers sans réveiller mes parents. J'ouvris ma porte, pour faire face à Charlotte, qui me sauta au cou. J'étais à la fois contente et... intriguée.

- Viens derrière, dans mon jardin, il y a une table et des chaises, lui dis-je.

On s'y rendit, sans faire de bruit, puis nous nous installâmes.

- Je ne pouvais pas attendre pour te montrer mon travail.

- Ton travail ?

Elle sortit malicieusement son portable de sa poche, tapota dessus, puis me le montra. Une conversation Messenger.

Grégoire m'a dit ce qu'il pensait réellement de toi. Il est pote avec toi juste pour ta chatte. Mais de toutes façons ça ne te gêne pas, non ?

Tu te rends compte que t'es vraiment nulle à chier ? Genre t'arrives vraiment à rien ! Même à te suicider, t'y arrives pas ! Il faut être une belle merde pour ça.

Je ne sais pas qui tu es, mais arrête ou je vais contacter la police

Mais t'as même pas les couilles pour ça ! T'es rien ! Une petite pute qui n'arrive à rien !

Je m'arrêtai de lire. Wow. C'était violent, et Lucie avait l'air si faible. Pendant un instant, je me mis à compatir pour elle. Puis me souvins qu'elle avait réessayer de voler mon mec. La pute.

Mon journal d'amoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant