Cette bouteille de rosé était vraiment une mauvaise idée. Mes yeux sont à peine ouverts que je suis aveuglé par le soleil qui passe à travers les rideaux en lin de Léo. Après notre discussion elle m'a proposé un verre, puis deux et à la fin de la bouteille j'étais heureuse, tellement heureuse que je nous revois sur le clic-clac en train de réfléchir au SMS que je devais envoyer à Aiden. Je revois la scène mais je n'ai aucune idée de ce que j'ai envoyé. Pitié... Comme la vieille, une journée difficile s'annonce, ma langue semble peser une tonne cinq, mes yeux sont secs et ma tête va exploser. Péniblement je me dirige dans le coin cuisine, je suis vraiment mal, j'ai carrément l'impression de sentir mon cœur battre dans ma boîte crânienne. Après un café que je n'ai même pas apprécié, je file sous la douche. Les premières gouttes finissent de me réveiller et les suivantes me ramènent dans notre salle de bains à la coloc, la fois où j'ai rejoint Aiden. C'est comme si je pouvais encore sentir son odeur, sentir chaque muscle de son corps et entendre sa voix réchauffer toutes les parties de mon être. Les yeux clos ma migraine diminue et je ne peux empêcher mon corps de se remémorer se souvenir. À bout de souffle je décide de sortir et de m'habiller il ne faut pas que j'arrive une nouvelle fois en retard au cabinet. Alors que je rassemble mes affaires Léo ronfle encore, elle a carrément la bouche ouverte ! J'essaye de ne pas rire trop fort mais je ne peux m'empêcher de la prendre en photo ! On ne sait jamais, quoi qu'il arrive j'aurai encore un moyen de pression pour la faire chanter. Une fois la preuve capturée j'évite soigneusement de regarder les messages même si en le mettant dans mon sac j'ai vu que j'en avais reçu un. L'alcool et moi, grande histoire qui ne fait pas toujours bon ménage. Et je ne suis pas encore prête à voir jusqu'où je suis allé.
En me garant devant le cabinet les limites de ma patience sont atteintes. Je déverrouille mon téléphone et vois que j'ai effectivement un message mais le nom de l'expéditeur me laisse perplexe " Lui ". Bon, je sais que c'est Aiden mais apparemment je l'ai renommé dans mon élan de bonheur et je ne suis pas au bout de mes surprises car son message est plus que surprenant ;
[Cela fait partie des choses incompréhensibles de la vie petit cœur mais ce dont je suis sûr c'est que c'est toi. Et pas une autre.]
Je pense que si j'avais pris deux cafés comme à mon habitude je ne serai pas au bord des larmes comme je le suis maintenant. Génial, je suis garé devant mon boulot avec une gueule de bois carabiné et je pleure, possiblement dû à mon manque de sommeil, et surtout au fait que je ne sais absolument pas ce que je ressens à ce moment, de la joie ou du regret. Pour comprendre sa réponse je n'ai pas le choix d'ouvrir la conversation et de remonter pour voir ce que moi, la bouteille de rosé et Léo avons décidé de lui envoyer ;
[Pourquoi moi ?]
La vache. Il me semble qu'on a réfléchi pendant des heures juste pour ça... Deux fichus petits mots. Mais quand j'y pense c'est exactement la question que je me pose. Finalement ce n'était pas la bouteille de rosé qui parlait mais bien mon cœur. J'ai presque honte de me servir de mon téléphone et de la distance pour lui parler. Comme si lorsque nous étions ensemble j'en étais incapable. Avec du recul je me rends compte que ce dont j'ai le plus peur c'est souvent de ses réponses alors les SMS c'est un bon compromis. Enfin je crois.
Je ne me rends compte qu'il est midi que lorsque l'accueil m'appelle sur mon téléphone de bureau :
- Oui Andy ?
- Lia excuse-moi de te déranger mais tu as de la visite tu peux descendre à l'accueil ?
De la visite ? Ce n'est pas Léo c'est sur car elle sait que je déteste qu'on se pointe à mon boulot. À part Aiden je ne vois pas qui ça pourrait être et j'espère que je me trompe, je ne me sens pas prête à le voir maintenant.
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Sunrise { Terminé }
Romance" Elle disparaissait toujours brutalement. Elle faisait claquer les coeurs en claquant les portes. Cette fille là, c'était un mirage que personne n'oubliait. " Pendant qu'elle résistait, il lui livrait ses aveux sur un plateau d'argent, posés la, n...