Etant enfin totalement décuvée, je suis honteuse. Mais qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je ne sais pas ce qui est pire, la photo de mes fesses envoyées à Aiden ou d'avoir vomis dans ma chambre. Il faut au moins que j'essaye de me justifier auprès de lui, il va définitivement me prendre pour une folle !
[Désolée pour hier, c'était vraiment déplacé de ma part.]
Sa réponse arrive très vite ;
[Ne le soit pas, c'est tout ce dont j'avais besoin. Merci petit cœur.]
Je suis complétement perdu, entre illusion et désillusion. Ce surnom, rien que de le lire, je peux me souvenir nettement de la chaleur de son souffle contre ma peau quand il me le dit à l'oreille. J'aimerai l'embrasser, le sentir de nouveau me toucher et m'enlacer. Notre photo me manque, ce moment était tellement merveilleux, j'aimerai voler son portable rien que pour rester là à la fixer. Mais je sais surtout ce que je regarderais, ces messages ou encore ces réseaux sociaux. Mes vieux démons sont aux portes de l'enfer et n'attendent qu'un geste de ma part pour foncer et reprendre du service. Hier soir, au fond je le sais, ils étaient là, non loin. Pendant que je noyais mon chagrin dans du champagne, à outrance. Il essaye de me montrer la seule lumière que j'aimerai atteindre, mais je ne suis pas sûr d'être guérie de la dernière fois ou j'ai touché cette lumière du bout des doigts. Si celle-ci se retrouve être aussi brulante que la première, je ne survivrais pas une autre fois à ce genre de situation. Je suis maintenant envahi de flash, tout est mélangé. Aiden dans ce bar face à moi transpirante et haletante, Marc et ces filles, les essayages de robe et de coiffure, ce week-end avec Aiden entre rêve conspiration et taquinerie, les manipulations de Marc pour que je lui pardonne ou ne m'aperçoive de rien, Aiden voulant quitter Camille. J'essaye de mettre de l'ordre dans tout ça, en vain. Le moment le plus douloureux me revient alors en pleine figure, l'appel des invités, un à un avec mes parents et Léo pour leur annoncer que le mariage était annulé. Après tout ça, je ne pensais pas qu'un homme arriverait de nouveau à faire tomber les barrières que je me suis efforcé de construire entre ma raison et mon cœur. Puis il les a détruites, une à une. J'ai essayé de résister, mais c'est un artiste. Et les artistes ont de l'imagination, lui plus que quiconque. Alors j'ai tenté l'impensable, devenir la maîtresse. Et une fois de plus, il m'a fait abattre ma dernière limite, et j'ai commencé à l'aimer, lui et tout ce qui va avec. Le fait qu'il ressemble à Marc ne devrait même pas m'étonner. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais sachant que notre relation à commencer par des mensonges à autrui. Et s'il le fait avec moi il peut alors recommencer. Et ça je m'y refuse. Pourtant j'attends qu'il me prouve les choses, bêtement. J'ai l'impression de courir après un train qui n'a pas de gare. Ça n'en finira jamais. Mes larmes ne fournissent pas pour apaiser ma peine. Le dimanche s'écoule lentement entre les relectures de ses lettres et mes crises. Léonie est épuisée et je commence à culpabiliser d'être toujours dans ce sale état face à elle et à son soutient.
- Rentre Léo ça va passer t'inquiète.
Le regard perdu par la fenêtre elle ne me répond pas. Je ne sais plus quoi penser suis-je si ridicule ?
- Dis quelque chose ...
- Je peux être honnête avec toi Lia ?
- Je t'écoute.
- Déjà tu pus alors s'il te plaît prend une douche !
- T'es sérieuse ?
- Oui je suis très sérieuse ! Alors tu te douches, tu t'habilles, tu te maquilles et on bouge !
- Non surement pas Léo. J'ai envie de rester seule !
- PUTAIN LIA ça suffit maintenant ! Le coup de la dépression est fini ! Tu fais ce que je te dis et c'est tout.
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Sunrise { Terminé }
Romance" Elle disparaissait toujours brutalement. Elle faisait claquer les coeurs en claquant les portes. Cette fille là, c'était un mirage que personne n'oubliait. " Pendant qu'elle résistait, il lui livrait ses aveux sur un plateau d'argent, posés la, n...