Cette fille me rend fou, elle a bouleversé mon monde. Je n'arrive pas à m'enlever cette dernière image de la tête, ses yeux me suppliait d'effacer le passé, si je pouvais, oh mon amour. Tout est allé si vite entre nous, nous sommes devenus si dépendant l'un de l'autre en quelques semaines. Dépendant de cette attraction, de ces pulsions, de nous, de tout. Alors je reste un moment-là, interdit, dans ma voiture vaguant d'une pensée à l'autre. Certes, Vincent va tout savoir, bien qu'il se doute clairement de la situation mais je ne veux pas qu'il me voit comme ça. J'essaye de me calmer mais je dérive encore vers elle ... Je suis sûr de faire le bon choix. Laisser du temps à Lia est la meilleure chose à faire pour nous, pour elle. Si demain elle est toujours sur messagerie je lui ferais livrer un nouvel Iphone. J'ai besoin de savoir que nous pouvons nous joindre à tout instant. J'ai besoin d'elle à un point qu'elle n'est pas encore en mesure d'imaginer. J'essuies mes larmes quand je reçois un message de Vincent ;
« Je sais que tu es la, descend je t'ai préparé une bière ! »
Au-delà, de nos grosses soirées et nos accolades pour montrer qu'on est des bonhommes, Vincent est toujours là. Et je lui rends bien. Notre amitié est semblable à celle de Léo et Lia, sans tous les trucs de filles. Quand je franchis sa porte et qu'il aperçoit les deux valises à mes pieds il prend conscience de l'envergure de la situation. Il me fait une tape dans le dos et m'aide à transporter ces dernières dans la chambre d'ami. Nous nous asseyons ensuite dans le calme dans son salon et il fait glisser ladite bière dans ma direction avant de me lancer ;
- Allez mon pote, lâche toi, je t'écoute.
- Je ne sais même pas par où commencer, lui avouais je franchement
- Dis-moi tout comme ça te vient, je ferais le tri t'inquiète.
Le pack de 12 bières maintenant fini, mon histoire s'achève avec elles. Il me scrute, attendant le bon moment pour me dire ce qu'il en pense. Je sais qu'il me soutiendra, il m'a toujours dit que Camille et moi n'étions pas fait pour être ensemble. Une seule soirée, et il était aussi fou que moi de Lia, je me souviendrais toujours de sa tête quand il l'a rencontré. Elle à cet effet-là, sur tout le monde. Son ton enjoué, son humour bien que noir et unique, comme elle, la rend irrésistible. Et je ne peux pas reprocher à mon meilleur ami, d'avoir eu j'en suis sur des envies plus qu'amical avec elle, puisque c'est la raison de mon amour pour elle.
- Arrête de te tourmenter, je l'ai vu avec toi.
- Et ??
- Et, je n'ai jamais vu personne te regardait avec autant de ...
- Autant de ??
- Attends je vais chercher des bières !
- Tu te fous de ma gueule Vinc ?
- Non attends, je cherche le mot parfait pour te décrire ça, de mon point de vue.
Le voilà revenu, nous nous retrouvons de nouveau en face à face avec une bière à la main.
- Elle te regardait, avec bienveillance, admiration, de la taquinerie et du désir comme je n'ai jamais vu dans aucun autre regard. Même face à ma gueule d'ange c'est dire ! Elle te voulait malgré mémère qui te collait aux basques ! Putain mec cette fille est canon et ...
- Et j'ai tout foutu en l'air, c'est ça ta conclusion ?
- Non, tu es humain, l'erreur aussi. Maintenant tu vas devoir respecter ses choix, et tout mettre en œuvre pour la récupérer. Et je pense que tu devrais en premier lieu régler le problème avec Camille car mec ne laisse pas traîner ça ! Si tu réussi à te rapprocher de nouveau de Lia et que tu n'as pas parler à Camille ça pourrait bien tout refaire péter !
- Je sais ... demain j'irai parler à Camille et pour Lia j'ai bien un plan, mais va falloir que tu me couvres, et faudrait voir avec Léo pour qu'elle m'aide aussi, et ça mec c'est pas une mince affaire !
- Je m'occupe de la meilleure amie sexy, raconte-moi plutôt ce que tu as en tête.
Je lui explique tout, comme ça me traverse l'esprit. Il me reprend quand je divague, ou quand la folie me frappe. Au bout de plusieurs heures, on parvient finalement à mettre un plan sur pied. Le plan de ma vie. Je vais lui laisser du temps, mais je ne peux pas rester les bras croisés à attendre que mon amour pour elle se prouve tout seul. Je lui ai laissé un peu de cet amour avant de partir. Je voulais qu'elle puisse dormir un peu et j'espère que mes mots vont appuyer mes actes. Quand je me couche enfin épuisé par les larmes et la douleur je regarde pour la millième fois de la soirée mon fond d'écran, j'adore cette photo, dire qu'elle ne peut même plus la voir me perce le cœur, et je suis sûr qu'elle y a déjà songé. L'alcool aidant je souris même en pensant à son petit cœur si bien placé. Je n'ai jamais pensé à lui demander pourquoi elle avait ça, je me promets intérieurement de le faire si j'ai l'occasion de l'avoir de nouveau près de moi. Alors que je sombre peu à peu, en pensant à nos moments je suis tiré des bras de Morphée par des cris venant du salon. Je reconnais immédiatement la voix de Camille, et merde. Scène 1, acte 2. Bordel de merde. Sans attendre j'enfile un jogging et les rejoins. Quand j'entre dans la pièce elle est dos à moi et hurle comme une hystérique :
- Putain mais Vincent tu te rends compte de ce qu'il me fait vivre ? Tu crois que je mérite ça ??
Voyant la bombe qui menace d'exploser si Vincent intervient je prends les rênes :
- Que fais-tu ici Camille ?
Au son de ma voix elle fait demi-tour pour se retrouver face à moi et je peine à la reconnaître.
- Pardon ?? Qu'est-ce que je fou la ? Vraiment Aiden ? Imagine ma surprise quand je décide finalement de revenir à la coloc pour qu'on ait une discussion et que je m'aperçois qu'il n'y a plus personne à part Lia que j'ai dû réveiller pour lui demander ou tu étais ! Et devine quoi espèce d'enfoiré ? Elle savait. Elle savait et pas moi. TU ES MON MEC PUTAIN !! Elle savait et pas moi ...
Son corps est secoué par la colère et les larmes, je suis spectateur d'une situation qui est entièrement ma faute.
- Je ...
Je cherche mes mots pour lui expliquer au mieux la situation mais rien ne me vient. Rien qui pourrait la soulager du moins. En deux secondes Camille se rapproche de moi et me frappe le torse. Elle me pousse et éclate en mille morceaux. Je fais signe à Vincent de ne pas intervenir et j'encaisse ce que je mérite. Si je ne peux pas la soulager avec des mots, je peux au moins lui laisser cela.
- Tu n'es qu'une merde Aiden ! Un gosse immature, jamais content de ce qu'il a ! J'ai honte d'avoir partagé ma vie avec toi. J'espère que tu finiras seul. Tu ne mérites pas qu'on t'aime. Et elle ne t'aimera jamais, tu m'entends ?? Avec la discussion que je viens d'avoir avec elle, tu ne la récupèreras jamais !!
En un éclair son visage se transforme, elle sèche ses larmes et s'éloigne de moi. Face à face elle me défie et je sais qu'elle ne parle pas sans conséquence. Je sais qu'elle a vraiment eu cette conversation avec Lia. Je sais qu'elle s'est fait l'avocat du diable. Elle lui a dit avant que je ne le fasse, encore. Une fois de plus Lia a appris mon passé, mais pas de ma bouche.
- Je pense que tu devrais partir Camille, intervient Vincent
- Ouais tu as raison je n'ai plus rien à faire ici, tout est dit !
Des éclairs jaillissent de ses yeux quand elle me lance du pas de la porte ;
- Tu vois Aiden, la vie est bien faite au final. Personne ne voulait de toi à ta naissance hein ? Regarde aujourd'hui, rien n'a changé c'est toujours le cas et c'est entièrement de ta faute. Tu finiras comme ton pauvre père à crever de la bouteille.
Avant que je ne l'atteigne Vincent se jette entre nous et la pousse sans ménagement en dehors de l'appartement. Ma raison se tait et ma colère explose. J'essaye de le faire dégager pour aller étrangler le diable qu'elle est mais il m'en empêche. Il me serre si fort que je relâche tout et m'écroule au sol dans ses bras. Mon pote. La douleur est immense et les mots de Camille se répercute comme un boomerang dans tout mon corps.
Je ne serai jamais comme lui.
Jamais.
Je ne serai jamais comme lui
Jamais.
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Sunrise { Terminé }
Romance" Elle disparaissait toujours brutalement. Elle faisait claquer les coeurs en claquant les portes. Cette fille là, c'était un mirage que personne n'oubliait. " Pendant qu'elle résistait, il lui livrait ses aveux sur un plateau d'argent, posés la, n...