Sunrise { Terminé }

Chapitre 25 - Lia

Finalement ces deux jours éloignés de Aiden, étaient la meilleure chose qui puissent nous arriver. J'ai eu tout le temps de faire le point, aujourd'hui je suis sûr de mon choix et ma rencontre avec Marc, n'a fait que m'ouvrir d'avantage les yeux sur ce que je voulais réellement. Grace à cette rencontre j'ai compris l'importance du pardon. Toute cette souffrance qu'il m'a engendrée n'aura finalement été qu'un pilier pour que je puisse me reconstruire avec quelqu'un de meilleur, meilleur que lui et même bien souvent que moi. Aiden n'a jamais cessé d'y croire, quand moi je voulais tout lâcher.

Prise de frénésie, j'écoute maintenant de la pop, tout en chantant et en m'extasiant d'être enfin sur la route du retour. Je sais ce que je vais lui répondre à sa lettre. Bien que ce n'est pas la première chose que je vais faire quand je pense à nos retrouvailles.

Arrivée sur l'autoroute je repense une nouvelle fois à ma discussion avec Marc ;

« - Oui c'est moi.

- Que fais-tu ici ? Tout va bien ?

C'était très ironique d'entendre cela de sa bouche, celui qui n'avais eu aucun remord à avoir fait dérailler ma vie.

- Je vais chez mes parents.

Je ne voyais pas quoi lui répondre de plus. Je l'observais un moment, à moitié caché par la capuche de mon sweet.

- Qu'est-ce qu'il te fait sourire comme ça Lia ?

- L'ironie de la situation Marc.

- Je ne comprends pas ?

- Je suis venue ici pour m'évader l'esprit, et encore une fois la seule personne qui gâche mes projets, c'est toi.

- Tu n'as toujours pas accepté mes excuses ?

- Ah parce que tu t'es excusé ? Quand ? A qui ? Tu avais encore dû te tromper de fille !

- Non, je t'ai envoyé plusieurs lettres mais elles me sont toujours revenu sans être ouverte.

Léo, bordel Léo. Je souris de nouveau, j'aurais fait la même chose pour elle. Autant les lettres de Aiden me sont vitales, autant lui les siennes je sais déjà que je les aurais brûlés sans même prendre le soin de les ouvrir.

- Je te pardonne Marc.

Je lui lance cette phrase sur le ton de l'ironie tout en partant en direction de ma voiture. Mais au fond c'est vrai, aujourd'hui, de l'avoir vu, je me rends compte qu'il ne m'atteint plus. Et que la seule personne que je veux voir se trouve dans notre chez nous. Et j'ai vu comme le regard de Marc était porté sur moi, il est tellement différent de celui de Aiden. Celui de Aiden est pur, sincère, droit et aimant. Celui de Marc n'est que manipulation et sournoiserie. Je vais passer le week-end chez mes parents, en profiter. A mon retour à la coloc je récupèrerais le contrôle de ma vie. »

Je repense également aux messages échangés avec Aiden, j'étais à deux doigts de faire demi-tour. Mais avant de lâcher les chevaux, je me devais d'être raisonnable une dernière fois. J'en profite aussi pour appeler Léo. Je lui raconte ma rencontre avec le diable et la remercie pour les lettres cachées, je sais qu'elle m'a sauvée, encore une fois.

Quand je coupe mon moteur, je suis stressée de le retrouver. Si moi j'ai changé d'avis, qui me dit qu'il n'aura pas fait de même. Après tout il sait que j'ai vu Marc alors comment a-t-il réagit ?

En entrant dans l'appartement je reste bouche bée. Merde, je suis bien chez moi la ?? Tout a changé !

- Surprise petit cœur !

Je me retourne en direction de la cuisine ou se trouve Aiden devant un bouquet de rose dans un vase en cristal. Je lâche instantanément ma valise et lui saute dans les bras.

- Bienvenue chez nous, je vous fais visiter Mademoiselle ?

- Avec plaisir !

Tout de suite je remarque un trou dans le mur, mais ne fais aucune remarque. Je pense savoir quand cela s'est produit, je ne suis pas surprise et je n'en attendais pas moins de sa part. Mais je ne m'attendais pas à ce que je vois maintenant. L'appartement est magnifique, et tellement nous. Quand il m'entraîne dans la buanderie je lâche un hoquet de surprise, la pièce n'a pas changée mais désormais au-dessus de la fameuse machine à laver trône les mots suivants ;

" Elle me consume de l'intérieur. Elle s'approprie mon propre espace "

Première pièce et j'ai déjà du mal à contrôler mes larmes. Quand nous sortons je découvre d'autres mots peints au-dessus du frigo ;

" Sa perfection, similaire à celle d'une tempête, dangereuse, elle me tourmente par son aptitude unique à me faire sortir de ce grand ciel noir, de cette obscurité."

La visite se poursuit dans ce qui est maintenant notre chambre ou au-dessus du lit est écrit ;

" Avoir son odeur sur moi, son oreiller. L'entendre me supplier, m'en redemander, survivre dans son regard."

Puis dans la salle de bain ou je découvre ma préférée ;

" Parce que c'est ma vie pour la sienne. Depuis le commencement et à jamais."

Alors que je pense que la visite est finie il ouvre la porte de son ancienne chambre.

- Si tu es d'accord, ça sera la chambre d'amis ?

- Ok

Je suis comme un robot qu'il doit déplacer. Je suis choquée, magnifiquement choquée car en un week-end il a tout transformé. Il a su trouver exactement ce qu'il fallait pour calmer mes angoisses. Pour me rassurer et me prouver son amour. Il a supprimé tout ce qui était mauvais pour ne garder que le meilleur.

Quand nous pénétrons dans la chambre de la Garce je découvre deux magnifiques bureaux. Nos bureaux. A nous.

- Tu penses pouvoir te passer de la vue de la chambre pour écrire ici ?

- Oui.

- C'est étonnant.

- Pas tant que ça petit cœur.

Son souffle chatouille ma nuque.

- Pourquoi je ne devrais pas être étonnée ?

- Car ce n'est plus la vue de la chambre qui m'inspire.

- Et c'est quoi ?

Dis-moi. Moi. Juste moi.

- Toi.

Explosion de bonheur. Et double explosion quand je découvre que derrière la porte sont gravés nos règles que je relie une part une :

Règle N°1 : Personne ne se balade à poil dans cet appartement. Surtout pas toi.

Règle n°2 : Je déteste avoir à me répéter.

Règle N°3 : Rien attendre des autres, surtout ce qu'on ne peut pas offrir soi-même.

Règle n°4 : Toujours écouter son cœur. Toujours

Règle n°5 : S'assurer de ne jamais faire deux fois la même erreur, celle-ci devient alors fatale.

Règle n°6 : Apprendre à vivre avec son passé c'est accepter son avenir.

- Hum avec du recul l'artiste je changerai la première.

- Moi aussi, m'avoue-t-il avec une moue coquine que je ne lui connais que trop bien.

Son rire comble mon cœur et maintenant que notre tour est terminé je l'entraine sur le canapé afin de pouvoir lui montrer mon approbation et le manque qu'il a créé chez moi pendant ces deux journées interminables.

Tout en l'embrassant je lui murmure des morceaux de mes pensées ;

- Plus jamais sans toi.

- Plus jamais.

- Règle n°7 : Ne jamais douter que je t'aime. De tout mon être.