Les premières parties de l'histoire sont assez... nulles. Ouais c'est le mots. Ne vous arrêtez pas à ça, ça s'arrange par la suite
3 Y E A R S A F T E R
Le nom est Jada Williams.
Physiquement parlant, j'ai tout d'une fille, cheveux noirs, longs et bouclé, yeux noirs, teint plutôt clair pour une jamaïcaine. Des formes; des formes généreuses qui en font rêver plus d'un.
Mentalement ce pendant, j'ai le caractère d'un homme.
Violente, possessive, bagarreuse et pour crue dans mes paroles.
Les relations ne m'intéressent pas. Les garçon, les problèmes et les responsabilités qui viennent avec les relations.
C'est comme pour les amis. Cette génération est exécrable. Ils vendraient leur mère pour une liasse de billets. Dépensent de l'argent qu'ils n'ont pas pour acheter des choses dont ils n'ont pas besoin et plaire à des gens qu'ils n'aiment pas. Qui voudrait tremper dans cette hypocrisie? Pas moi, voilà qui.
Tout ce que je veux c'est bien travailler à l'école pour avoir un bon job et sortir ma famille de cette misère, de ce ghetto qui nous a vu naître.
Froide & méchante sur les bords, c'est ce que je suis devenue depuis que mon frère s'est barré. Depuis qu'il m'a laissé moi, ma mère et ma petite sœur. Ma mère travaillant presque tout le temps pour payer les factures, c'est moi qui m'occupe de la maison et de Georgia, ma petite sœur. Malgré ça, je m'accroche, j'ai toujours pieds, le courant ne m'a pas encore emportée. Ma mère travaille en tant que femme de ménage dans une de ces écoles pour blancs super friqués et moi, je travaille la nuit dans une petite supérette. J'ai eu une bourse pour l'université, elle prend en compte pas mal de chose mais il reste pas mal de choses à payer malgré ça. Je fais aussi un peu de baby-sitting pour aider ma mère à arrondir les fins de moi.
Comme je vous l'ai dit, mon grand frère, Kaden, s'est tiré il y a maintenant un an. Sa disparition m'a particulièrement affectée, moi, parce que j'étais très proche de lui. Il était mon confident et mon meilleur ami. Il était ce qui se rapprochait le plus d'une figure paternelle dans ma vie et la seule constante.
Il me surprotégeait un peu trop depuis la mort de mon père il y a quatre ans, mais c'était compréhensible: Philadelphie est remplie de chiens en manque qui n'hésitent pas à mordre, et il le savait.
Il s'est tiré, comme ça. Sans même prendre ses affaires, il est juste partit, du jour au lendemain. Certains racontent qu'il a préféré fuir parce qu'il devait de l'argent à un gros trafiquant et qu'il n'avait pas les moyens de payer. D'autres racontent qu'au contraire, c'était lui le gros trafiquant et qu'il était dans le viseur des flics depuis quelques temps, donc il a préféré s'en allé avant de tomber. Pour ma part, je ne crois à aucunes de ces histoires. Mon frère était un homme calme. Il n'a jamais rien fait d'illégal. Pour moi, s'il est partit, c'est juste par lâcheté.
Il me manque, bien plus que je ne laisse paraître. Il était comme moi, aussi bien physiquement que mentalement. Assez grand, cheveux noirs, yeux noirs et teint hâlé. Caractère difficile, renfermé sur lui-même. Dur, mais au fond il avait un cœur pur. Il n'hésitait pas à donné, même quand il n'avait pas. Il aidait, même lorsque lui-même allait mal. Il essayait du mieux qu'il pouvait de faire comme nôtre père.
Pendant plusieurs mois après sa disparition, je l'ai haï. Je l'ai haï de me laisser, mais au fond, il restait mon frère, alors...
Depuis que Kaden & papa nous ont quitté, il n'y a plus que maman pour ramener l'argent à la maison. C'était le début de nôtre déchéance. La voir rentrer du travail avec le dos cassé me brise le cœur. Ma mère est une femme forte, la femme la plus forte que je connaisse. Mon héro. Après la mort de papa et le départ de Kaden, elle a su rester forte, toujours la tête haute pour nous donner un exemple. Devant nous elle sourit, elle rit meme par moment. Mais quand elle s'allonge dans son lit froid le soir, sa cape de super héros se décroche et elle pleure pendant des heures. Parfois des nuits entières, essayant de ne pas nous réveiller. Ma mère est une femme fière. Elle et ma sœur sont les deux seules raisons pour lesquelles je ne m'enfuis pas de la misère qui nous entoure.
Georgia a à peine neufs ans, pourtant elle a le cerveau d'une fille de mon âge. Intelligente, sage et débrouillarde, elle est la petite fille la plus merveilleuse que je n'ai jamais vu. Je lui ai appris à faire à manger et toute les autres tâches quotidienne qui servent à faire tourner un foyer, et sans elle, je n'arriverais certainement pas à tout gérer.
Je m'occupe de la maison la journée, quand elle est à l'école, et le soir, elle fait de même quand je travaille. Maman travaille de sept heures du main à huit heure du soir, et quand elle rentre elle est tellement fatiguée qu'elle s'effondre dans sa chambre. Elles méritent tellement plus, tellement mieux. J'aimerais leur donné ce qu'elle méritent.
Mon plus grand rêve serait de sortir ma famille de cet endroit. De leur donné un toit qui ne tombera jamais sur leurs têtes. Je rêverais de les faire manger à leur faim, de les protéger. De leur jurer qu'un jour on ne vivrait plus dans cette misère qui nous a vu naître.
***
Je sortais de la salle de boxe, écouteurs dans les oreilles. « It's on again » d'Alicia Keys et Kendrick Lamar y raisonnait. Je rangeais le téléphone que j'avais eu pour mon dix-huitième anniversaire –un petit BlackBerry dans ma poche après avoir lu l'heure. 21h15. Je prenais le chemin de la maison, espérant ne pas trouvé ces putains de trafiquants devant mon bâtiment. J'avançais à travers les rues, m'accrochant fermement à mon sac de sport. Ce n'était pas la première fois que je rentrais chez moi seule, mais cette fois c'était différent. J'avais le sentiments d'être suivie, épiée. C'est comme si je savais que quelque chose de mauvais allait arrivé. Quelque chose d'horrible.
Je lançais des regards furtifs de droite à gauche, me retournant de temps à autre. J'entendais de petits bruits se rapprocher de plus en plus. J'essayais de me dire que c'était rien. Que ce n'était que le vent qui faisait bouger des pierres, des feuilles ou même des brindilles. J'essayais de me dire que j'étais juste parano, mais malheureusement, je ne l'étais pas. Une main se pressa sauvagement contre mon cou, m'empêchant presque de respirer tandis qu'une autre m'assomma. Après ça, tout se passa très vite. Même si j'étais un peu dans les vapes, je restais consciente. J'essayais faiblement de me défendre, mais il fallait être réaliste, je n'y parviendrais pas. Je voulais prendre la canif que je cache toujours dans ma botte au cas ou un cas comme celui-ci se présenterait à moi, mais n'y parvenais pas.
Qu'est-ce qu'ils allaient me faire au juste ? Me tabasser ? Me violer ? Me tuer ? Je criais pour qu'on vienne m'aider, hélas, personne n'était assez bête pour passer ici la nuit. Personne sauf moi bien sûr.
Une odeur acide et très prononcée vint jusque dans mes narines. Du chloroforme. Je n'arrivais plus à récidiver, je sentais tous les muscles de mon corps se raidir & finissais par m'endormir.
Je ne le savais pas encore, mais cette nuit là avait changé toute ma vie.
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AcciónAu milieu des cendres et du sang se trouve l'arène. . "To fuck with the Eagles, you gotta know how to fly." #182 ACTION 18/02/2017 #178 ACTION 23/02/2017 #168 ACTION 03/03/2017 #58 ACTION 14/08/17