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F I N A L E

Dans la nuit noire, un hélicoptère noir atterrit sur la vaste propriété Jalenkov. Des hommes vêtus de noir en descendent, au centre même de cet escadron se trouve l'homme à qui ils obéissent tous.

L'homme qui leur a sauver la vie.

Lui ne porte pas de jogging et de bottes de combat, mais un costume des plus coûteux, qui fond contre son corps comme une deuxième peau et qui lui va à la perfection.

Ses cheveux, noirs de jais, sont peignés avec soin alors que ses yeux gris brillent sous les reflets de la Lune.

La nuit est froide, pour un pays comme la Colombie. Mais le froid ne le dérange pas. Il sait que cette nuit sera la première d'une longue  lignée qu'il passera dans la chaleur de ses draps. La chaleur de ses bras.

Telle une armée, les pas des hommes qui l'entourent sont rythmés. Ils marchent tous en même temps vers l'entrée de la grande mansion.

Puis tous le monde s'arrête, et les soldats s'écartent pour laisser l'homme aux cheveux noirs passer.

Stepan l'attend devant la porte.

Il ne sourit pas. Il se tient debout comme une félin, prêt à sauter sur sa proie.

Mais l'homme aux cheveux noirs n'en n'a que faire. Il s'avance jusqu'à être en face de lui. Sa taille supérieur de quelques centimètres à celle de son aîné.

Bientôt neuf ans qu'ils ne se sont pas vus, pourtant lorsqu'ils se croisent le seul signe qu'ils s'adressent est un hochement de tête.

Stepan se pousse alors, et l'homme en noir entre dans l'immense villa.

Les couloirs lui sont étrangement familier, il n'est venu ici qu'une seule fois, lorsqu'il avait treize ans. Le goût du rejet est tout ce dont il se souvient en venant ici.

Il sait pertinemment où aller.

Une force invisible le pousse dans les couloirs. Il marche vite, tourne à gauche, puis monte les escaliers en marbre blanc. Après quelques tournants, l'homme aux yeux gris se retrouve devant deux grandes portes françaises.

Ses mains sont moites. Son meilleur ami se moquerait certainement de lui à ce moment précis, s'il n'était pas mort.

Il sent son cœur battre fort. Il sent l'appréhension naître dans le bas de son ventre.

Puis il ouvre la porte, et son regard croise immédiatement celui de la fille à travers le miroir de sa coiffeuse.

Fille?

Elle n'est plus une fille.

C'est une femme.

Tout de suite après qu'il aie ouvert la porte, la femme en face de lui se glace.

Elle croit rêver.

Sa main droite tient sa brosse à cheveux, qu'elle s'apprêtait à utiliser. Mais elle ne peut pas. Son geste reste bloqué.

Elle qui pendant un mois a rêvé de ce moment.

Sa peau caramel n'était couverte que d'une longue nuisette blanche et d'un peignoir en satin assorti. Ses longs cheveux noirs retombe le long de son dos. Elle paraît fatiguée, des cernes marquent ses jolies yeux. Elle a l'air d'avoir maigri aussi.