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12- NOT A FUCKING PRINCESS

J A D A

Lorsque je me réveille, je suis enroulée dans ses bras. Je ne sais pas comment on en est arrivés là. On a parlé toute la nuit dernière jusqu'à ce que je m'endorme.

Son visage quand il dort est presque innocent. On ne se doute pas de quel monstre sommeille en lui.

On ne doute pas de tout les meurtres qu'il a sur la conscience.

J'observe les alentours. Les murs sont gris, teintés de crasses et si ce n'est pour le lit de camps dans lequel on est et un sofa en cuir marron, il n'y a pas d'autre meubles.

Puis mon regard retombe sur la forme endormie à mes côtés. Ses longs cils balayent ses joues. De légères tâches de rousseurs habillent ses pommettes. Sa peau est douce, si douce que je me retrouve à la caressée du bout des doigts. Ses sourcils se froncent au contact de la peau sur la sienne et la poigne qu'il a sur ma taille se resserre.

J'approche mon visage du sien et pose avec une délicatesse que je ne me connaissais pas mes lèvres sur les siennes.

Le contact est légèrement familier. Bien que je m'étais juré de ne jamais recommencer ca, l'envie était plus forte.

Alors que j'allais retirer mes lèvres des siennes, ce qui était sensé être un baiser chaste se transforme en un baiser passionné.

Il m'embrasse en retour avec la ferveur qui lui est propre. Nos lèvres bougent comme la première fois en une synchronisation parfaite. Comme si elles étaient faites pour ca.

Ce baiser ne ressemble pour autant pas au premier. Là, pas de haine ou de colère. Il est doux et plein d'attentions. Comme si on s'ouvrait l'un à l'autre. Comme si on laissait apparaître des facettes de nous inconnues au reste du monde. À nous même.

Je retire mes lèvres dès sienne et laisse ma tête reposer contre son torse. J'entends son cœur battre fort.

"Il faut qu'on arrête de faire ca." Il dit dans un souffle.

Il a raison. C'est trop dangereux.

"On va sortir d'ici Jada. On attend juste d'arriver dans l'arène et là on organisera la putain de meilleure révolte que ce monde n'ai jamais connu." Il me raconte en jouant avec mes cheveux.

C'est fou comme n'importe quelle personne qui verrait cette scène penserait qu'on est juste un couple normal.

Mais la vérité c'est qu'on est même pas un couple. On est deux prisonniers qui trouvent l'affection dont ils manquent cruellement dans les bras l'un de l'autre.

"Je sais. Darcy me l'a dit." Je lui dis, me rappelant à quel point j'avait été blessée de l'apprendre de lui et pas de Mikhail.

"Oh. " il dit après un court instant. "Je veux pas te voir avec lui. C'est une distraction." Mes yeux se plissent.

"C'est toi qui dit ca?" Je me relève légèrement. Une de mes mains repose sur son torse tandis que mon poids repose sur mon coude. "T'es ma plus grosse distraction ici, Mikhail. Putain je commence même à croire que c'est ton deuxième prénom. Et puis c'est pas comme si c'était mon ami. On a parlé quoi? Vingt minutes? Et il m'a montré comment tirer à l'arme à feu. C'est tout. Alors que toi. Toi tu me rend folle. J'ai jamais rencontré quelqu'un qui me donnait autant envie de le tuer et de l-" je m'arrête. J'en ai déjà trop dit.